Jean Lassalle est poursuivi pour “des infractions au code électoral concernant les atteintes à la sincérité des scrutins”, a déclaré à l’AFP Cécile Gensac. Les investigations “ont été confiées au commandant de groupement de gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques”, a poursuivi la procureure.
Le code prévoit une amende de 15.000 euros, une peine pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement ainsi que des peines complémentaires comme l’inéligibilité et l’interdiction du droit de vote.
“J’ai la seule et totale responsabilité de l’acte que j’ai posé”
Jean Lassalle, qui avait remporté plus d’un million de voix et 3,13% des suffrages lors du premier tour sous l’étiquette de son mouvement Résistons!, avait mimé devant l’urne au second tour le geste du vote avant de glisser son “bulletin blanc” dans sa poche, se déclarant “abstentionniste devant l’urne”.
Le député des Pyrénées-Atlantiques avait ensuite posté sur les réseaux sociaux la vidéo, filmée par son fils, de ce qu’il appelle “l’un des actes les plus importants” de sa vie.
Assumant la “totale responsabilité” de son acte, il a demandé “pardon au bureau présent, à l’ensemble des citoyens de la commune de Lourdios-Ichère, pour le grand déshonneur qu’ils ont eu à essuyer, à cause de moi, depuis que la commune existe”, dans un courrier adressé au Conseil constitutionnel, publiée ce jeudi sur les réseaux sociaux. “Je le ferai personnellement auprès de chacun d’entre eux, un par un”, a-t-il ajouté.
Dans la lettre à Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel, le député se dit même prêt à “répondre de [son] acte et à en payer les éventuelles conséquences prévues par la loi : peine de prison, retrait de mes droits civiques, amendes…”, pour peu que le Conseil lève ses sanctions contre le village béarnais dont il a été maire pendant quatre décennies.
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