Écartés de « Face à la Guerre » sur TF1, les « petits candidats » ne décolèrent pas
Prévu initialement à onze, le programme de TF1 a finalement donné la parole à huit prétendants à l’Élysée. Philippe Poutou (NPA), Natahlie Arthaud (Lutte ouvrière), Jean Lassalle (Résistons) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), n’ont pas été conviés. Invités des matinales ce mardi 15 mars, ils sont plusieurs à ne pas l’avoir digéré. Dans un thread sur Twitter, la candidate Lutte ouvrière s’est fendue d’un résumé acide sur le passage de ses chacun de ses rivaux.
#Débat#TF1 thread ?
Au théâtre hier soir… une envolée de promesses, beaucoup de pommade mais n’oubliez pas que tout flatteur vit au dépens de celui qui l’écoute. Pour changer notre sort, travailleurs, ne comptons que sur nous-mêmes ! #presidentielle2022 1/8— Nathalie Arthaud (@n_arthaud) March 15, 2022
Philippe Poutou a lui aussi dénoncé “la démocratie selon TF1 et l’Arcom” (ex-CSA). “Une pensée pour les 596 élu·e·s qui ont parrainé Philippe Poutou. Visiblement leur parrainage vaut moins que celui des élu·e·s qui ont parrainé Macron, Le Pen ou Zemmour”, a tweeté le candidat anticapitaliste avant l’émission.
Jean Lassalle lui aussi a défendu sa légitimité de candidat. “Je suis candidat à la présidence de la République. Nous sommes douze (…) J’ai reçu mon récépissé de candidature”, martèle-t-il sur Sud Radio ce mardi matin. “Ceux qui en fait nous assujettissent, les plus grandes fortunes du pays et du monde, est-ce qu’il est normal qu’ils puissent faire leur choix en passant outre la volonté des maires, de ceux qui s’apprêtent à voter pour moi?”, tonne le candidat, crédité de 2,5% d’intentions de vote.
“C’est le reflet de la société”
Il confie s’être senti “déclassé” et ”à travers moi, c’est une partie de la France” qui l’est également, juge Jean Lassalle en citant par exemple ceux “qui souffrent, qui n’ont pas digéré le traitement des gilets jaunes.”
Nathalie Arthaud abonde: “C’est le reflet de la société. Le pouvoir ne veut pas de gilets jaunes sur les Champs-Élysées, et bien il ne veut pas non plus de petits candidats, et a fortiori des candidats révolutionnaires dans le débat politique. Toutes les chaînes de télévision ou de radio qui appartiennent à des millionnaires et à la grande bourgeoisie s’y retrouvent parfaitement. C’est un choix politique”, regrette-t-elle sur RMC.
Sur le plateau de TPMP le soir de l’émission, le souverainiste Dupont-Aignan prédit de son côté une “vie politique qui va se rétrécir”. “Il y a un moment où on n’en peut plus. (…) Il faut voir ce que nous, on ressent: on a cherché les parrainages pendant des mois, tout était réservé à certains. Ensuite, on nous exclut des grandes émissions. On ne peut pas être ce qu’on est, défendre nos idées. Et quand on nous invite, la seule question c’est ’alors vous êtes à 2% dans les sondages, nia nia nia”. Oui un million de personnes. Et ils n’ont pas le droit ce million de m’aimer bien?”
Lors de l’annonce du choix des candidats vendredi, Le HuffPost avait contacté TF1 pour connaître les critères de sélection des candidats en plateau. La chaîne n’a pas répondu à nos sollicitations.
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