Des milliers de fonctionnaires ont arpenté les rues de Montpellier ce jeudi 5 décembre 2024. Selon les estimations de la CGT, environ 5.000 personnes ont participé à la manifestation à Montpellier et 1.000 à Béziers. Enseignants, personnels des hôpitaux et agents administratifs ont répondu à l’appel à la grève lancé par l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, Solidaires, FO, FSU, Unsa, CFE-CGC, et FA-FP). Le rendez-vous a été fixé à 10h place Albert Iᵉʳ, avant de se diriger vers la place de la Comédie. Ce mouvement a connu un fort écho dans un climat politique incertain. “Nous n’avons plus de moyens, c’est une véritable calamité.” Une foule nombreuse défile, pancartes en main, dans les rues de Montpellier. Nathalie, enseignante d’éducation physique au lycée Jules Guesdes, fait partie de la marche. “Nous ne disposons plus des ressources nécessaires pour faire des photocopies, pour avoir des enseignants devant les élèves, et pour maintenir moins de 35 élèves par classe. C’est une véritable catastrophe. Nous n’avons plus de gouvernement, mais il est plus crucial que jamais que le président prenne en compte les résultats des élections législatives.” Le rassemblement avait lieu place Albert Ier à Montpellier © Radio France – Léonie Cornet Depuis le vote de la motion de censure ce mercredi soir et le départ du Premier ministre Michel Barnier, la situation reste floue. Malgré cela, Colette, une retraitée de l’Éducation nationale, souhaitait être présente dans la rue ce jeudi pour soutenir les fonctionnaires. “C’est une grande incertitude pour tous. J’ai beaucoup d’inquiétude, car une telle situation est sans précédent. Sans oublier le mépris affiché par le gouvernement depuis plusieurs mois.” “Nous avançons à l’aveuglette.” La situation est tout aussi incertaine pour le personnel hospitalier. Laurent Brun, secrétaire Force Ouvrière au CHU de Montpellier, témoigne : “Concrètement, nous avançons à l’aveuglette. Pour FO, nous sommes contents de ne pas avoir récemment soutenu un candidat ou une campagne, car nous constatons qu’aucun d’entre eux n’inspire confiance. Ce que nous recherchons avant tout, c’est un service public de qualité.” Certains syndicats, comme la CGT, expriment leur volonté de manifester à nouveau dans les semaines à venir. Colette, retraitée de l’Éducation nationale, tenait à être présente malgré le départ de Michel Barnier © Radio France – Léonie Cornet Nathalie, enseignante d’éducation physique, aimerait voir Lucie Castets devenir Première ministre © Radio France – Léonie Cornet
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