Dans un entretien au Figaro publié en ligne ce samedi 26 mars, le PDG d’Orpea, Philippe Charrier, “regrette” que le rapport “ne soit ni rendu public ni mis à disposition des parties prenantes” car il “permet de conclure” qu’“il n’y a pas chez Orpea de système organisé qui aboutirait à de la maltraitance”. Par ailleurs, Philippe Charrier prend “acte de la décision de la ministre de transmettre le rapport au procureur de la République”.
Selon le ministère chargé de l’Autonomie, le rapport des inspections fait état de “dysfonctionnements significatifs dans l’organisation du groupe, au détriment de la prise en charge des résidents”. Pourtant, pour le PDG d’Orpea “les dysfonctionnements relevés” sont liés “le plus souvent (à) une pénurie de professionnels du soin et de l’accompagnement touchant l’ensemble du secteur”.
Il ajoute toutefois avoir pris “toute la mesure de l’émotion légitime suscitée par ces dysfonctionnements”. “Au nom d’Orpea”, il “présente (s)es excuses les plus sincères aux résidents et aux familles”. “Nous allons nous améliorer”, assure-t-il.
Réponse de Charrier sur les dotations publiques détournées
Très attendu depuis des semaines, le rapport des inspections ne sera pas rendu public, car couvert par le “secret des affaires”, a indiqué à l’AFP le cabinet de Brigitte Bourguignon. Contrairement à des déclarations du ministre de la Santé Olivier Véran, le 11 mars, qui comptait alors en publier “la totalité, à l’exception de ce qui est couvert par le secret des affaires”.
Concernant les dotations publiques présumées détournées de leurs fins, dont l’Etat réclamera le remboursement, elles s’élèvent à “plusieurs millions” d’euros, selon Brigitte Bourguignon. “Le rapport relève 20 millions d’euros d’excédent en quatre ans, soit 1,5% des dotations publiques perçues sur la période”, répond Philippe Charrier dans cet entretien au Figaro, affirmant que ces excédents “n’ont eu aucun effet sur les profits du groupe”.
Ces sommes “résultent de l’entrée en vigueur en 1997 de la loi d’adaptation de la société au vieillissement”, qui visait à aller vers une “convergence tarifaire” entre Ehpad publics et Ehpad privés, sous-dotés par rapport aux publics, selon le patron d’Orpea.
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