L’interprète de Murder on the Dancefloor rencontre “Jim”-c’est le pseudonyme qu’elle lui donne- à un concert avec des amis. Après la performance, une soirée est organisée pendant laquelle “Jim” lui propose de l’accompagner chez lui “pour lui montrer ses livres d’histoire”. “Probablement la phrase de drague la plus nulle du monde” raconte-t-elle. Elle le suit chez lui et en un rien de temps, ils s’embrassent sur le lit du musicien.
C’est alors que ce dernier la déshabille et qu’ils ont une relation sexuelle, sans son consentement. “Je m’entends dire ‘Non’ et ‘Je ne veux pas’, mais cela n’a fait aucune différence”, raconte la chanteuse dans cet extrait. Sophie Ellis-Bextor confie s’être sentie “honteuse” et “stupide” d’avoir perdu sa virginité de cette façon, en étant violée.
“L’impression d’être complice”
Dans son livre, l’artiste estime par ailleurs que le viol, dans les années 1990, était davantage associé à l’agression qu’à l’absence de consentement. Se demandant si elle avait “vraiment” été violée à cette époque, elle avoue que le monde dans lequel elle a évolué lui a fait croire que non et qu’elle a eu “l’impression d’être complice” de ce qu’elle avait subi.
Sophie Ellis-Bextor prend la parole aujourd’hui car elle souhaite aider et soutenir les victimes de viol. “Lorsque l’on vit quelque chose que l’on sait mauvais, être courageux et honnête à ce propos, aide”, écrit-elle dans son livre.
Elle ne souhaite pas rendre public le nom de son agresseur, mais souligne qu’elle veut “encourager tout le monde à réaliser où se trouve la frontière entre le bien et le mal”.
Aujourd’hui mère de cinq garçons, la chanteuse de 42 ans dit les avoir élevés en leur parlant du consentement dès leur plus jeune âge.
Son livre autobiographique Spinning Plates sort le 7 octobre.
À voir également sur Le HuffPost : Mort de Charlie Watts: L’hommage des Rolling Stones en plein concert