Samedi, les différents prétendants à droite, éparpillés à La Baule, Levens ou Brive, ont promis de jouer collectif à l’heure où Xavier Bertrand continue son aventure solitaire. À gauche, le parti socialiste tente de mettre Anne Hidalgo en orbite, depuis Blois, dans le Loir-et-Cher -bien que la maire de Paris ne soit pas encore officiellement candidate. Et le Parti communiste de Fabien Roussel se met en ordre de marche à Aix-en-Provence.
Ce dimanche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui prend la parole aux Amfis, les universités d’été de la France insoumise, organisées près de Valence, dans la Drôme. À quelques dizaines de kilomètres de là, en Haute-Loire, Laurent Wauquiez a, lui aussi, prévu de se montrer pour la traditionnelle ascension du Mont Mézenc… tout comme Édouard Philippe qui passe une partie de son dimanche avec des maires à Fontainebleau.
Retrouvez ci-dessous les principales déclarations et images de cette journée politique:
Mélenchon a recueilli 240 parrainages (sur 500)
Presque la moitié. Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis a indiqué lors de son discours de rentrée, dimanche, que sa candidature avait recueilli 240 des 500 parrainages nécessaires pour être avalisée avant 2022. ““Je sais très bien quelles sont les forces qui se coalisent pour nous empêcher d’y parvenir. Ne croyez pas que ce soit réglé, il vous faudra vous mobiliser”, a-t-il lancé aux militants, alors que ses troupes ne pourront compter, pour cette élection, contrairement aux deux précédentes, sur les soutiens des élus communistes.
Elle sera, à n’en pas douter, un soutien de poids pour Jean-Luc Mélenchon dans la course à l’élection présidentielle. Huguette Bello, la présidente de la région Réunion, qui annonçait son soutien au député des Bouches-du-Rhône la veille, a livré un discours passionné, dimanche, aux Amfis.
Philippe fait sa rentrée à Fontainebleau
C’est la rentrée, aussi, pour l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Alors que les candidatures se multiplient à droite, et que la question d’une primaire se pose toujours, le maire du Havre se montre ce dimanche avec des élus souvent qualifiés de “Macron-compatibles.”
Il participe à l’événement commun des réseaux de centre droit de La République des maires (autour de celui d’Angers Christophe Béchu) et de La France audacieuse (de Christian Estrosi), organisé à Fontainebleau, en Seine-et-Marne.
Éric Woerth fait parler de lui en marge de la rentrée politique de son parti. À La Baule où Les Républicains se sont réunis samedi, l’ancien ministre du Budget y est allé de son idée pour “renforcer la démocratie” aux scrutins électoraux: offrir aux “propriétaires de résidences secondaires”, la possibilité “de voter aux élections municipales sur leurs deux lieux de vie”.
L’idée, qui revient à offrir davantage de pouvoir dans les urnes aux Français les plus aisés, a provoqué une avalanche de réactions parfois ironiques et moqueuses, mais toutes scandalisées, de La République en marche à la France insoumise.
L’ombre des primaires
Primaire or not primaire? C’était la question sur toutes les lèvres, samedi, à droite, pour la rentrée des différents aspirants. Michel Barnier et Philippe Juvin à La Baule, Valérie Pécresse à Brive et le candidat surprise Éric Ciotti à Levens, près de Nice… tous ont insisté sur la nécessité de rassembler les troupes pour espérer l’emporter en 2022.
Une unité et un plaidoyer pour la primaire, qui ne règlent pas le cas Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France, qui semble faire la course en tête dans son camp était le grand absent de cette rentrée politique. Lui, se refuse toujours à un quelconque processus de départage interne, pourtant plébiscité par les militants, comme le montre un sondage Ifop, publié ce dimanche 29 août par Le JDD.
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