Si l’attaque n’a pas été revendiquée, elle a tout d’un attentat selon Emmanuel Macron et Jean Castex qui ont promis que ce crime “odieux” ne restera pas “impuni”.
Avant d’établir les responsabilités et d’engager une éventuelle riposte, la Nation a donc salué la mémoire des victimes lors d’une cérémonie présidée par Jean Castex.
Revivez les moments forts ci-dessous et l’intégralité du discours de Jean Castex dans la vidéo en tête d’article.
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Une Marseillaise en hommage
Le chef du gouvernement a terminé son discours en saluant, une nouvelle fois la mémoire des six Français tués, qui n’étaient ni des touristes ni des soldats. “La guerre n’était pas leur métier. S’engager pour une cause humanitaire, consacrer sa vie aux autres, ce n’est pas en faire le sacrifice”, a-t-il lancé, avant que la Marseillaise ne retentisse dans le pavillon d’honneur d’Orly.
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“Ce crime a tout d’une attaque terroriste”
“Le mal qui a frappé vos enfants, vos parents, vos amis, nos 6 compatriotes et leurs 2 accompagnateurs nigériens, n’a pas encore de signature”, a poursuivi Jean Castex tout en avançant: “C’est très vraisemblablement la même haine, la même lâcheté, la même inhumanité, qui était à l’oeuvre au Niger et au Bataclan, même si nous ne sommes pas encore en mesure de mettre un nom sur ce crime odieux et qui a tout d’une attaque terroriste.”
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“Les ONG doivent rester sur place”
Le Premier ministre a ensuite rendu hommage aux ONG. Il a notamment estimé que quitter le Niger et les pays voisins reviendrait à accorder une victoire au “mal”, un terme qu’il n’a cessé d’employer.
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“Venus faire le bien, ils ont rencontré le mal”
“Chacun de nos compatriotes a instinctivement compris que les victimes de cet attentat étaient venus au Niger pour y faire le bien et qu’elle y ont rencontré le mal. Le mot n’est plus que rarement utilisé, et pourtant, c’est le seul que je trouve en cet instant pour exprimer ma pensée le plus clairement possible”, a lancé Jean Castex en appelant les humanitaires à rester sur place.
“Seul le mal peut tirer de sang froid et à bout portant sur des femmes et des hommes qui étaient au Niger dans le but de venir en aide à des populations en détresse. Seul le mal peut haïr la générosité. Cette incarnation du mal, la France ne la connait malheureusement que trop car elle l’a déjà vu de près.”
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“Ils étaient jeunes, généreux et brillants”
“Ces enfants pourraient être les miens”, a ensuite lancé Jean Castex, avec émotion. “Ils étaient jeunes, généreux et brillants. Leur altruisme impose le respect, leur engagement force l’admiration. Des enfants dont vous pouvez être fiers, dont nous pouvons être fiers collectivement. Charline, Myriam, Nadifa et Stella étaient de jeunes Françaises brillantes, généreuses et engagées. Antonin et Léo étaient de jeunes Français brillants, généreux, engagés.”
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Les responsables seront “traqués sans répit”
Le Premier ministre, qui a évoqué le caractère “terroriste” de cette attaque a promis que le gouvernement allait consacrer “le temps et les moyens qu’il faudra” pour retrouver les responsables. “Tous ceux qui sont directement ou indirectement en lien avec le drame qui vous touche seront traqués sans répit”, a-t-il déclaré.
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“La France toute entière porte le deuil de vos enfants”
Jean Castex a, quelques minutes plus tard, débuté son discours. “Si je suis présent ce jour, ce n’est pas uniquement pour venir témoigner de ma profonde tristesse, c’est aussi pour vous dire au nom du président de la République et du gouvernement que la France toute entière porte le deuil de vos enfants”, a-t-il commencé, avec solennité, devant les familles des victimes.
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Quelques secondes de recueillement
Depuis son arrivé à l’aéroport, le chef du gouvernement s’entretient en privé avec les familles des six humanitaires. Ce sont elles, qui ont demandé à ce qu’une partie de cette cérémonie se déroule à huis-clos.
Après une trentaine de minutes d’échange, Jean Castex, Éric Dupond-Moretti et Jean-Baptiste Lemoyne se sont recueillis quelques secondes devant les cercueils des six victimes françaises.
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Jean Castex avec Éric Dupond-Moretti
Le Premier ministre, accompagné du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti et du secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé notamment des Français de l’étranger, Jean-Baptiste Lemoyne, est arrivé au pavillon d’honneur de l’aéroport parisien d’Orly.
Jean Castex va rencontrer les familles des six victimes avant de présider la cérémonie d’hommage dans l’intimité, sans la présence des médias. Il prendra notamment la parole pour saluer la mémoire de ces six jeunes, exécutés avec leur chauffeur et leur guide nigériens.
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