MASQUE OBLIGATOIRE – C’était une demande pressante des
médecins et de certains élus: l’obligation du
port du
masque dans les
lieux clos recevant du
public pour se protéger du
covid-19. Annoncé d’abord pour le
1er août, la disposition
est finalement entrée en vigueur dès ce lundi 20
juillet.
Mais, parmi tous les
lieux clos, il en est plusieurs pour qui la règle sera en partie l’exception: les
restaurants, les
bars et les salles de
sport. Dans les premiers, une fois servi, les convives assis peuvent enlever leur
masque pour boire ou
manger. Pour le dernier, les services de la ministre
Roxana Maracineanu avaient indiqué au
Parisien que ces établissements ne seraient pas entièrement concernés par l’obligation du
port du
masque. “Dans tous les décrets pris dans le cadre de la
crise pandémique de Covid-19, le
port du
masque a toujours
été jugé comme incompatible avec une activité sportive intense. Cela ne changera pas”, avait-t-on assuré.
Vendredi 17 juillet, le ministère des Sports a communiqué à nouveau sur le sujet sur Twitter :
“Incompatible avec l’activité physique”
Depuis la
réouverture des salles de
sport, voici les
règles conseillées par le ministère des
Sports dans
son “
Guide de
recommandations des équipements sportifs, sites et espaces de pratiques sportives” en
date du 16
juillet 2020:
– le
port d’un
masque grand
public est
obligatoire dès lors que la distance
physique d’au moins 1 mètre ne peut être garantie ou s’il y a un doute sur la possibilité de l’organiser et la respecter. Cette disposition ne concerne que les non pratiquants, le
port du
masque demeurant incompatible avec l’activité
physique.
– dans la mesure du possible, condamner les vestiaires collectifs
– les machines doivent être espacées de 2 mètres
– du gel hydroalcoolique doit être à proximité des machines
– Les cours collectifs sont suspendus ou restreints à quelques personnes suivant la surface dédiée à la pratique collective (4 m² minimum par pratiquant en statique ou 2 m entre chaque pratiquant en dynamique)
– le nombre de personnes doit être réduit afin de respecter la distance physique d’au moins 2 mètres lors de toute activité sportive en évitant le croisement ou le regroupement des personnes
Pour ce qui est plus précisément de la responsabilité des professionnels, le ministère recommande une désinfection régulière, un contrôle des systèmes de ventilation et de chauffage. Le personnel doit être en mesure de maîtriser les flux entrants et sortants, l’application des gestes barrière. Le personnel doit être protégé et informé.
Les effets du masque sur l’activité physique
Difficile de mener des
études à grande échelle pour mesurer les
effets du
masque sur l’activité physiques.
Mais les spécialistes interrogés sont plutôt unanimes, le
port du
masque a certainement
un impact sur notre capacité respiratoire.
Interrogé par
Le HuffPost, le docteur Roland Krzentowski,
président de Mon
Stade, un centre d’expertise en santé,
sport et
performance à
Paris rappelle aussi que “Le
masque chirurgical perdrait vite ses capacités filtrantes en raison de l’
humidité généré par l’hyperventilation” en cas d’activité
physique intense.
“La transpiration générée par l’effort risque de faire glisser le masque et le remettre avec les mains n’est pas recommandé. Par ailleurs la fausse protection par le masque dans ces circonstances risque de faire négliger les gestes barrières et la distanciation reste la meilleure protection au cours d’une pratique sportive.”
Pour ce qui est de l’exercice en plein air comme le running ou cyclisme, un travail de modélisation publié en avril 2020 avait eu un grand écho. Des chercheurs en ingénierie avaient modélisé le risque de contamination si l’on se trouvait derrière un coureur ou un cycliste. Un travail de modélisation qui n’a pas été validé par des virologues ni publié dans une revue scientifique. Dans le cas du running ou du cyclisme, il faut s’en tenir au respect des distanciations imposées.
A lire également sur Le HuffPost : Le masque obligatoire dans les lieux clos? Commençons par les ministres
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