Le procès historique de 51 hommes a eu lieu en public après que Gisèle Pelicot ait renoncé à son droit à l’anonymat afin que « la honte puisse changer de camp ».
Aux côtés de Dominique Pelicot, des verdicts de culpabilité ont été rendus jeudi pour tous les hommes accusés, parmi lesquels un infirmier, un soldat, un journaliste, un gardien de prison et des chauffeurs-livreurs, âgés de 26 à 74 ans. Quarante-sept ont été reconnus coupables de viol, deux de tentative de viol et deux d’agression sexuelle.
Les co-accusés de Pelicot ont reçu des peines de prison allant de trois à quinze ans. Deux d’entre eux ont vu leurs peines de prison suspendues.
Gisèle Pelicot a décrit avoir « tremblé et transpiré » et craint de faire une crise cardiaque après avoir bu du champagne drogué à l’ecstasy.
Rémi-Pierre Drai, l’avocat de Guerriau, a déclaré que le sénateur niait toute faute. « Joël Guerriau n’est pas un prédateur », a déclaré Drai dans un communiqué au New York Times l’année dernière. « C’est un homme honnête, respecté et respectable qui rétablira son honneur et celui de sa famille, quoi qu’il en coûte. »
Les enfants de Pelicot sont « déçus par les peines légères » dans le procès de viol collectif en France, selon l’agence de presse Agence France-Presse.
Clémence Guetté, la vice-présidente de l’Assemblée nationale française et membre du parti d’extrême gauche France Insoumise (LFI), a qualifié le procès à Mazan de « historique ». Écrivant sur les réseaux sociaux, elle a ajouté : « La vague de sentiment féministe unifié qui a monté à travers toute la France est un tremplin à partir duquel nous pouvons continuer notre combat pour l’égalité et la justice. Continuons le combat, pour Gisèle et toutes les autres. »
Cinquante autres hommes étaient jugés aux côtés de Dominique Pelicot, tous ont été reconnus coupables.
Cependant, les défenseurs des droits des femmes ont exprimé leur colère face au fait que les peines infligées à la plupart d’entre eux étaient inférieures à celles recommandées par le procureur de l’État.
Mon collègue Angelique Chrisafis, qui se trouve dans la salle d’audience à Avignon, a examiné quelques-unes de leurs peines :
Charly Arbo, 30 ans, ancien ouvrier viticole qui a violé Gisèle Pelicot à six reprises, y compris lors de son 66e anniversaire alors qu’il avait 24 ans, a été condamné à 13 ans de prison. Des preuves vidéo avaient montré qu’il avait également proposé de droguer et de violer sa propre mère avec Dominique Pelicot, mais il a dit qu’il ne l’avait pas fait.
Romain Vandevelde, 63 ans, ancien conducteur de chariot élévateur qui a violé Gisèle Pelicot à six reprises sur une période de six mois entre 2019 et 2020, a été condamné à 15 ans. Il savait qu’il était séropositif au moment des viols présumés et n’avait pas utilisé de préservatif. Son avocat a déclaré que, comme il suivait un traitement contre le VIH depuis son diagnostic en 2004, il avait une charge virale indétectable et ne pouvait pas transmettre le virus.
Cédric Grassot, technicien en logiciels qui tenait autrefois un magasin de disques à Avignon, a été condamné à 12 ans pour avoir violé Gisèle Pelicot chez elle en 2017. Pendant le procès, il s’est tourné vers Gisèle Pelicot dans la salle d’audience et a dit : « J’étais votre violeur. J’étais votre tortionnaire. »
Jean-Pierre M., 63 ans, ancien chauffeur de camion pour une coopérative agricole du sud de la France, a été condamné à 12 ans pour avoir utilisé la même technique pour droguer et violer sa propre femme, et pour avoir organisé pour que Pelicot la viole avec lui.
Les partisans de Gisèle et les défenseurs des droits des femmes rassemblés devant la salle d’audience à Avignon ont commencé à scander « Honte à la justice ».
Leur colère semble être dirigée contre le fait que certaines des peines prononcées par le panel de juges
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