Connu du grand public pour ses rôles d’anti-héros râleurs et désabusés, comme ceux qu’il a incarnés dans “Didier” ou “Le sens de la fête”, ce dernier laisse derrière lui une longue carrière sur le grand écran. Elle est marquée notamment par plusieurs collaborations avec celle qui fut pendant près de vingt ans sa compagne, Agnès Jaoui.
Parmi elles, on retrouve “Au bout du conte”. Réalisé par l’actrice de 56 ans et sorti en 2013, le film a été écrit à quatre mains. Il raconte l’histoire de plusieurs personnages, dont celle d’un homme qui ne croyait en rien jusqu’au jour où une voyante lui prédit la date de sa mort. Contre son gré, il se met à y croire.
Ce récit, Jean-Pierre Bacri le connaissait bien. Il est inspiré d’une anecdote de son passé. “Effectivement, un jeune petit voyant m’a dit, lorsque j’avais 17 ans et que j’étais au lycée: ‘Je connais la date de ta mort, mais je ne peux pas te la dire’”, confiait l’acteur au micro d’Europe 1 dans l’émission de Cyril Hanouna “Les pieds dans le plat”, en décembre 2015.
Impossible de ne pas y penser
“Quand on est jeune, on se croit immortel et on s’en fout”, précisait-il. Ce jour-là, Bacri est curieux. Il ne lâche pas et demande au médium d’être plus précis: “Il m’a dit: ‘Juin 2015’.” Une date qu’il aurait calculée après avoir étudié les signes astrologiques du comédien. Celui-ci était gémeaux ascendant vierge.
Il n’y a pas cru une seconde, pourtant “on ne peut pas s’empêcher, évidemment, d’y penser, reconnaissait-il. C’est pour ça qu’on avait écrit ça dans ‘Au bout du conte’.”
L’anecdote ne s’est pas réalisée en 2015. Elle a nourri un film sur l’amour, le couple et les croyances, salué par la critique. “On s’est amusé à traiter toutes les formes de foi et de croyances: la rumeur, les superstitions, ce qui reste des contes de fées dans la tête des gens, malgré eux”, expliquait Agnès Jaoui à l’époque.
D’après elle, “il semble qu’on ne puisse pas faire autrement que de croire en quelque chose”. “On voulait parler de la nécessité et de l’absurdité de la croyance. Et l’amour, concluait-elle, c’est la crédulité la mieux partagée, c’est le conte de fées que chacun ou presque peut vivre au quotidien.”
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