“Nous n’augmenterons pas les impôts”, c’est la promesse, dure comme fer, de l’exécutif et Bruno Le Maire depuis les quinquennats Macron. “Nous ne toucherons pas à la sécurité sociale”, c’était également la promesse du Ministre de l’Économie.
Vraiment ? À partir du 31 mars, les français vont connaître une augmentation de la “franchise médicale” et, depuis mi février, c’est la “participation forfaitaire” qui a doublé. Qu’est-ce que ça veut dire ? Vous allez devoir mettre davantage la main à la poche pour vos soins.
Concrètement, sur chaque boîte de médicaments, il faudra participer à hauteur d’un euro, contre 50 centimes auparavant. Les transports sanitaires passent de deux à quatre euros. Un euro sera retenu par acte médical par un auxiliaire médical (infirmier, kiné, orthoptiste…), contre 50 centaines auparavant.
Côté participation forfaitaire depuis le 18 février, elle a doublé aussi, et est passée à deux euros sur les consultations, les actes médicaux hors hospitalisation et les examens et analyses de biologie médicale. Pour discuter de ce décret et analyser son impact, nous recevons Nicolas Da Silva. Économiste, il a écrit en octobre 2022 “La Bataille de la sécu”, livre qui détricote tout le fonctionnement de la sécurité sociale et déconstruit les idées reçues, totalement sur le fameux « trou de la sécu ».
Au micro de Lisa Lap, Nicolas Da Silva dénonce ces économies sur le dos des patients qui, de fait, vont moins se soigner. Serait-ce le but du gouvernement ? L’économiste déconstruit en tous cas l’idée selon laquelle la sécurité sociale est en grande difficulté, et qu’il faudrait qu’on fasse un « effort ».