L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. La plaignante n’a pas encore été entendue par la police, a précisé à l’AFP une source proche du dossier.
Contacté par Le Parisien, PPDA, qui reste présumé innocent à ce stade, a évoqué dans un SMS des “accusations qui ne peuvent être que fantaisistes” et a annoncé avoir saisi son avocat “pour engager les poursuites judiciaires qui s’imposeraient”. L’avocat Me François Binet a, lui, expliqué au quotidien que “comme tout justifiable, Patrick Poivre d’Arvor ira répondre aux questions que la justice lui posera mais qu’il ne transférera pas ce dossier dans la presse.” Quant à l’avocat de Florence Porcel, il a confirmé que “la justice est saisie et qu’il n’a donc aucun commentaire à faire”.
Un “mécanisme d’emprise psychologique”
Les faits remontent à 2004, lorsque Florence Porcel, alors âgée de 21 ans et étudiante en lettres, se serait vue imposer un rapport sexuel avec pénétration non consentie dans le bureau du journaliste à Boulogne-Billancourt. La jeune femme, qui était à l’époque admirative de “PPDA”, n’aurait alors pas pris conscience qu’elle venait de subir un viol, d’après Le Parisien. Entraînée dans un “mécanisme d’emprise psychologique” et un “système de déni né de l’admiration qu’elle avait pour cet homme”, elle aurait accepté d’avoir des échanges érotiques avec lui, avant une nouvelle relation sexuelle, consentie cette fois-ci.
Leurs liens se sont ensuite distendus, jusqu’à 2009 où la jeune femme aurait subi une agression encore plus violente, rapporte le quotidien. Alors que Florence Porcel avait de nouveau sollicité Patrick Poivre d’Arvor pour une interview dans le cadre de ses études, il lui aurait imposé une fellation au siège de la société de production A Prime Group, selon Le Parisien. La jeune femme aurait alors envisagé de déposer plainte pour viol mais y aurait renoncé, par peur de ne pas être crue.
Après une thérapie, c’est seize années plus tard que l’autrice et animatrice de la chaîne Youtube “La folle histoire de l’Univers” a décidé de porter plainte, dans un contexte de libération de la parole. Parallèlement, dans un livre publié en janvier et intitulé “Pandorini” (éditions JC Lattès), la trentenaire raconte son histoire de manière codée, sans nommer Patrick Poivre d’Arvor, expliquant “comment leur relation de séduction” a basculé dans un système pervers d’abus sexuels”, rapporte Le Parisien.
Patrick Poivre d’Arvor, présentateur du JT de TF1 de 1987 et 2008, animait jusqu’en janvier dernier l’émission littéraire “Vive les livres” sur Cnews avant que la chaîne décide de l’arrêter. Il est également l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages.
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