Un scénario rocambolesque qui a inspiré le réalisateur Arthur Harari (Diamant noir, La Bataille de Solférino). Le Français signe Onoda -10.000 nuits dans la jungle, un biopic sur l’itinéraire de ce soldat qui sort dans les salles ce mercredi 21 juillet.
Présenté au Festival de Cannes 2021, le film raconte l’itinéraire invraisemblable de ce soldat formé à la guérilla dans une section secrète de l’armée japonaise, comme nous vous le racontons dans la vidéo en tête d’article.
Une lutte contre un ennemi invisible
L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur la détermination et la loyauté sans faille de ce soldat prêt à tout pour exécuter les ordres qui lui ont été donnés: faire tout pour arrêter l’avancée de l’ennemi, ne pas se faire prendre, ne pas se suicider.
Lorsque le conflit prend fin avec la capitulation du Japon le 2 septembre 1945, Onoda et trois hommes continuent le combat persuadés que la guerre n’est pas terminée. Ils refusent de croire en ces tracts largués par des avions américains annonçant la fin de la guerre, persuadés qu’il s’agit de la propagande ennemie.
Sauvé grâce à un étudiant!
Il faudra finalement attendre 1974 pour que cette histoire connaisse un heureux dénouement. Cette année-là, un étudiant japonais, Norio Suzuki, se décide à partir sur les traces de la légende Onoda, alors dernier soldat japonais sur l’île depuis 1972 et la mort de son dernier compagnon. Il réussira à le rencontrer et le lieutenant acceptera de se rendre uniquement si celui qui lui a donné les ordres 30 ans plus tôt, le major Taniguchi, le lui ordonne.
Celui qui est entre temps devenu libraire accepte finalement et se déplace sur l’île de Lubang. Le 10 mars 197, Onoda rend les armes et fait face au président des Philippines en personne Ferdinand Marcos, qui lui accorde la grâce pour pardonner toutes les violations qu’il a commis sur l’île, en tuant des civils et en pillant des maisons.
JIJI PRESS via AFP
À son retour au Japon, il a été accueilli par une foule d’anonymes dès son arrivée à l’aéroport, venue saluer ce “soldat oublié” pendant trois décennies. Onoda est décédé à Tokyo le 17 janvier 2014, à l’âge de 91 ans. Mais il demeure encore aujourd’hui une véritable légende au Japon.
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