La ministre de la Culture s’exprimait pour la première fois depuis l’annonce faite lundi soir du retour des jauges pour les grands rassemblements. “Ce qui menace la culture, c’est la pandémie, pas les mesures gouvernementales”, a-t-elle insisté. Les concerts debout sont à nouveau interdits et une jauge à 2000 places est imposée pour les rassemblements en lieu clos. Cette jauge permet à “l’immense majorité des théâtres et salles de spectacles” de rester ouvertes, a-t-elle souligné.
Un “mouvement d’humeur” dans la culture
“Nous sommes dans une démarche d’anticipation pour faire en sorte que l’épidémie [de variant] Omicron ne nous submerge pas et protéger ainsi le monde de la culture”, a poursuivi Roselyne Bachelot.
Durant son intervention, l’ancienne ministre de la Santé a balayé l’idée que certains artistes tiennent leurs concerts sous couvert de “meetings politiques”, autorisés sans jauge, en se prétendant candidats à la présidentielle. Car “les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent […] une protection encore plus forte, donc il est clair que les mesures que j’ai annoncées ce [lundi] soir ne concernent pas les meetings politiques”, avait expliqué le chef du gouvernement.
En réaction aux nouvelles restrictions, des artistes comme Julien Doré, Grand Corps Malade ou Eddy de Pretto avaient fait de telles annonces. La ministre de la Culture a qualifié ces prises de position de “mouvement d’humeur”. “Je suis sûre qu’ils se comporteront en personnes responsables”, a-t-elle ajouté, même si elle comprend leur “déception, [leur] amertume, [leurs] regrets”.
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