Si le présentateur du 20-Heures de TF1 a dévoilé des anecdotes sur sa vie, comme lorsque dans sa jeunesse il était “mauvais batteur dans un mauvais groupe” musical, il a aussi été questionné sur un sujet actuel beaucoup plus grave: l’affaire PDDA.
Celle-ci bat son plein cette semaine, avec l’annonce du dépôt d’une nouvelle plainte visant Patrick Poivre d’Arvor pour un viol présumé il y a 27 ans et la diffusion d’un Complément d’enquête sur France 2 comportant plusieurs témoignages l’accablant.
“Petit un: je pense c’était il y a très longtemps; petit deux: je pense que les protagonistes de l’époque ne sont plus là; et troisièmement, alors à titre personnel -moi pendant dix ans je n’étais pas là, j’étais là au début et je suis revenu en 2011-, je crois qu’il y a plein de gens qui étaient dans la rédaction, comme moi, qui ne savaient pas”, a répondu le journaliste, invité à donner son avis (à écouter en vidéo ci-dessous).
“Je ne savais pas”, appuie-t-il, avant de préciser: “Je n’ai aucune raison de mentir ou de cacher. Je n’ai ni animosité, ni protection à apporter à PPDA: je ne savais pas”.
Un viol présumé en février 1995
Dans le Complément d’enquête diffusé mardi sur France 2, Mathilde (prénom modifié), à l’origine de la nouvelle plainte contre PDDA, dénonce un viol dans les locaux de TF1 à Boulogne-Billancourt en février 1995.
À l’époque âgée de 24 ans, journaliste tout juste diplômée, elle déclare avoir été invitée dans le bureau du présentateur de l’époque où il l’aurait “embrassée” puis “basculée sur la moquette”. “Il a enlevé mon pantalon, il a enlevé son pantalon et il m’a violée. Je n’avais plus aucun réflexe”, décrit-elle.
Quelques jours avant la diffusion du magazine, PPDA avait lui-même déposé une plainte avec constitution de partie civile pour dénonciation calomnieuse contre 16 femmes ayant auparavant porté plainte contre lui pour violences sexuelles ou harcèlement sexuel.
D’après des passages publiés par franceinfo, il y fustige le “lot d’excès et de dérives” du mouvement social #MeToo. Il décrit aussi “un retour du puritanisme et de la censure, habilement parés de la prétendue protection des femmes”.
À ses yeux, les 16 accusatrices sont des femmes ”éconduites ou ignorées”, nourrissant une “amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse”.
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