“Que proposez-vous?” Face à la motion de censure de la NUPES, la charge de Borne
POLITIQUE – Borne contre-attaque. C’est un discours qui a duré un peu moins de 15 minutes et qui tranche avec ceux, plus policés, que la Première ministre avait l’habitude de livrer jusqu’à présent. Alors que la présidente du groupe LFI Mathilde Panot avait dénoncé les projets du gouvernement d’Élisabeth Borne, la cheffe de l’exécutif a choisi la riposte lors de l’examen de la motion de censure à l’Assemblée nationale, ce lundi 11 juillet. “Que censurez-vous?” La première ministre a développé son argumentaire en trois temps et trois questions. “Que censurez-vous?” C’est ainsi qu’Élisabeth Borne débute sa série de questions avant de lancer: “Vous avez inventé la motion de censure a priori. Censurer pour censurer”. La Première ministre a appelé les parlementaires à laisser le gouvernement fraîchement nommé faire ses preuves avant de voter cette motion de censure (que les Insoumis ont renommée pour l’occasion “motion de défiance”). Quant aux critiques lancées par l’opposition quant à l’absence du vote de confiance lors du discours de politique générale, Élisabeth Borne a rappelé qu’Édith Cresson -parmi d’autres- ne s’y était pas non plus soumise. “Vous n’avez pas gagné les élections” “Que proposez-vous?”, enchaîne Élisabeth Borne, avant de rappeler les défaites successives de la France insoumise puis de la NUPES aux élections présidentielles et législatives. “Vous n’avez pas gagné les élections. Fâchés, vous l’êtes, surtout avec la démocratie et le résultat des urnes. En démocratie, on ne compte pas les voix que l’on aurait pu avoir, mais les voix que l’on a.” Élisabeth Borne termine son discours par une dernière question: “Quelle majorité auriez-vous pour gouverner?”. Et la Première ministre de souligner que la “droite républicaine” ne serait pas prête à travailler avec la Nupes, pas plus que cette dernière ne pourrait s’allier avec “l’extrême droite, avec qui les insoumis ne partagent aucune valeur”. À…