“Le contrôle judiciaire est confirmé par la chambre de l’instruction. Les investigations vont se poursuivre”, a déclaré à l’AFP son avocate, Me Elise Arfi.
Une source judiciaire a confirmé à l’AFP cette décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, qui examinait jeudi un appel du parquet de Paris contre l’ordonnance de libération sous contrôle judiciaire de MHD prise le 7 juillet par un juge des libertés et de la détention.
Suite à cette ordonnance, l’artiste avait été libéré le 16 juillet, à l’expiration de son mandat de dépôt. Si la chambre de l’instruction invalidait cette ordonnance, MHD risquait de retourner en détention.
Une carrière en pause
MHD est l’inventeur auto-proclamé de l’“afro-trap”, mélange de rap et de musiques africaines. Il est connu notamment pour un tube à la gloire du PSG, et apprécié par Madonna ou par Drake.
Sa carrière a connu un net coup d’arrêt en janvier 2019, quand il a été mis en examen pour “homicide volontaire” et écroué dans une affaire de règlement de comptes supposé entre bandes rivales du Xe et du XIXe arrondissements de Paris.
Le rappeur a alors été mis en examen pour “homicide volontaire” et en détention provisoire pendant un an et demi, avant sa libération sous contrôle judiciaire le 16 juillet 2020.
Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, Loïc K., 23 ans, a été renversé par une voiture, passé à tabac puis blessé à l’arme blanche dans le Xe arrondissement de la capitale. Une dizaine de personnes se sont acharnées sur lui, une scène filmée par un témoin depuis une fenêtre. L’homme est très rapidement mort de ses blessures.
Au moins trois témoins ont identifié formellement MHD, selon des éléments de l’enquête dont l’AFP a eu connaissance. L’artiste conteste les faits.
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