Après la mort de Sassoli, le RN condamne les propos “inacceptables” d’un eurodéputé AfD
picture alliance via Getty ImagesLe RN se désolidarise des propos “inacceptables” d’un eurodéputé AfD à la mort de Sassoli (phot de Nicolaus Fest le 13 mars 2021) POLITIQUE – “Au nom de la délégation Française du Groupe Identité et Démocratie, je condamne fermement les déclarations graves et inacceptables du député européen Nicolaus Fest”. Le RN s’est désolidarisé ce mercredi 12 janvier des propos d’un eurodéputé AfD à la mort de David Sassoli. “Il s’agit de déclarations que nous condamnons, elles violent les principes et les statuts de notre groupe. Cet incident sera évoqué au prochain bureau du Groupe ID”, assure Jérôme Riviere, député européen du Rassemblement National et Président de la délégation française du Groupe Identité et Démocratie. Nicolaus Fest, eurodéputé allemand, s’est en effet éloigné du communiqué officiel de son parti au décès du président du Parlement européen à l’âge de 65 ans, dans des messages obtenus par la chaîne ARD. Selon cette dernière, l’homme politique se réjouit auprès de collègues que “ce sale porc est enfin mort” et qu’il était un “anti-démocrate, une honte pour toute idée parlementaire”. Pas d’excuses Fest a tenté d’expliquer ses mots, sans pour autant s’excuser, dans une publication sur Facebook. Jörg Meuthen, chef de l’Alternative pour l’Allemagne, a rapidement pris ses distances et assuré que de “tels propos à la mort d’un collègue après une maladie sérieuse est dérangeant, profondément répugnant et inexcusable”. Le social-démocrate italien David Sassoli est décédé en Italie au Centre de référence d’oncologie d’Aviano, où il était hospitalisé depuis le 26 décembre. Son hospitalisation, “en raison d’une complication grave due à un dysfonctionnement du système immunitaire”, avait été annoncée la veille, de même que l’annulation de ses activités officielles. Ayant souffert par le passé d’une leucémie, ce journaliste reconverti dans la politique à la fin des années 2000 avait déjà…
En Allemagne, l’extrême droite mise sur les corona-sceptiques pour gagner son 1er Land
ANNEGRET HILSE via REUTERSUn meeting de l’Afd, à Magdeburg, le 4 juin 2021 ÉLECTIONS – Dans ses bastions d’ancienne Allemagne de l’Est, le parti d’extrême droite AfD courtise les électeurs dans un nouveau vivier: les opposants aux restrictions contre le coronavirus grâce auxquels il espère ce dimanche 6 juin conquérir une première région, la Saxe-Anhalt. “Envoyer tant de personnes dans la pauvreté avec si peu d’infections pose problème à nos yeux”, tempête Oliver Kirchner, tête de liste de l’Alternative pour l’Allemagne en Saxe-Anhalt, vent debout contre la politique anti-Covid du gouvernement d’Angela Merkel. Fondé en 2013 sur des mots d’ordre europhobes et islamophobes, l’AfD mise sur cette mouvance anti-masque, très dynamique en Allemagne, pour tenter de remporter dimanche sa première élection régionale. Les sondages la donnent au coude à coude avec les conservateurs de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Une étude réalisée pour le quotidien populaire Bild l’a même placée en tête avec 26%, contre 25% pour le parti de la chancelière Merkel. La CDU l’avait emporté en 2016 avec 30% des voix et gouverne ce Land avec les sociaux-démocrates du SPD et les Verts. “Désastre” à venir? À Magdebourg, la capitale de Saxe-Anhalt, où le candidat AfD se voit grimé sur ses affiches électorales d’une moustache hitlérienne avec le slogan “Plus jamais ça”, la victoire du parti d’extrême droite constituerait une “désastre”, estime Jan Buhmann, un caviste âgé de 57 ans. “La pandémie a montré que nous avons besoin de nouvelles idées. Nous avons besoin de jeunes, nous avons besoin de dynamisme. Pour moi, l’AfD ne représente pas cela”, met-il en garde. L’usure du pouvoir et une série de scandales liés à de juteuses commissions perçues par des députés sur des achats de masques ont fragilisé la formation chrétienne-démocrate, à la tête de l’Allemagne depuis 16 ans. Une victoire de l’AfD constituerait…
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