“Nous effectuons un travail d’information pour prévenir les chauffeurs routiers, mené par les policiers et les CRS sur l’ensemble de la région Hauts-de-France, notamment aux barrières de péage et sur les aires de repos”, a indiqué la préfecture de région à l’AFP, vers 22h30.
Des messages expliquant la situation sont également diffusés sur les panneaux d’information autoroutiers.
“Pour le moment, nous n’avons constaté aucun souci d’embouteillages. Si nécessaire, le plan de gestion du trafic sera activé”, complète la préfecture, qui doit gérer depuis plusieurs semaines des flux de poids lourds très importants vers la Grande-Bretagne, les Britanniques constituant des stocks avant le 31 décembre pour parer à un changement de régime douanier dans le cadre du Brexit.
Du côté des transporteurs routiers, les téléphones sonnaient également ce dimanche soir pour faire part aux chauffeurs des nouvelles règles.
“Nous risquons la paralysie complète du réseau”
“C’est le flux de la Grande-Bretagne vers la France qui est concerné, mais la question qu’on se pose, c’est ‘qu’est-ce qui va se passer après les 48 heures?’ et cela, personne ne le sait”, s’agaçait auprès de l’AFP le secrétaire général de la Fédération des transporteurs routiers du Pas-de-Calais Sébastien Rivera, craignant que certains chauffeurs traversent la Manche et se retrouvent coincés en Angleterre pour les fêtes.
“Certains conducteurs français (qui se trouvent déjà outre-Manche) vont essayer de rentrer en France, mais certains sont trop loin de la frontière pour passer avant minuit”, ajoutait-il, vers 20h.
“Nous avons demandé à nos conducteurs de rester chez eux dans l’attente d’information” a pour sa part résumé David Sagnard, patron régional de la FNTR et de l’entreprise de transport Carpentier. “Si les frontières sont fermées dans les deux sens, alors nous risquons la paralysie complète du réseau avec les camions en provenance de toute l’Europe bloqués dans les ports”, s’inquiétait-il.
Au port de Calais, Pesante, disait sa “chance” d’avoir pu embarquer à Douvres pour arriver en France avant minuit.
Non loin de là, une famille roumaine souhaitait embarquer au cours de la nuit. “Nous devions aller à Manchester pour récupérer ma sœur et revenir lundi” explique Kar, le père. “Nous hésitons à nous rendre en Angleterre de peur d’y être bloqués plus de 48 heures… On ne sait pas que faire”.
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