Mylène, Marie-Catherine et Charlotte ne sont pas les seules à avoir pris l’habitude de réaliser ces escapades du week-end. “À l’époque, on était les seuls à parler de micro-aventures en France. Aujourd’hui les médias en parlent, les grands voyagistes proposent des séjours en France, les offices de tourisme misent sur ce concept”, souligne Ferdinand Martinet, cofondateur de Chilowé, média dédié aux courts séjours locaux, nature et responsables depuis 2018.
Alors que certains Français profitent d’un long week-end de Pentecôte, Mylène, Marie-Catherine et Charlotte racontent au HuffPost ce que leur apportent ces évasions du quotidien, juste le temps de deux ou trois jours.
Direction Nantes, Auxerre ou Deauville
Mylène et Mickaël racontent, eux, s’offrir un week-end en dehors de la capitale française tous les deux à trois mois. “On part souvent à 2h, 2h30 de chez nous en Normandie par exemple, à Deauville, ou vers Auxerre, Verdun”, précise Mylène. “On a fait beaucoup de villes européennes, mais on préfère maintenant découvrir la France, nos régions. En quelques heures, sans se ruiner, il y a de l’insolite”, appuie-t-elle.
«En quelques heures, sans se ruiner, il y a de l’insolite»
– Mylène
Et cette tendance ne s’observe pas seulement chez les Parisiens. “Si Lyon ou Marseille sont plus proches de la nature sur le papier, les gens sont aussi demandeurs d’expérience à vivre le temps d’un week-end autour de leur ville”, observe Ferdinand Martinet.
“Les modes de vie dans les grandes villes de France sont tous très citadins, assez ‘speed’, ultra-connectés et le besoin de nature est présent partout”, rappelle-t-il. Avant d’ajouter: “La différence, c’est qu’en région, il y a moins de choses à faire donc ça simplifie le choix de destination, alors qu’à Paris il y a l’Île-de-France, mais aussi la Bretagne, le Cotentin ou le Perche à deux heures”.
Des week-ends pour se déconnecter
Pour Marie-Catherine, Charlotte et Mylène, leurs escapades du week-end sont aussi un moyen de se ressourcer, en plus de découvrir la France. “Ça permet de se ressourcer, de se changer les idées”, met en avant Charlotte. Avant de nuancer: “Mais si on déconnecte du travail, ce n’est pas forcément reposant. Quand on va ailleurs, on fait souvent un château, un musée ou un marché. On cherche à profiter au maximum!”.
“En partant quelques jours, un week-end, c’est sûr qu’on se déconnecte”, approuve Mylène. Ces partages d’expérience font écho à l’origine de la création du média Chilowé. “On sentait arriver un besoin de reconnexion, d’échappement du mode de vie citadin, de partir plus souvent dans des destinations nature”, souligne le cofondateur du média, pour qui la pandémie a accentué cette envie.
Collaboratrice d’élu, Marie-Catherine confie d’ailleurs avoir “le sentiment d’étouffer à Paris”. “Tout doit être réservé tout le temps, il y a moins de spontanéité et il y a toujours du monde partout”, explique-t-elle.
Avec Charlotte, Marie-Catherine a en effet l’habitude d’opter pour des destinations nature. “On adore la nature, souvent on choisit un endroit pour sa destination nature et on en profite ensuite pour voir la ville du coin. Par exemple, quand on va en Normandie, on choisit le bocage ou la mer, pas une ville!”, raconte-t-elle. Mickaël et Mylène se tournent, eux, davantage vers des destinations citadines. “L’idée c’est que ce soit accessible, et qu’il y ait un package historique ou culturel”, explique Mylène.
Pour les deux couples, l’objectif reste le même: s’échapper de Paris le temps d’un week-end, découvrir la France et déconnecter du travail. “C’est une vraie passion de découvrir les régions, nos terroirs, la gastronomie”, souligne Charlotte. Le cofondateur de Chilowé, lui, le répète: “Que tu sois à Paris, à Bordeaux ou à Lyon, tu as besoin de nature!”.