Le collégien avait été conduit à l’hôpital dans un état grave après avoir été roué de coups dans la soirée du 15 janvier, alors qu’il se trouvait avec des amis sur la dalle de Beaugrenelle, le toit aménagé d’un centre commercial du XVe arrondissement de la capitale. Son agression, documentée sur une vidéo, a été largement attribuée à un règlement comptes entre bandes rivales.
“Je vivais ma vie, ça m’arrivait souvent d’être sur cette dalle, je me sentais pas en danger”, a-t-il ajouté en affirmant ne pas connaître ses agresseurs et en souhaitant “retourner à la vie d’avant”.
“Je ressentais la peur de la mort, car ce qui m’arrivait c’était pas rien et je voyais les réactions autour de moi (…) le crâne ouvert, le sang partout”, a décrit l’adolescent à cheveux longs, qui porte encore sur son front une cicatrice, en évoquant les blessures qu’il a subie en janvier.
“On est jeunes, on a un avenir à construire. (…) Il ne faudrait pas continuer à se battre comme ça, ce n’est pas la solution”, a expliqué l’adolescent qui espère mettre cette agression derrière lui et reprendre les cours.
La diffusion sur les réseaux sociaux le 22 janvier d’une vingtaine de secondes d’images de son agression avait suscité de nombreuses réactions, aussi bien du président Emmanuel Macron que du footballeur Antoine Griezmann.
Onze jeunes ont été mis en examen dans ce dossier, notamment pour “tentative d’assassinat” ou “participation à une association de malfaiteurs”. La plupart d’entre eux sont mineurs et domiciliés à Vanves (Hauts-de-Seine), au sud de Paris.
Cette affaire a braqué les projecteurs sur le phénomène des violentes rixes et rivalités entre bandes de jeunes, qui se multiplient depuis, notamment en région parisienne. Lundi, un adolescent de 14 ans a été grièvement blessé en Essonne, où deux collégiens avaient déjà été mortellement poignardés en février.
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