Cette plainte avait été enregistrée à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) le 19 février pour des faits remontant au 17 février, avait indiqué en avril le parquet de Senlis, qui a confirmé lundi la garde à vue, renvoyant à mercredi une communication détaillée de sa part sur cette affaire.
Cette plainte avait donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Senlis, le jockey résidant à Chantilly (Oise), où selon l’avocate de la plaignante Me Justine Devred, il a été entendu, dans les locaux de la gendarmerie.
Selon Me Devred, qui espère une confrontation ce mardi, un autre jockey “qui était présent dans l’appartement”, où les faits se seraient déroulés, était aussi en garde à vue.
“Ma cliente, une femme de 25 ans évoluant dans le milieu équestre à Chantilly, s’est rendue à une soirée. Il est fort probable qu’on lui ait fait boire ou inoculé des produits pour annihiler son consentement. Elle a des flashs, de grands trous, des moments où son corps ne répondait plus”, a expliqué à l’AFP Me Devred.
Autre affaire de plainte pour viol
“Elle avait déposé une première plainte qu’elle avait retirée car elle avait subi des pressions dans son entourage professionnel. Finalement elle a redéposé plainte à l’issue de questionnement des enquêteurs”, a-t-elle précisé.
Le parquet de Senlis avait fait état en avril de l’élargissement de l’enquête préliminaire à des pressions que la jeune femme aurait subies pour retirer sa plainte.
L’avocate de Pierre-Charles Boudot n’était pas joignable lundi.
Le parquet de Senlis est en charge d’une autre affaire de plainte pour viol, niée avec constance par Pierre-Charles Boudot, remontant à 2015, à Deauville, et faisant l’objet d’une information judiciaire ouverte en 2018 dans laquelle le jockey est témoin assisté. Dans ce dossier, la plaignante affirme elle aussi qu’elle a été droguée avant d’être violée.
Nommé jockey de l’année 2020, Pierre-Charles Boudot, 28 ans, a notamment remporté le Grand Prix de Saint-Cloud et le Prix de Diane.
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