Comment Trump pourrait changer la trajectoire de la guerre en Ukraine
Tout accord sera probablement favorable aux Russes, bien que le temps pour Poutine de maintenir une économie de guerre puisse arriver à son terme.
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Un nouveau livre ambitieux révèle des courants cachés liant des écrivains aussi disparates que Colette, Thomas Mann, D. H. Lawrence, Virginia Woolf, Ralph Ellison et Chinua Achebe.
Le jour de l’abattage, le processus se déroule de la même manière. Tom Rampazzi, qui gère un élevage d’environ une vingtaine de vaches, envoie une notification à ses clients. Ces derniers sont avertis qu’ils devront venir rapidement chercher leurs colis de viande fraîchement découpée directement sur sa ferme, à Massillargues-Attuech, une petite localité de 700 habitants située au sud d’Alès, dans le département du Gard.
Le modèle économique de l’éleveur, qui repose sur la vente directe et la polyculture élevage, est menacé par la fermeture annoncée, jugée inévitable, de l’abattoir d’Alès. Établi en 1962 par la municipalité en régie publique pour assurer une production de 5 000 tonnes de viande par an, cet abattoir peine à atteindre la rentabilité depuis plusieurs années.
En 2022, l’abattoir change de statut pour devenir une société d’économie mixte mêlant capitaux publics (51 %) et privés (49 %). Cependant, en 2023, il ne reçoit que 2 900 tonnes de viande. C’est proche du seuil de rentabilité, fixé à 3 500 tonnes par an. Toutefois, cet écart se traduit par un déficit de 350 000 euros lors de cette année, conduisant à son placement en redressement judiciaire. Si aucun repreneur n’est trouvé d’ici fin janvier 2025, la liquidation pourrait être prononcée, entraînant alors la fermeture de l’abattoir.
« Actuellement, je me trouve à vingt kilomètres de l’abattoir. La demi-heure de trajet est déjà éprouvante pour les vaches. Un trajet d’une heure et demie jusqu’à Aubenas, en Ardèche, à 120 kilomètres, serait catastrophique pour le bien-être animal. Sans compter le coût financier et le temps, je suis déjà submergé », se plaint Tom Rampazzi.
La crise des abattoirs de proximité est un phénomène à l’échelle nationale. En 2003, la France comptait 400 établissements. En 2022, il n’en restait plus que 234. « Rien que depuis le début de l’année, cinq établissements ont fermé », souligne Yves-Pierre Malbec, membre de la commission « abattoir » du syndicat agricole de la Confédération paysanne. « Cette fermeture est souvent associée au départ de grands fournisseurs qui choisissent de se tourner vers d’autres établissements. Les petits producteurs se retrouvent alors sans outil, sauf à parcourir des centaines de kilomètres. »
À Alès, suite à la diffusion par l’association L214 de vidéos montrant la souffrance animale, de grands clients se sont éloignés de l’abattoir, faisant chuter son activité de 5 217 tonnes en 2014 à 2 663 tonnes en 2018. En 2021, seulement quatre chevillards réalisaient 80 % du tonnage, rendant la structure, qui emploie 25 salariés, tributaire de ses plus grands fournisseurs. « Quand l’un d’eux, Alès Viande, a fait faillite, c’est tout le système qui a sombré », explique Olivier Villain, éleveur de porcs en plein air.
Considéré comme impopulaire en raison de son association avec la mort, un abattoir demeure néanmoins un maillon crucial de la filière agricole et agroalimentaire. Sa disparition pourrait compromettre la dynamique de diversification des agriculteurs gardois.
« Depuis quelques années, la polyculture élevage connaît une expansion. Des viticulteurs, du fait de la crise de surproduction de vin actuelle, ont commencé à élever du bétail pour valoriser des terres en friche et accroître la valeur ajoutée de leur production », explique Patrick Gravil, président du syndicat bovin du Gard, qui a initié la création d’un label pour la viande locale, Bovigard.
D’après les données de la société d’économie mixte des abattoirs Alès-Cévennes (Semaac), près de 38 % des bovins abattus proviennent d’élevages gardois ou des départements voisins. Ce chiffre s’élève à 95 % pour les ovins et caprins. Au cours des trois dernières années, 938 clients, dont seulement 15 chevillards, ont sollicité l’abattoir selon la Chambre d’agriculture du Gard. Bien qu’ils représentent un volume de viande inférieur annuellement, ce sont les petits éleveurs, dont la viande est transformée et vendue localement, qui sont les plus impactés par la perte d’une infrastructure initialement conçue pour une production industrielle.
Confrontés aux mêmes défis de rentabilité, les abattoirs voisins du Vigan et de Tarascon, situés chacun à environ 70 kilomètres d’Alès, ont été repris par des éleveurs sous la forme d’une société d’intérêt collectif agricole. Le premier est entièrement géré par les éleveurs, qui s’occupent eux-mêmes de l’abattage de leurs animaux, tandis que le second a réussi à maintenir ses quinze employés en poste.
Pourront-ils prendre en charge les 938 clients d’Alès ? « Il y aura sûrement des personnes laissées de côté, ce qui serait une catastrophe pour nos paysages et notre économie locale », alerte Patrick Viala, président du Mas des agriculteurs, à Nîmes. La boucherie de ce supermarché, consacré aux producteurs locaux (6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel), propose une viande dont 80 % des animaux ont été abattus… à Alès.
ANIMAUX – Un jeune taureau qui avait pris la fuite jeudi 5 août au moment d’être conduit dans un abattoir de Feurs (Loire) a fait l’objet d’une vague de soutien et aura finalement la vie sauve, a appris l’AFP de sources concordantes. Jeudi, un jeune bovin mâle de race Prim’Holstein avait échappé à la vigilance de son propriétaire juste avant d’entrer dans l’abattoir de Feurs. L’animal de plusieurs centaines de kilos avait parcouru 800 mètres jusqu’au centre-ville, où les pompiers ont pu l’endormir à l’aide d’un fusil hypodermique puis le capturer. L’anesthésiant utilisé rend la viande de l’animal impropre à la consommation pendant 35 jours. Un sursis mis à profit par des défenseurs de la cause animale qui ont lancé une pétition appelant à “sauver cette vache courageuse” qui a recueilli plus de 22.000 signatures et ouvert une cagnotte pour récolter 1000 euros en guise de remboursement pour l’abattoir. Le bovin pris en charge par la Fondation Brigitte Bardot Ce samedi après-midi, plus de 90% de ce montant avaient déjà été récoltés, et la Fondation Brigitte Bardot a indiqué à l’AFP qu’elle allait pouvoir prendre en charge le taurin, confirmant une information du quotidien Le Progrès. Son porte-parole Christophe Marie a déclaré que “le transport du jeune bovin depuis le Forez vers une des pensions partenaires de Seine-Maritime, mises en place avec des agriculteurs à la retraite, sera organisé la semaine prochaine”. Ce dernier note que “le coût annuel de la prise en charge d’animaux d’abattage clandestins et de cheptels en perdition, la plupart du temps à la demande de services vétérinaires de l’État, devient astronomique”, et s’élève à près de 3 millions d’euros pour la Fondation. Selon lui, “plus de 800 moutons ont ainsi été recueillis en juillet à l’occasion de la dernière fête musulmane de l’Aïd El-Kébir”. À voir également…
Dans le petit village de Stein, dans le Nord de la Suisse, au moins un être vivant meurt chaque lundi. Et c’est souvent entre les mains de Bobby Müller. Chaque semaine, les fermiers ramènent leur bétail à la boucherie familiale des Müller. Là, Bobby, ses frères et sœurs et un total de dix employés abattent des animaux, les désossent et les vendent ou les cuisinent pour leur service de traiteur depuis près de trente ans. J’ai voulu savoir comment Bobby vivait le fait d’exercer un métier qui consiste à tuer, et ce qui lui passe par la tête quand il appuie sur la gâchette. Alors je suis allée lui demander. VICE : Qu’est-ce que tu as ressenti la première fois que tu as dû tuer un animal ?Bobby Müller : C’était un sentiment étrange. Le premier animal que j’ai tué était une truie. J’avais 16 ans à l’époque. Mon père était également boucher et il m’emmenait régulièrement à son boulot. Donc je savais ce qui m’attendait. Dès le début de mon apprentissage, j’ai vu comment assommer un animal (le mot « assommer » peut décrire le fait de rendre l’animal inconscient mais également le fait de le tuer. Là, Bobby veut dire « tuer ») avec un pistolet d’abattage ou un pistolet à impulsions électriques. C’est assez fou. L’animal est là, debout, et l’instant d’après, BOOM ! Il s’écroule au sol, sans vie. La première fois que j’ai utilisé le pistolet d’abattage, c’était vraiment fort. Je voulais bien faire les choses afin que l’animal ne souffre pas. Quand il est mort, j’étais vraiment surpris d’avoir réussi à le faire. Et aujourd’hui, ça te fait quoi ?C’est plus facile. Il faut être calme et savoir exactement ce qu’on est en train de faire. Je fais le processus d’abattage mentalement, puis je l’ajuste à l’animal en essayant d’évaluer son humeur. Les…
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