Microsoft vous permettra de cloner votre voix pour les appels Teams, alimenté par l’IA
Dévoilé lors de la conférence annuelle Microsoft Ignite, la nouvelle fonctionnalité prolonge la puissante technologie de clonage vocal de l’entreprise.
Dévoilé lors de la conférence annuelle Microsoft Ignite, la nouvelle fonctionnalité prolonge la puissante technologie de clonage vocal de l’entreprise.
Il est regrettable que certaines réalités persistent. D’après une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) réalisée au milieu de l’année 2023, 16 % des Français ne consomment pas une alimentation suffisante, tandis que 45 % mangent suffisamment mais sans toujours pouvoir accéder aux aliments désirés.
Les conséquences de l’inflation sur ces manques sont significatives, comme le montre les statistiques des Restos du cœur : en 2022-2023, 18 % de personnes supplémentaires y ont reçu de l’aide par rapport à l’année précédente.
Les banques alimentaires se trouvent en première ligne. L’un de leurs principaux défis est d’augmenter l’approvisionnement en fruits et légumes. Bien qu’elles soient limitées par la composition des stocks invendus de la grande distribution qui leur sont destinés et la logistique plus contraignante des produits frais par rapport aux produits secs, elles bénéficient de l’aide d’organisations de l’économie sociale et solidaire qui se sont engagées à fournir des aliments de qualité aux plus défavorisés.
C’est le cas de Solaal, une association qui regroupe onze antennes régionales (seule la région Nouvelle-Aquitaine est absente) et a été créée en 2013 pour lutter contre la précarité alimentaire et les pertes agricoles. L’association collecte les fruits et légumes auprès des producteurs « lorsqu’ils rencontrent temporairement des difficultés pour vendre leur production », souligne Angélique Delahaye, sa présidente.
Solaal s’occupe ensuite d’organiser le don dans son intégralité, du retrait à l’exploitation jusqu’au transport vers l’association d’aide alimentaire concernée (Restos du cœur, réseau d’épiceries solidaires, Secours populaire, etc.). En dix ans, 35 000 tonnes ont été sauvé de la benne, correspondant à 70 millions de repas.
Depuis quelques années, des récoltes sont également effectuées lors d’opérations de « glanage solidaire » pour des producteurs n’ayant pas pu tout cueillir, pour des raisons techniques ou de calibre. C’est une occasion de créer un lien entre les glaneurs bénévoles – des jeunes du milieu agricole ou des bénéficiaires de l’aide alimentaire – et les agriculteurs.
Ne générant jusqu’à présent aucun chiffre d’affaires, la structure, qui emploie six salariés à l’échelle nationale et quatorze dans ses antennes, dépend des subventions publiques et du mécénat privé.
Elle explore de nouveaux champs d’activité, en offrant la possibilité aux producteurs de vendre certains de leurs produits « à un prix qu’ils déterminent et que nous ne négocions pas », insiste Angélique Delahaye. Une petite part des revenus revient à Solaal, ce qui permet de maintenir la gratuité de la gestion des dons.
De leur côté, les associations d’aide alimentaire achètent les produits grâce aux aides nationales du fonds « Mieux manger pour tous », instauré en 2023 pour améliorer la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires d’aide.
A Romans-sur-Isère (26), la conserverie mobile et solidaire, réactivée en 2023 par une nouvelle équipe, a deux ambitions : sensibiliser à la cuisine locale et de saison, ainsi qu’à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour cela, elle propose des animations dans des maisons de quartier, des centres sociaux ou selon les demandes de la communauté d’agglomération, ainsi que des ateliers de cuisine ou de préparation de conserves en bocaux.
Ce volet « animation » de La conserverie, constituée en société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui implique dans sa gouvernance les salariés, les maisons de quartier et les bénéficiaires, est associé à une activité de préparation de bocaux pour éviter le gaspillage de productions agricoles. Le tout s’effectue grâce à un camion équipé d’un autoclave capable de réaliser 200 bocaux simultanément.
Une fois les bocaux confectionnés et la prestation rémunérée par les agriculteurs utilisant le camion – ils sont actuellement une dizaine à l’utiliser régulièrement – c’est à eux de gérer leur circuit de distribution : paniers pour des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap), marchés, vente directe, etc.
Cependant, une partie de la production de La conserverie est dédiée aux plus démunis.
« Nous menons des opérations de glanage solidaire avec des bénévoles, puis un processus de transformation collective en bocaux, qui sont ensuite distribués aux associations d’aide alimentaire », décrit Célia Schwaederlé, responsable de l’animation-formation de la structure.
Le but est d’étendre la production. « Nous réalisons des économies d’échelle avec les bocaux : plus nous en produisons, plus les coûts diminuent », admet Célia Schwaederlé. En attendant, c’est en grande partie grâce à l’animation que les trois mi-temps des salariées de La conserverie sont financés, soutenus en outre par des subventions publiques.
A Nantes (44), la branche locale de l’association nationale Vrac s’adresse, quant à elle, aux résidents des quartiers prioritaires de la ville et des logements sociaux, à qui elle propose de faire des achats en vrac, principalement de produits bio. Elle dispose d’environ soixante produits, parmi lesquels des œufs, du fromage, du café, des pâtes, des haricots rouges et, récemment, une offre ponctuelle de fruits et légumes.
Vrac Nantes, avec ses quatre salariés à temps plein, dessert près de 800 foyers sur sept quartiers et collabore avec une vingtaine de producteurs.
« Lorsque nous devons choisir entre le bio et le local, nous privilégions le bio, car l’impact écologique des pratiques agricoles est plus déterminant que celui du transport », explique Guillaume Hernandez, responsable de Vrac Nantes. « Les producteurs qui nous ont rejoints au départ étaient plutôt motivés par un engagement militant pour rendre le bio accessible. Aujourd’hui, nous leur offrons un véritable débouché ! »
L’association fait appel à des dégustations pour se faire connaître auprès des habitants, par le biais de travailleurs sociaux, d’autres partenaires du quartier ou de bailleurs.
Pour les consommateurs, « nous sommes 30 à 40 % moins chers que les enseignes bio. Une boîte de six œufs bio et locaux coûte entre 1,10 € et 2,20 € », donne-t-il en exemple. Le prix constitue également le principal attrait pour les habitants.
« Au départ, lorsque l’on évoque le bio, les habitants sont réticents, pensant que cela est réservé aux ménages aisés en centre-ville », précise-t-il. « Des rencontres avec les producteurs, organisées plusieurs fois par an, permettent à certains de changer d’avis, en découvrant ce que le bio implique en termes de qualité des produits, de conditions de production, mais aussi de travail pour les agriculteurs. »
Ces visites et les ateliers de cuisine orientent les adhérents dans la préparation de plats avec les aliments fournis, mettant l’accent sur la sensibilisation à la nutrition chez Vrac.
En parallèle, l’association a récemment lancé l’expérimentation d’une caisse sociale de l’alimentation, qui est l’application locale des principes de la Sécurité sociale alimentaire, déjà en place à Montpellier, Lyon ou Bordeaux.
L’objectif est de démontrer sur le terrain que l’instauration de ce système, basé sur les mêmes trois piliers que notre système de santé – l’universalité, la cotisation et la convention des produits – peut structurellement répondre à la précarité alimentaire, qui est fondamentalement multifactorielle. Et mérite d’être instaurée à l’échelle nationale. Qu’en pensez-vous ?
POUR ALLER PLUS LOIN :
Le débat « Comment se passer des pesticides sans appauvrir les agriculteurs ?» aura lieu le vendredi 29 novembre à 14 h 30 durant les Journées de l’économie autrement, à Dijon. Consultez le programme complet de cet événement organisé par Alternatives Economiques.
La création musicale assistée par IA annonce-t-elle la fin des artistes ? Quel sera l’effet de ces outils d’IA sur le secteur ? Tentons de décoder ce phénomène qui gagne en ampleur dans ce qui suit !
Qu’il s’agisse de notre bien-être, de nos maisons intelligentes, de nos habitudes alimentaires ou même de la qualité de notre sommeil, tous les aspects de notre vie quotidienne sont désormais influencés par l’IA. Parmi les secteurs récemment touchés par cette technologie, il convient de souligner l’industrie musicale.
Certainement, la composition assistée par ordinateur existe depuis les années 70. Toutefois, les progrès récents en matière d’IA, notamment avec l’arrivée de ChatGPT, suscitent des interrogations. Comment l’industrie musicale de demain réagira-t-elle face aux générateurs de musique par IA ? Est-ce une paranoïa ou une inquiétude légitime ? Analysons cette tendance dans les lignes suivantes !
Bien que l’on considère que la création musicale par IA est récente, il est important de noter qu’aux années 80, des précurseurs comme Brian Eno avaient déjà fait appel à des algorithmes pour concevoir des musiques ambiantes.
Il a néanmoins fallu attendre 2009 pour découvrir la musique générée par ordinateur. Pourquoi donc les artistes sont-ils si inquiets vis-à-vis de l’IA dans le secteur musical ? Simplement parce que l’intelligence artificielle utilisée pour composer des morceaux transcende le cadre des algorithmes traditionnels.
Des systèmes comme Google’s MusicLM, formés sur 280 000 heures de musique, peuvent aujourd’hui produire des compositions entières à partir de simples instructions textuelles. Cette accessibilité a explosé avec l’émergence de l’IA générative destinées au grand public.
Désormais, imaginez l’ampleur de l’impact de cela sur l’univers musical. Nous faisons face à des machines capables de créer des mélodies envoûtantes en un rien de temps. La création musicale via l’IA est à présent à la portée de tous, même de ceux qui n’ont pas reçu de formation musicale…
Interviewée par des journalistes, la compositrice Caitlin Yeo a exprimé ses craintes concernant l’avenir des musiciens. Pour elle, le développement de l’IA musicale pourrait entraîner la disparition de métiers musicaux fondés sur des années d’expérience et de formation. Mais ce n’est pas seulement la question de l’emploi qui préoccupent les créateurs. L’IA pourrait standardiser les œuvres, mettant en péril la diversité culturelle et personnelle qui enrichit la musique.
Yeo mentionne son propre projet pour le film New Gold Mountain, où elle a utilisé des instruments traditionnels occidentaux pour dépeindre des scènes du point de vue chinois, une décision artistique significative que l’IA ne serait pas en mesure de comprendre ni de répliquer.
Le manque de discernement de l’IA face aux distinctions culturelles et émotionnelles pourrait transformer la musique en « un produit uniforme », voire entraîner des malentendus culturels. Pour certains compositeurs, la richesse musicale repose sur la subjectivité de l’artiste, ses émotions et ses vécus. Ces facteurs échappent néanmoins aux algorithmes d’apprentissage automatique.
Je pense que l’intégration de l’IA dans la création musicale n’est pas une fatalité. Cependant, l’avenir de cette technologie dépendra des décisions que prendra la communauté musicale.
Il est beaucoup plus facile de demander à ChatGPT d’expliquer les principes des racines carrées en mathématiques, mais la génération musicale par IA devra être encadrée.
Cela permettra, entre autres, de sauvegarder les œuvres humaines et d’encourager une transparence éthique. Je suis convaincu que l’IA pourrait agir comme un outil d’assistance, plutôt qu’un substitut nuisible pour les compositeurs. C’est à la communauté musicale de s’assurer que cette technologie enrichisse la diversité musicale au lieu de l’uniformiser. Qu’en pensez-vous ?
En cas d’échec, il ne faut surtout pas se remettre en cause. C’est l’attitude téméraire du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, concernant la lutte contre le trafic de drogue. Ou plutôt contre la drogue, car il semble faire peu de distinction.
Après plusieurs règlements de comptes et faits de violence mortels liés au narcotrafic, le ministre a annoncé un « plan d’action » qui intensifie la politique répressive de la France concernant les stupéfiants.
Lors de son déplacement à Marseille le 8 novembre, Bruno Retailleau a déclaré son intention de mettre en place des « interdictions de paraître » pour les dealeurs dans les zones où ils opèrent et souhaite leur couper leurs aides sociales.
Il désire également « donner au préfet le pouvoir de fermer des établissements de blanchiment » d’argent lié à la drogue. Et, comme si cela ne suffisait pas, « il faut que le délinquant qui trafique puisse être expulsé de son logement », a insisté l’ancien sénateur de droite.
La série des propositions, énoncée aux côtés du ministre de la Justice Didier Migaud, paraît tout aussi longue qu’incantatoire. En ce milieu de novembre, il est difficile de savoir ce qui pourra être concrétisé et ce qui relève de la communication politique destinée aux médias. Une partie de ces suggestions devrait figurer dans un projet de loi qui sera soumis au Parlement au début de l’année 2025.
Avant Bruno Retailleau, Gérald Darmanin avait mené une « guerre contre la drogue » (ses propres mots) sans relâche, à travers des « actions coups de poing », suivies d’opérations « place nette », qui sont devenues « place nette XXL », en avril 2024.
Ces opérations mobilisent des dizaines de policiers et d’agents de la police judiciaire pendant des heures, voire des jours. Pourtant, avec des résultats plutôt maigres au regard des ressources allouées : quelques kilos de drogue, des milliers d’euros en cash, et parfois quelques armes à feu.
« Ces opérations médiatiques s’inscrivent dans une logique à court terme, au détriment de la lutte contre les réseaux de narcotrafic élaborés qui nécessitent des mois d’investigation », dénonce Nelly Bertrand, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature.
En poursuivant l’œuvre de son prédécesseur, Bruno Retailleau continue une surenchère sécuritaire qui pèse sur les finances publiques sans engendrer les effets positifs attendus, à savoir la baisse des trafics et de la consommation.
Ainsi, depuis 2009, le budget annuel consacré à la répression des utilisateurs et des trafiquants de drogue est passé d’un demi-milliard à près de 2 milliards d’euros en 2024, d’après l’annexe du projet de loi de finances (PLF) dédiée à la politique antidrogue.
« Cependant, les crédits accordés aux forces de l’ordre [mentionnés dans les annexes du PLF, NDLR] sont généralement en coût moyen et souvent évalués de manière approximative. Ils n’intègrent pas l’ensemble de l’activité policière dédiée aux stupéfiants », analyse Yann Bisiou, maître de conférences en droit privé à l’université de Montpellier, et expert des politiques publiques relatives aux drogues.
De plus, ce montant n’inclut pas « les primes ni les indemnités spécifiques, pour les interventions nocturnes par exemple », ce qui signifie que la politique de répression coûte, selon lui, bien au-delà de 2 milliards d’euros à l’État.
Ces ressources conséquentes financent une législation d’exception, avec des méthodes d’enquête très intrusives, par exemple en utilisant, pour intercepter les communications téléphoniques, des dispositifs puissants tels que les IMSI-catchers, souvent accusés de porter atteinte à la vie privée.
L’introduction de l’amende forfaitaire délictuelle en septembre 2020 a provoqué une explosion du nombre de personnes mises en cause pour usage de stupéfiants à partir de l’année suivante.
« Cela revient à sanctionner environ un joint sur 2 500, a calculé Yann Bisiou, qui rappelle que la majorité des amendes concernent les consommateurs de cannabis. Ainsi, il n’y a pas de dimension pédagogique, le fumeur ressent de l’injustice en constatant que d’autres ont pu consommer sans être pénalisés. »
Dans cette quête de résultats, le taux de recouvrement des amendes forfaitaires est peu reluisant. Seules 35 % sont réglées, a reconnu Emmanuel Macron, président de la République, en juin 2023. Qu’en a déduit Bruno Retailleau ? Qu’il fallait accroître leur délivrance et alourdir les sanctions contre les consommateurs.
Le futur projet de loi viendrait s’ajouter à une déjà longue liste de textes antidrogue. Yann Bisiou a compté pas moins de 21 lois et ordonnances adoptées sur ce sujet depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
« Cette inflation législative, qui sert principalement à la communication gouvernementale, est souvent contre-productive. Chaque nouvelle loi exige un temps d’adaptation et, par conséquent, renforce l’engorgement des tribunaux », signale Nelly Bertrand, du Syndicat de la magistrature.
En outre, la surenchère répressive n’a pas occasionné de baisse significative de la consommation. La France figure systématiquement parmi les pays européens les plus consommateurs de cannabis, quels que soient les critères utilisés.
D’après les dernières informations de l’EMCDDA (Centre européen de surveillance des drogues et de la toxicomanie), la France présente la plus forte prévalence de consommation de marijuana en Europe durant l’année passée.
« L’objectif de la pénalisation des drogues est d’amenuiser, voire d’éliminer l’usage. Or, le chercheur Alex Stevens a démontré qu’il n’existe pas de corrélation entre le modèle politique choisi concernant la gestion des drogues (pénalisation, dépénalisation ou légalisation) et le taux de consommation », explique Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Inserm.
Pour la directrice du programme Drogues, sciences sociales et sociétés de l’EHESS, « ce sont plutôt les facteurs culturels ou d’accessibilité qui jouent un rôle majeur ».
Ainsi, bien que nombreux soient les Français à consommer du cannabis, leur usage de cocaïne, de nouvelles substances psychoactives ou d’héroïne reste inférieur à celui du Royaume-Uni ou de certains pays scandinaves. Le niveau de consommation ne constitue donc pas un indicateur pertinent pour évaluer une politique de gestion des stupéfiants, estime Yann Bisiou :
« Les critères à considérer sont le prix et la qualité. Dans un marché illégal, plus un produit est pur, plus il est accessible : il n’est pas nécessaire de le couper. Cela s’applique également si le prix est bas. »
Les données du ministère de l’Intérieur mettent justement en lumière que les principales drogues saisies (cannabis, cocaïne, amphétamine, héroïne) sont de plus en plus pures, à l’exception d’une seule, l’ecstasy, dont la teneur moyenne en principe actif diminue depuis 2015.
Parallèlement, leur prix au détail est demeuré stable depuis 2018, malgré l’inflation. Ce qui prouve que ces drogues sont de plus en plus accessibles et que les trafiquants n’éprouvent aucune difficulté à alimenter le marché.
De surcroît, la politique de prohibition en France, qui pénalise principalement les consommateurs, est largement discriminatoire. Le Collectif pour une nouvelle politique des drogues (CNPD) souligne ainsi que les individus en situation de grande précarité ont 3,3 fois plus de chance d’être emprisonnés pour des infractions à la législation sur les stupéfiants.
Les jeunes hommes racisés sont surreprésentés parmi les individus incriminés pour infractions relatives aux stupéfiants, conséquence directe de la concentration des interpellations et des arrestations sur cette population, décalée par rapport à la répartition démographique des consommateurs, affirme le CNPD.
« Il y a une confusion entre la lutte contre la drogue et la lutte contre les consommateurs de drogues. La politique de prohibition stigmatise ces derniers, les éloigne des systèmes de soins et nuit à l’élaboration de programmes de prévention », déplore Catherine Delorme, présidente de Fédération Addiction, qui fait partie du CNPD.
La répression est particulièrement nuisible en prison. Selon les données du ministère de la Justice, plus de 13 % des détenus le sont pour des infractions liées aux stupéfiants, en faisant la troisième cause d’incarcération, après les violences et les vols. Pourtant, la prison est un lieu où la consommation de drogues est plus répandue qu’en milieu ouvert, en particulier le cannabis, comme le constatent de nombreuses études.
« S’il existe une tolérance dans beaucoup d’établissements pénitentiaires face à la consommation de drogues, pour maintenir un environnement carcéral calme, la répression limite les opportunités d’accompagnement en cas d’addiction et de politiques de réduction des risques. Les usagers préfèrent se cacher, conscients qu’ils s’exposent à des sanctions disciplinaires ou pénales », décrit Prune Missoffe, responsable des analyses de la section française de l’Organisation internationale des prisons.
« Une politique efficace sur les drogues doit pouvoir prévenir les usages parmi les populations les plus vulnérables, notamment les jeunes, et réduire les risques pour ceux qui consomment déjà », estime Marie Jauffret-Roustide. Pour y parvenir, il est primordial d’investir financièrement dans des programmes de prévention, de soin et de réduction des risques.
« En revanche, dans les pays où la consommation de drogues est pénalisée, les initiatives de prévention et de soin sont moins efficaces. Les consommateurs se sentent plus stigmatisés et moins légitimes pour en parler ou demander de l’aide », souligne la sociologue.
Constatant cette réalité, le Collectif pour une nouvelle politique des drogues a appelé en novembre 2023 à la dépénalisation de la consommation. « Une première réponse nécessaire, urgente et simple, écrit le CNPD, sans préjuger d’autres débats, comme celui sur la légalisation du cannabis ».
A l’heure où la dépénalisation est soutenue même par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, les gouvernements macronistes persistent dans une politique ultra-répressive, qui rappelle les années 1970 et l’échec. Malheureusement pour les victimes du narcotrafic, la position idéologique du nouvel exécutif est vouée à produire les mêmes résultats.
Cet article est une version mise à jour du premier article de notre série publiée en juillet 2024 « Face à la drogue, la France coincée dans ses contradictions ».
Image : The Verge ; Photo de Rebecca Sapp / Getty Images pour l’Académie des Grammy Awards Réinitialiser le roster de membres, diffuser le spectacle en ligne — est-ce suffisant à l’ère de l’IA ? Aujourd’hui, je dialogue avec Harvey Mason Jr. Il est à la tête de l’Académie des Grammy Awards, une organisation à but non lucratif qui coordonne les Grammy Awards — les distinctions les plus reconnues dans le domaine musical — et administre la fondation MusiCares, qui soutient les artistes en difficulté. Harvey est une personne captivante — en tant que musicien et producteur, il a collaboré avec des artistes comme Destiny’s Child, Britney Spears, Michael Jackson, Girls’ Generation, entre autres, et a également produit des bandes-son de films tels que Pitch Perfect et Straight Outta Compton. Harvey a eu un emploi du temps chargé depuis qu’il a pris son poste de PDG de l’Académie des Grammy Awards en janvier 2020 — son prédécesseur ayant été évincé seulement cinq mois après son arrivée en raison de divers scandales. Les Grammy Awards — tout comme les Emmy et les Oscars — ont été confrontés à un examen minutieux des inégalités raciales et de genre dans la répartition des prix. En outre, l’industrie musicale a connu un coup d’arrêt complet pendant la pandémie de covid-19, avec l’annulation des concerts en direct et des remises de prix, rendant MusiCares plus nécessaire que jamais. Harvey a donc été très occupé ces dernières années. Actuellement, le secteur musical est en plein essor, avec quelques-unes des plus grandes tournées de l’histoire et une nouvelle génération d’artistes émergents. Les nominations pour les Grammy Awards de 2025 viennent d’être révélées, et vous pouvez constater que des artistes tels que Chappell Roan et Sabrina Carpenter figurent dans la liste pour l’Album de l’année aux côtés de…
Les marques de téléviseurs réduisent leurs prix avant le Black Friday pour certaines des meilleures offres de l’année.
Suite à la mise en ligne de la version bêta de Claude 3.5 Haiku, l’agent conversationnel d’Anthropic reçoit une fonctionnalité d’analyse de PDF. Grâce à cette fonction, Claude est à même d’interpréter efficacement les éléments visuels d’un fichier PDF, y compris les diagrammes et graphiques qu’il contient. Cela permet une compréhension plus approfondie du contenu sans qu’il soit nécessaire de décrire ces éléments manuellement.
Cependant, il est impératif de déclencher cette fonction d’analyse avant de pouvoir en profiter pleinement.
Pour commencer, il vous faut vous connecter sur l’interface en ligne de Claude AI en vous rendant sur son site officiel.
Ensuite, vous devrez entrer votre identifiant, c’est-à-dire l’adresse email associée à votre compte Claude.
Une fois connecté à votre compte, l’interface devrait ressembler à celle-ci. À ce moment, vous pouvez immédiatement ajouter votre PDF.
Pour cela, il vous suffit de cliquer sur l’icône en forme de trombone et de sélectionner le document PDF que vous souhaitez analyser avec Claude.
La troisième étape consiste à activer la fonction d’analyse de PDF. À ce stade, vous devrez entrer un code, car la fonction est encore en phase bêta.
Ainsi, avant de formuler votre prompt, il est nécessaire de coller ce code : anthropic-beta:pdfs-2024-09-25.
Par exemple, si vous souhaitez extraire des informations sur votre parcours professionnel à partir d’un CV, vous devriez rédiger dans la zone de saisie : « anthropic-beta:pdfs-2024-09-25, pourrais-tu me rédiger un texte descriptif de mes expériences professionnelles à partir de ce document ? »
Et voilà, c’est aussi facile que cela. Tout ce qu’il vous reste à faire, c’est de vérifier si les données fournies sont correctes.
La fonction d’analyse PDF de Claude accepte des fichiers allant jusqu’à 32 Mo et 100 pages, avec une consommation standard de jetons comprise entre 1 500 et 3 000 par page.
It’s a big day for Claude’s PDF capabilities.
We’re rolling out visual PDF support across claude dot ai and the Anthropic API.
Let me explain:pic.twitter.com/yYEE6wzPVq
— Alex Albert (@alexalbert__) November 1, 2024
En revanche, les documents protégés par mot de passe ou cryptés ne peuvent pas être analysés.
Pour obtenir de meilleurs résultats, il est recommandé d’utiliser des fichiers dont le texte est facilement lisible.
De plus, pour les PDF comportant plusieurs pages, vous avez la possibilité de spécifier dans votre prompt le numéro de page à analyser avec Claude. Cela s’applique aux documents juridiques, rapports financiers, ainsi qu’aux documents de traduction.
Côté accessibilité, cette nouvelle fonctionnalité est disponible via l’interface web et l’API de Claude AI.
Personnellement, je trouve que cette fonctionnalité est très pertinente. Qu’en pensez-vous ? Partagez votre avis en commentaire.
OpenAI a le plaisir d’accueillir le renommé fondateur technologique Gabor Cselle, un pionnier derrière des plateformes telles que reMail et Pebble, pour travailler sur un projet encore confidentiel. Cette addition pourrait marquer une avancée stratégique significative pour OpenAI.
Gabor Cselle a un parcours entrepreneurial impressionnant, marqué par la création de startups technologiques et des acquisitions réussies. Après avoir lancé reMail, une application de messagerie mobile soutenue par Y Combinator, Cselle a attiré l’attention en vendant cette entreprise à Google. Il a par la suite créé Namo Media, spécialisée dans la publicité native, qu’il a cédée à Twitter en 2014. En tant que chef de produit chez Twitter, il a participé à l’optimisation de l’intégration des utilisateurs et de l’accessibilité de la plateforme.
De plus, son retour chez Google en 2016 au sein d’Area 120, l’incubateur de projets novateurs, lui a permis de concevoir d’autres innovations. En 2022, il a cofondé Pebble, une alternative sécurisée aux réseaux sociaux, en collaboration avec Michael Greer, ancien CTO de Discord. Initialement nommée T2, Pebble visait à offrir une expérience plus modérée et sûre pour ses utilisateurs.
L’alternative Pebble a vu le jour en réponse à l’augmentation des préoccupations relatives à la sécurité et à la modération sur les réseaux sociaux. Sa vision était en accord avec des valeurs de bien-être et de sécurité pour les utilisateurs. La plateforme a rapidement réussi à capter l’attention d’un public engagé tout en mobilisant des fonds auprès de personnalités influentes comme Rich Miner, cofondateur d’Android.
Néanmoins, la compétition acharnée avec des géants comme X (anciennement Twitter) a mis à l’épreuve la viabilité de Pebble. En octobre 2023, la plateforme a dû cesser ses activités en tant que réseau social indépendant et se relancer sous la forme d’une instance Mastodon. Ce parcours met en lumière les défis que rencontrent les réseaux sociaux émergents pour acquérir une base d’utilisateurs significative face à des concurrents bien établis.
Le choix de Cselle de rejoindre OpenAI suscite des spéculations concernant le projet qu’il pourrait y conduire. Bien que les informations restent confidentielles, son expérience en matière de produits et d’engagement communautaire laisse présager un rôle clé. Cela pourrait impliquer le perfectionnement des compétences d’OpenAI en matière d’IA générative. Cselle pourrait également se concentrer sur l’expérience utilisateur des applications d’IA. Ce domaine est en effet un secteur dans lequel OpenAI a déjà démontré des réalisations notables.
Cette nouvelle survient à un moment où OpenAI intensifie ses efforts pour assurer la sécurité de ses utilisateurs. Les compétences de Cselle dans le développement de plateformes sécurisées pourraient ainsi s’avérer précieuses. Notamment dans le cadre de la création des produits d’OpenAI, tout en répondant aux préoccupations croissantes liées à la protection des données et à un déploiement responsable de l’intelligence artificielle.
Avec l’ajout de Cselle, OpenAI srenforce pour continuer à innover, tout en plaçant la sécurité et l’engagement responsable de l’IA au centre de ses priorités. Ce recrutement, encore entouré de mystère, suscite l’intérêt pour les développements futurs d’OpenAI.
OpenAI a récemment lancé le mode vocal avancé de ChatGPT sur les versions de bureau sous Windows et Mac. Cette mise à jour facilite des conversations animées et interactives, améliorant ainsi significativement l’expérience utilisateur.
Le mode vocal avancé de ChatGPT, déjà disponible sur mobile, arrive enfin sur les ordinateurs de bureau. Les utilisateurs peuvent désormais communiquer avec ChatGPT en parlant directement, rendant les interactions plus fluides. Pour utiliser cette fonctionnalité, il suffit de cliquer sur l’icône du mode vocal sur la droite de la barre de saisie. Une nouvelle fenêtre s’ouvre alors, avec une icône flottante bleue indiquant que ChatGPT est à l’écoute.
Les discussions peuvent aborder divers sujets, et le passage entre les neuf voix disponibles est très simple. Il suffit de cliquer sur l’icône en haut à droite pour modifier la voix et adapter l’expérience selon ses goûts. De plus, interrompre l’IA à tout moment permet de garder le contrôle sur les échanges et de favoriser un dialogue plus vivant.
Le mode vocal avancé repose sur le modèle ChatGPT-4o, le plus accessible actuellement proposé par OpenAI. Cette version permet d’interrompre l’IA en plein milieu d’une réponse, ce qui est pratique lorsque l’IA s’étend trop dans ses explications. Cela garantit la fluidité de la conversation et répond aux attentes des utilisateurs pour des échanges brefs et précis.
Cependant, cette fonctionnalité avancée n’est pas gratuite. Pour en bénéficier, il faut être abonné à ChatGPT Plus, coûtant 20 $ par mois. Pour ceux qui utilisent la version gratuite, le mode vocal est limité à 10 minutes chaque mois, offrant un moyen de tester cette fonctionnalité avant de se lancer dans un abonnement.
Le mode vocal avancé, déjà opérationnel aux États-Unis, a récemment été lancé en Europe. Cela ouvre la voie à une adoption plus étendue à travers le monde. L’arrivée de cette fonctionnalité sur ordinateur constitue une avancée significative, en particulier avec la récente sortie de la version Windows de l’application. Antérieurement, le mode vocal n’était accessible que sur les versions mobiles, et la version web ne prend pas encore en charge cette option.
Bien que des rumeurs circulent sur une version prochaine nommée Orion, le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a démenti ces spéculations. L’objectif demeure de perfectionner et d’optimiser les versions actuelles de ChatGPT tout en continuant à élargir les fonctionnalités. Avec cette avancée, OpenAI franchit un nouveau palier en rendant les interactions avec l’IA plus humaines et accessibles. La version desktop de ChatGPT Advanced Voice Mode est un ajout majeur pour ceux qui préfèrent communiquer oralement et aspirent à une expérience plus immersive.
Les illusions de l’IA représentent des enjeux significatifs pour les entreprises, parfois avec des répercussions sérieuses.
Patronus AI, une jeune entreprise de San Francisco, vient de dévoiler la première API autonome créée pour remédier aux failles de l’intelligence artificielle en temps réel. Avec un financement de série A de 17 millions de dollars, cette solution identifie et empêche les erreurs produites par les systèmes d’IA avant qu’elles ne soient aperçues par les utilisateurs.
Patronus AI met en œuvre une technologie de détection avancée qui fonctionne comme un correcteur de texte pour les systèmes d’IA. Une enquête menée par l’entreprise montre que même les modèles d’IA les plus performants, tels que GPT-4, génèrent des contenus protégés dans 44 % des occurrences.
La solution de Patronus AI offre aux entreprises la possibilité de définir leurs propres paramètres de sécurité, en fonction de leurs nécessités. Grâce à une fonction nommée « judge evaluators », les utilisateurs peuvent rédiger des règles claires en anglais. Ce mécanisme aide les entreprises à protéger leurs produits de manière efficace. Il prend en compte la conformité réglementaire dans le secteur financier et la protection des données pour les acteurs de la santé.
Lynx, le modèle phare de Patronus AI, excelle dans la détection d’hallucinations. Il surpasse même GPT-4 en matière d’identification d’erreurs médicales. Ce modèle propose une version pour les analyses en temps réel ainsi qu’une autre plus exhaustive, pour les vérifications hors ligne. Parmi les outils proposés, CopyrightCatcher et FinanceBench se distinguent. Ceux-ci garantissent une protection contre le plagiat et les erreurs financières.
Le modèle tarifaire adaptable de Patronus AI débute à 10 dollars pour 1 000 requêtes d’API. Cette accessibilité pourrait séduire de nombreuses petites entreprises cherchant à surveiller l’IA. Les premiers retours d’entreprises comme HP et AngelList témoignent d’un intérêt croissant pour ce type de solution.
Avec la montée en puissance de modèles d’IA comme GPT-4, les dangers d’hallucinations augmentent. La réglementation devient plus stricte, particulièrement avec les récentes directives aux États-Unis et en Europe. Cela pousse les entreprises à s’assurer que leurs systèmes d’IA soient sûrs et conformes. La solution de Patronus AI pourrait ainsi devenir un outil central pour maintenir une sécurité continue. Cela contribuera donc à renforcer la confiance dans les systèmes d’IA.
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