Marine Le Pen dispose de 139 parrainages validés. C’est moins que Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan ou même… Jean Lassalle. C’est aussi dix de moins que son rival à l’extrême droite Éric Zemmour.
Alors à moins d’un mois de la date limite, Marine Le Pen a choisi de jouer la carte de la franchise. Pas question cette fois de se montrer forte en évoquant les retards d’envoi des élus ou en misant sur les promesses. “Nous avons 400 et quelques parrainages, il faut le temps de les envoyer. Il n’en demeure pas moins qu’il nous en manque 100. C’est un “problème démocratique majeur”, a-t-elle déclaré sur Europe1.
Marine Le Pen sur le manque de parrainages : “C’est un problème démocratique majeur, le système des parrainages est dévoyé (…) Ce sont les millions d’électeurs français qui devraient s’élever contre cette situation”#Europe1pic.twitter.com/k0bIsoBqUX
— Europe 1 ??? (@Europe1) February 9, 2022
“Il y a beaucoup de maires qui pensent qu’on a les parrainages parce qu’ils n’imaginent pas qu’une candidate arrivée au second tour de l’élection présidentielle la dernière fois et donnée au second tour cette fois-ci, puisse ne pas les avoir. Et bien, c’est pourtant la réalité: nous ne les avons pas”, a-t-elle ajouté.
Le Pen salue l’initiative de Bayrou
“Aujourd’hui, le système de parrainage est dévoyé”, estime Marine Le Pen. Elle n’est ni la première ni la dernière à réclamer le retour de l’anonymat des élus dans le système de parrainage, pour éviter toute pression des partis.
Au-delà des postulants à l’Élysée, ces critiques ont aussi trouvé un écho auprès du patron du MoDem François Bayrou, qui a plaidé pour constituer une “réserve de signatures” pour les candidats “légitimes”. C’est-à-dire ceux qui disposent d’une base électorale déjà bien implantée, comme Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon.
Selon RTL, le Modem a déjà commencé à identifier quelques centaines d’élus, susceptibles de soutenir le projet. Il ne s’agirait pas uniquement de maires adhérents au parti, mais plutôt de maires qui se reconnaissent dans l’approche démocratique du mouvement.
Si jamais des “représentants des grands courants” de la vie politique venaient à manquer de signatures, cette réserve de voix pourrait les aider à accéder au premier tour. “Nous ne sommes pas dans un calcul électoral mais dans un souci de ne pas abîmer la démocratie plus qu’elle ne l’est déjà. Nous pensons qu’il faut combattre les extrêmes par l’élection, pas par la sélection”, explique Parisien Patrick Mignola, président du groupe MoDem à l’Assemblée.
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