“Rondes de sécurité : Des agents privés renforcent la protection des logements sociaux à Sète, Île de Thau”

Sète Thau Habitat, le bailleur social de la région, s’engage activement pour améliorer la sécurité et la tranquillité de ses locataires du quartier de l’Île de Thau. Cette initiative s’inscrit dans un projet déjà mis en œuvre à Montpellier depuis un an. Un investissement conséquent de 468 000 euros a été alloué pour financer les interventions du GSRI (Groupement de sécurité résidentielle inter-bailleurs). Vanessa Lebel, directrice générale de Sète Thau Habitat, souligne l’importance de cette démarche : “Je rencontre régulièrement le collectif des habitants de l’île de Thau et je prends conscience de la détresse liée à leurs conditions de vie. Le GSRI représente un coût, et bien qu’il ne soit pas une solution miracle, je ne peux pas rester inactif sans avoir tenté toutes les options possibles“.

Pour soutenir cette initiative, la Ville de Sète a accordé une subvention de 200 000 euros. François Commeinhes, le maire de Sète, commente : “C’est un petit plus que nous devons à nos populations qui souffrent. Ce dispositif m’a été présenté par Michaël Delafosse il y a un an et je pense qu’il peut réellement améliorer la tranquillité des locataires sociaux, notamment le soir“.

À partir de janvier 2025, seize agents de sécurité privés seront déployés pour effectuer des rondes dans les six bâtiments sociaux de Sète Thau Habitat, de 16 h à 2 h, une fois par semaine. L’objectif est de garantir la sécurité des 1 500 résidents de ces 752 logements, en particulier durant les heures où les incivilités, notamment liées au trafic de drogue, sont les plus fréquentes.

Ces agents de sécurité sont dotés de gilets pare-balles et de bombes lacrymogènes, et peuvent être accompagnés de chiens pour assurer leur protection. Ils resteront en contact permanent avec les bailleurs sociaux en cas de problèmes techniques (fuites de gaz ou d’eau), d’hygiène (comme des déjections canines), ainsi qu’avec les forces de police nationale et municipale pour des situations de trafic de drogue ou de tapage nocturne.

Cette initiative représente une expérimentation d’une durée d’un an, permettant d’évaluer son efficacité et de déterminer si elle rassure les locataires.

Le quartier de l’Île de Thau compte 2 000 logements, dont 752 sont gérés par Sète Thau Habitat et 490 par Hérault Habitat, le reste étant constitué de maisons appartenant à des propriétaires privés. Contrairement à Montpellier, où tous les bailleurs sociaux ont décidé de collaborer avec le GSRI, Sète Thau Habitat est le seul à avoir adopté cette démarche. Certains experts expriment des inquiétudes concernant un éventuel déplacement des trafics de drogue vers les logements d’Hérault Habitat, un point qui sera probablement analysé dans le bilan de cette expérimentation dans un an.

Le GSRI dispose d’une équipe de 40 agents au total. À Montpellier, ces agents effectuent des rondes quatre fois par