La victoire 1-0 contre les Madrilènes devait servir de “match référence”, mais il n’en fut rien. Au contraire, le PSG est retombé dans ses travers: dépassés dans l’intensité, absents au milieu de terrain, friables défensivement, les Parisiens ont été punis par les Nantais, qui menaient 3-0 à la mi-temps.
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Après un match de fou, dans une ambiance complètement dingue, le FC Nantes fait tomber le @PSG_inside !
??? ????????? ! ???#L1 ⎹ #FCNPSG 3-1 pic.twitter.com/CeW5yNTjCr
— FC Nantes (@FCNantes) February 19, 2022
Une fois de plus, ils ne sont pas parvenus à enchaîner en championnat après une belle performance européenne. En début de saison déjà, Paris avait perdu son premier match en Ligue 1 contre Rennes (2-0) dans la foulée de sa victoire face à Manchester City sur le même score.
Comme souvent cette saison, le PSG à donné l’impression de ne pas être aussi impliqué que lors des rendez-vous européens, n’en déplaise à Mauricio Pochettino qui avait assuré vendredi en conférence de presse que son équipe avait “la même attitude, la même volonté de gagner chaque match”.
Quel contraste avec l’intensité mise par les Parisiens contre le Real mardi! Si le club de la capitale avait étouffé les Madrilènes, ne laissant pas au trio Casemiro-Kroos-Modric l’occasion de déployer son jeu, il a cette fois subi la furia nantaise.
Devant leur public bouillant du Stade de la Beaujoire, à guichets fermés pour l’occasion, les hommes de Kombouaré ont pris l’avantage d’entrée, quand Kolo Muani a conclu un contre initié par Simon, prenant de vitesse la défense parisienne, pas assez réactive (3e).
La “MMN” active mais maladroite
C’est ensuite Quentin Merlin qui a profité des espaces accordés par l’arrière-garde du PSG en inscrivant son premier but en Ligue 1 (15e), d’une frappe en lucarne.
Juste avant la mi-temps, une main de Wijnaldum dans la surface sur un corner a offert un penalty aux Nantais, converti par Ludovic Blas (45e+5).
En face, l’association tant attendue entre Messi, Neymar et Mbappé était redevenue réalité dès le coup d’envoi avec la première titularisation du Brésilien depuis sa blessure fin novembre à Saint-Étienne. D’emblée, le trio s’est cherché, et le public de la Beaujoire a senti que ces trois hommes pouvaient détenir les clés du match.
Avec Messi, la plupart du temps axial et relayeur pour les accélérations de Mbappé et les percussions de “Ney”, l’attaque parisienne a pris de vitesse les hommes d’Antoine Kombouaré, mais a buté sur Alban Lafont.
Lafont s’est interposé devant Messi après un mouvement à trois fulgurant du trio (8e), puis devant Gueye, sur une passe de l’Argentin peu avant la demi-heure de jeu, et Mbappé (29e), notamment.
Il n’a cependant rien pu faire, à la reprise, sur une nouvelle accélération de la “MMN”, enfin juste: servi par Mbappé, Messi a trouvé d’une superbe passe masquée Neymar, qui s’est cette fois appliqué pour tromper Lafont (47e).
Les trois attaquants ont continué leurs efforts en vain, Neymar ratant même un penalty peu avant l’heure de jeu, avant de sortir (73e). Ils ont encore deux matches en championnat pour affiner leur relation sur le terrain, avant le match retour contre le Real. Pour Paris, cette deuxième défaite en Ligue 1 n’a que peu d’impact au classement, puisque le club de la capitale compte toujours treize points d’avance sur Marseille.
Leonardo très remonté contre l’arbitrage
Très remonté après cette défaite, le directeur sportif parisien Leonardo a lui fustigé l’arbitrage “sans contrôle” de Mikaël Lesage, lui reprochant de n’avoir pas protégé ses joueurs et d’avoir voulu siffler “contre” le club parisien.
“On savait qu’on était l’équipe à battre, et peut-être un peu plus. L’arbitre sait ça, c’est difficile, je ne veux pas juger, c’est une personne, mais depuis le début c’est un match complètement ‘dans la force’ (heurté, NDLR)”, a lancé Leonardo au micro de Canal+.
“Tu cherches à contrôler le match et à protéger l’équilibre d’un match (…) Le match n’était plus contrôlé, pour nous comme pour Nantes, c’était complètement sans contrôle”, a-t-il accusé, citant plusieurs faits de jeu à l’appui.
Le dirigeant brésilien s’est par exemple plaint d’un tacle par derrière de Nicolas Pallois sur Kylian Mbappé, resté longtemps au sol touché à une cheville avant de reprendre le jeu, sans que l’arbitre ne siffle faute. “Tu risques d’avoir des joueurs trois mois dehors sur une blessure, comme Kylian”, a-t-il accusé.