Au lendemain de leur élection, les députés étaient priés d’enchaîner avec la rentrée parlementaire. Aux abords de l’Assemblée Nationale, un groupe de scientifiques renommés, dont des auteurs du GIEC et de l’IPBES ont formé des députés, volontaires, aux questions climatiques et écologiques. Ces experts espèrent de la nouvelle législature des lois pour lutter contre le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Le Média était aux côtés de ces chercheurs pour ce premier jour à l’Assemblée Nationale.
154 députés sont venus se former auprès d’une quarantaine de scientifiques du climat et de la biodiversité. Durant trois jours, les nouveaux élus ont défilés aux abords de l’Assemblée Nationale. 80 députés macronistes, 70 de la NUPES mais un seul des Républicains, un seul du Rassemblement National et deux élus divers ont accepté d’échanger avec les experts du GIEC, de l’IPBES ou encore du Haut Conseil pour le Climat.
En s’appuyant sur les derniers rapports de ces institutions, les spécialistes ont exhorté les législateurs à intégrer les enjeux climatiques et écologiques dans les lois du nouveau quinquennat. En rappelant des faits qui font l’unanimité parmi les scientifiques, et la responsabilité à 100% des activités humaines dans la crise en cours, les chercheurs ont étayé les changements irréversibles sans précédents, avec un réchauffement à l’échelle planétaire de plus de 1,1° sur la dernière décennie par rapport à l’ère pré-industrielle (1850-1900).
La concentration de CO² dans l’atmosphère est la plus élevée depuis au moins 2 millions d’années. Alors que chaque dixième de degré compte et que chaque tonne de CO² dans l’atmosphère contribue au réchauffement, il y a urgence à prendre des mesures massives pour atténuer le dérèglement.