“L’Australie a résilié le contrat pour ‘convenance’, ce qui veut dire d’ailleurs que nous ne sommes pas en ‘faute’”, a-t-il expliqué.
“C’est un cas qui est prévu dans le contrat et qui donnera lieu à un paiement de nos coûts engagés et à venir, liés à la ‘démobilisation’ physique des infrastructures et informatique ainsi qu’au reclassement des employés. (…) Nous ferons valoir tous nos droits”, a ajouté le dirigeant.
Naval Group avait été sélectionné en 2016 par Canberra pour fournir 12 sous-marins à propulsion conventionnelle (non nucléaire) dérivés des sous-marins nucléaires français Barracuda dont la France commence à se doter.
Le montant total du contrat, dont seules les premières phases ont été conclues, s’élevait à 50 milliards de dollars australiens (31 milliards d’euros) au moment de la signature, soit 90 milliards de dollars en prenant en compte l’inflation sur la durée du programme et les dépassements de coûts.
“Une brutalité inouïe”
Qualifié de “contrat du siècle” en France, il s’agissait du plus important contrat pour du matériel de défense jamais passé tant par un industriel français que par l’Australie.
Mais le 15 septembre, l’Australie a annoncé qu’elle rompait ce contrat pour finalement se doter de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre d’un nouveau partenariat dans la région indo-pacifique, avec les États-Unis et le Royaume-Uni.
“Cette décision nous a été annoncée sans aucun préavis, avec une brutalité inouïe”, a affirmé Pierre Éric Pommelet dans les colonnes du Figaro.
Selon lui, “en aucun cas, Naval Group n’a été sollicité pour proposer des SNA (sous-marins nucléaires d’attaque) de classe Barracuda, la toute dernière génération de ce type, à l’Australie. Un tel sujet ne peut être traité qu’au plus haut niveau de l’État.”
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