“Si on veut engager un mouvement qui aide l’humanité, on a d’abord besoin de montrer à quoi ça peut ressembler. Et qui de mieux que les cinéastes pour faire cela et imaginer notre futur?”, interroge l’activiste Cyril Dion, à qui l’on doit déjà les documentaires Animal ou Demain avec Mélanie Laurent. Loin des scénarios catastrophes sur l’effondrement ou des images chocs qui “pétrifient les spectateurs sans leur donner des perspectives”, le cinéaste est convaincu du pouvoir de la fiction.
Les cofondateurs, qui citent volontiers Avatar de James Cameron, Premier contact de Denis Villeneuve ou le plus récent Don’t Look Up d’Adam McKay parmi leurs inspirations, entendent produire des films et séries qui proposent “des nouvelles représentations du monde ou des nouvelles visions de l’avenir”. Car pour “créer un nouveau monde, il faut d’abord l’imaginer”.
“Je crois très fort au pouvoir de la pensée”, complète Marion Cotillard, devenue depuis peu productrice (Bigger than us en 2021). “J’ai hâte de voir ce qui peut se passer lorsqu’on plante cette graine.”
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Parmi les projets déjà lancés, l’apnéiste et réalisatrice Julie Gautier s’apprête à tourner un court-métrage avec la nageuse Coralie Balmy sur la pollution plastique dans les océans. Dans un autre registre, une série “décapante” avec “un casting international”, promet-on, s’attachera à raconter la (vraie) vie de Françoise d’Eaubonne, autrice féministe et activiste, inventrice du concept d’écoféminisme, qui fomentait de faire sauter la centrale nucléaire de Fessenheim.
Cyril Dion s’attèle de son côté à sa première fiction, avec l’adaptation du roman Le grand vertige de Pierre Ducrozet, une “histoire de famille et géopolitique écologique mondiale”. “C’est l’histoire d’un homme mis à la tête d’un énorme projet européen conçu pour arrêter le changement climatique qui va jouer le tout pour le tout, jusqu’à mettre en danger sa propre fille”, partie en mission en Birmanie à la recherche d’une plante capable de produire de l’énergie, décrit le réalisateur.
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