L’ensemble des organisations syndicales représentatives (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC) et la quasi totalité des autres ont appelé à la grève pour peser sur les négociations salariales et notamment sur la hausse des salaires, les chiffres avancés restant insuffisants selon elles. Une séance de négociation en multilatérale est justement prévue ce vendredi matin, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO).
[Mouvement Social] Point trafic à 7h30 : le trafic sera fortement perturbé sur les lignes #RATP ce vendredi 18 février. Nous vous invitons à limiter au maximum vos déplacements, et nous vous présentons nos excuses pour les conditions de transport prévues.
Le détail ⤵️ pic.twitter.com/UHxlc7OjPm— RATP Group (@RATPgroup) February 18, 2022
“On est dans une entreprise qui génère des milliards d’euros de bénéfice depuis 10 ans, l’inflation n’a jamais été aussi haute et nos salaires n’ont pas été augmentés depuis plus de 10 ans”, dénonçait Bastien Berthier, conducteur de métro sur la ligne 5 et syndicaliste Force Ouvrière à BFM Paris en début de semaine.
La CGT et l’Unsa réclament 3% de hausse sur les salaires
La RATP a réaffirmé lundi une proposition d’augmentation de 2,7% des rémunérations en moyenne en 2022, ajoutant que “l’intéressement pourrait être supérieur à celui des années précédentes” (environ 1.000 euros nets annuels). Les organisations syndicales n’ont visiblement pas entendu la même chose, puisque la direction n’aurait selon elles mis sur la table qu’une augmentation de 0,4%.
“Une provocation”, selon elles, après deux ans de pandémie au cours desquels les employés de la Régie ont répondu présent en assurant la continuité du service public. S’ajoute à cela l’inflation qui devrait dépasser les 3% au premier semestre selon l’Insee. “Pourtant la direction fait la sourde oreille”, a dénonce Bertrand Hammache, secrétaire général de la CGT-RATP.
La CGT, premier syndicat du groupe, demande 3% de revalorisation annuelle sur les trois prochaines années. Même chose du côté de l’Unsa pour qui 3% est un minimum au vu du niveau de l’inflation. FO a de son côté déposé un “préavis de grève illimité” à partir de vendredi, car “l’inflation et le prix de l’énergie qui explosent font aussi des ravages”.
Explication faite, les 0,4% proposés par la direction ne concernent que les mesures transverses qui touchent l’ensemble des salariés, auxquels il faut ajouter l’avancement et l’ancienneté (+1,8% en moyenne) et des mesures catégorielles (+0,5%).
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