Plagiste à Houlgate
7 heures du matin, la journée de Basile débute. À Houlgate, en Normandie, celui-il est plagiste. “Le vent, c’est les aléas du métier. La première chose que je fais le matin, moi, quand j’arrive, c’est planter les parasols. Au début, c’était dur, les réveils. Maintenant, on est habitués. Donc il n’y a plus trop de problèmes, mais le début, c’était quelque chose.” Chaque jour, avant d’aller travailler, il enfile sa tenue de plagiste obligatoire, un ensemble rouge avec son nom au dos.
“Là, j’ai pris les lunettes de soleil et la casquette, mais ce n’est pas forcément obligé, vu le temps.” Quotidiennement, il vérifie que les clients respectent bien les réservations des parasols. “Je suis la police de la plage, moi, exactement. On vérifie aussi s’il n’y a pas eu de vols de bains de soleil et s’ils sont bien à leur place. Parce que les gens, ils se servent. Ils passent sur la plage, ils voient des transats, ils se disent : ‘Let’s go.’ On a déjà eu des vols de matelas de bains de soleil et du coup, on a couru dans toute la ville pour aller les récupérer.”
Mon job d’été : cueilleur de jasmin
Depuis six ans, il habite à Houlgate mais il connaissait déjà la commune depuis qu’il est enfant puisqu’il y partait en vacances. “Je connaissais un peu la plage et je me suis dit que ce serait une bonne idée de travailler là. Et ça s’est fait.” Il explique avoir besoin de ce travail pour préparer sa rentrée scolaire, en étude supérieure, en première année de santé, dans la ville de Caen. “Même si mes parents m’aident, c’est important d’avoir un petit complément.”
“Plagiste, c’est assez large ici”
Troisième étape du processus : le sablage. “On sable avec une petite plaquette comme ça, que j’ai revisitée à ma sauce. Ça sert à creuser dans le sable pour pouvoir faire tomber les bords de jupe et après les caler.” Pour les plus grosses journées, Basile et les autres plagistes marchent entre 24 et 25 kilomètres par jour. Quand il n’est pas sur la plage, Basile tient le standard. “Les appels que je gère, ici, c’est des gens qui veulent réserver un parasol, qui veulent prendre des cours de natation, qui veulent inscrire leurs enfants à la piscine. Plagiste, c’est assez large, ici.”
Son job d’été : ostréicultrice
Par semaine, Basile travaille 35 heures, en plus de quelques extras si besoin. “À la fin du mois, on m’a dit globalement, c’est 1400, 1500 euros, donc c’est confortable, quand même, comme job d’été. Je trouve ça vachement cool de travailler l’été, ça fait de l’expérience. On m’a dit que ça faisait cotiser pour la retraite. Ça, c’était un argument qui était bien.” L’année prochaine, il explique vouloir revenir travailler sur ce poste, surtout pour l’équipe.