FOOD – Leur crépitement
nous accompagne dès l’arrivée des beaux jours et leurs épices
nous invitent au
voyage. Merguez, chipos, saucisses…
ces grillades savoureuses sont devenues nos incontournables de l’
été, si bien qu’en
France,
nous en consommons près de 250 millions chaque année.
Mais, connaissez-vous vraiment les ingrédients qui les composent? Le
documentaire intitulé “Merguez, chipolatas, à vos grills et périls”, diffusé ce
dimanche 6 juin sur
France 5, nous donne quelques éléments d’explication.
Il faut d’abord dire que la merguez a, depuis longtemps, une mauvaise réputation, si bien qu’elle fait régulièrement la une de la presse: “Y-a-t-il vraiment de la viande dans la merguez ?”, “Il revendait des merguez avariées sur les marchés”, “Merguez requinquées à l’acide”, “Merguez à l’eau de Javel.”
Et malheureusement, ces problèmes sanitaires sont devenus récurrents. C’est ce que démontre le documentaire, en reprenant le constat alarmant établi par les contrôleurs sanitaires. “En 2016, la répression des fraudes a analysé la qualité de 249 produits et résultat: près de 2 merguez sur 3 ont révélé des anomalies dans leur composition.”
Des prix bas au détriment de la qualité
De nombreux industriels parviennent à réduire les
prix de façon considérable. Il s’agit là de reproduire la copie conforme d’une merguez avec un minimum de
viande et un maximum de
déchets. Y ajouter un peu d’amidon, du
sucre végétal, du colorant
rouge, du
porc, du
taureau, de la volaille, de l’eau en grande quantité… Et le tour est joué.
Mais ne désespérons pas, il est encore possible de trouver de la “vraie bonne merguez” en
France. Le
documentaire nous embarque à
Caen, dans la
boucherie familiale des Lasry, les spécialistes de la merguez. Leur
recette? 60% de bœuf, 40% d’agneau, huit types d’épices différents, de l’ail, le tout mixé et ficelé avec de vrais boyaux naturels de
mouton.
Comment choisir “The merguez”
Alors quelles sont les clés pour reconnaître une bonne merguez? Dans les rayons du
supermarché ou à la
boucherie, les formes et les couleurs diffèrent, les
prix s’échelonnant de 5 à 45
euros le kilo.
Tout d’abord, il est conseillé de regarder la merguez sur toute sa surface (longueur, devant, derrière…). Une merguez trop « parfaite », rectiligne,
droite, n’est pas gage de qualité, au contraire. La
forme allongée, difforme et étirée indique que la merguez a bien
été faite à la main, puis suspendue et séchée pendant plusieurs heures.
Autre indice déterminant : la couleur. « À priori, la merguez est meilleure lorsqu’elle tend vers le brun orangé plutôt que vers le rose », indique Odile Helsert, scientifique au laboratoire général des fraudes de Montpellier.
À la découpe, si vous observez des points blancs, qui s’apparentent à des nerfs, cela signifie que la qualité de la viande n’est pas au rendez-vous. A contrario, si l’intérieur de la merguez s’écrase très facilement, sans qu’il n’y ait de morceaux, alors la dégustation promet d’être onctueuse et moelleuse, et gustativement intéressante.
Vous détenez désormais toutes les clés pour faire de vos barbecues des moments de plaisirs culinaires réjouissants. Alors il ne reste plus qu’à vous souhaiter un bon appétit!
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