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Chaque semaine, Alternatives Economiques sélectionne quatre graphiques qui offrent un éclairage distinct sur l’actualité.
Dans ce nouveau graphorama : les Français sont disposés à accepter des impôts plus élevés ; les voix comptent différemment à l’élection présidentielle américaine ; les banques françaises n’ont pas réduit leur taille depuis la crise financière ; en Norvège, l’augmentation de l’impôt sur la fortune n’a pas poussé les riches à quitter le pays.
Les Français sont-ils épuisés par la pression fiscale ? Refusent-ils absolument de contribuer davantage par le biais d’impôts pour leurs services publics et l’environnement ? Publiée juste avant le début du débat budgétaire, l’enquête annuelle de l’Ademe sur la fiscalité écologique révèle une opinion différente de celle relayée par certains médias et la droite parlementaire.
En janvier 2023, 53 % des Français excluaient l’idée de payer plus d’impôts pour n’importe quelle politique publique, mais ce refus a reculé à 44 % en janvier 2024, d’après l’étude. La santé reste leur préoccupation principale, suivie de l’éducation et des personnes âgées.
Bien qu’une majorité évalue négativement toute hausse de la fiscalité environnementale, cette enquête, comme les précédentes, démontre que tout dépend de la façon dont cela est mis en œuvre. Pour financer la transition climatique, seuls 35 % des Français seraient en faveur d’une augmentation progressive de l’impôt sur le revenu, mais 68 % soutiennent une hausse des impôts sur le patrimoine des 10 % de la population les plus riches.
Qu’en est-il de la taxe carbone ? « Près de la moitié des personnes initialement opposées à une fiscalité sur les carburants pourraient changer d’avis selon l’usage des recettes, principalement sous forme de redistribution monétaire, que ce soit en faveur des ménages modestes et moyens ou par une réduction d’autres impôts profitant à tous », indique Patrick Jolivet, directeur « Transition Juste » à l’Ademe. Au total, dans ces conditions, 57 % de la population pourrait envisager une hausse de la fiscalité sur les carburants pour lutter contre le changement climatique. » À bon entendeur…
Antoine de Ravignan
« Une homme, une voix. » La mise en pratique de ce magnifique principe démocratique est particulièrement distinctive aux États-Unis. À quelques jours de l’élection présidentielle, l’accent est mis sur quelques États décisifs, où les résultats détermineront la victoire de Kamala Harris ou de Donald Trump. Dans le système américain, les électeurs n’élisent pas directement leur candidat à la présidentielle, comme c’est le cas en France, mais choisissent des grands électeurs qui sont ensuite responsables de voter pour le ticket présidentiel (composé d’un président et d’un vice-président).
Chaque État se voit attribuer un certain nombre de grands électeurs, qui sont tous donnés au candidat en tête (sauf pour le Maine et le Nebraska). Ce système de « winner takes all » (le gagnant rafle tout) concentre les efforts de campagne des candidats sur un petit nombre d’États où les résultats sont indécis. Ce sont les fameux « swing states », représentés en blanc sur le graphique.
Dans ce cadre, la distribution des grands électeurs désavantage les États les plus densément peuplés au profit des moins peuplés. Par exemple, le Texas détient 40 grands électeurs pour une population de 30,5 millions d’habitants, représentant donc plus de 760 000 personnes par voix pour le collège électoral. À l’inverse, le Wyoming, avec ses 580 000 habitants, dispose de trois grands électeurs (le nombre minimum), chaque électeur représentant seulement 195 000 personnes.
Un candidat peut donc l’emporter en étant élu par le collège électoral tout en perdant le vote populaire, comme cela s’est produit en 2016 avec l’élection de Donald Trump contre Hillary Clinton. Cette année, Kamala Harris mène dans les sondages nationaux, mais elle est en compétition serrée avec Donald Trump dans les projections de collège électoral.
Eva Moysan
À la fin de l’année 2023, le volume total des activités du système bancaire français était de 9 289 milliards d’euros, selon le rapport statistique annuel sur la banque et l’assurance 2023 publié par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Cela reste équivalent à 3,3 fois le PIB français, contre 4,1 fois à son maximum en 2008, juste avant la crise financière.
Malgré une baisse, l’importance du secteur bancaire français demeure considérable. Cela se manifeste par le fait que la France est l’unique pays avec quatre banques considérées comme systémiques. Ces institutions sont dites systémiques parce que leurs défaillances pourraient déclencher une crise nationale, européenne ou mondiale. Sur tous les établissements surveillés étroitement par le Mécanisme de surveillance unique (le régulateur européen), 35,1 % sont basés en France, loin devant l’Allemagne (18,5 %) et l’Espagne (14,2 %).
Les banques françaises génèrent des bénéfices comme des commerçants. Elles achètent sur un marché de gros à court terme (les dépôts représentant 68 % de leurs ressources), qu’elles prêtent au détail sur le moyen ou le long terme (les prêts à l’économie représentant 57 % de leur activité). La différence entre les intérêts perçus et versés leur a rapporté l’an dernier 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires (soit 43,5 % du total), auxquels s’ajoutent des commissions de 60 milliards pour l’ensemble de leurs opérations. Néanmoins, le secteur bancaire français reste peu profitable : le rendement des capitaux propres s’élevait à 5,9 % en 2023.
Christian Chavagneux
Les contribuables les plus riches quittent-ils leur pays quand l’imposition de leurs richesses augmente ? Plusieurs exemples tirés des pays scandinaves montrent que non. La Norvège a, par exemple, relevé son taux d’imposition sur la fortune en 2022 : il est passé de 1 à 1,1 % pour les ménages possédant un patrimoine supérieur à 20 millions de couronnes norvégiennes (1,8 million de dollars).
Après cela, certains contribuables ont effectivement décidé de quitter la Norvège, mais cela a eu un impact limité : leur patrimoine total s’élevant à 4,3 milliards de dollars n’a pas empêché une hausse des recettes de l’impôt sur la fortune. Des économistes ont récemment conduit une étude similaire concernant la Suède, qui avait introduit un impôt sur la fortune en 1911 et l’a supprimé en 2007.
Une fois leur impôt réduit, les 2 % de Suédois les plus riches ont-ils moins souvent quitté leur pays comparativement à la période de 1999 à 2006 ? La réponse est clairement négative : la suppression de l’ISF a eu « des effets remarquablement limités » sur les flux migratoires des personnes soumises à cette taxe, remarquent les économistes. Cet argument, souvent avancé par les opposants à l’impôt sur la fortune, est affaibli.
Aude Martin
Lorsqu’il s’agit de parler du tri des déchets en France, certaines opinions reviennent fréquemment : « Cela n’a aucune utilité », « Tout finit mélangé », « C’est envoyé et enfoui ailleurs »… En 2022, 59 % de nos compatriotes estimait que le recyclage était « un geste minime sans impact écologique véritable ».
Cependant, selon les industriels, le tri représenterait le « premier acte éco-responsable », et le recyclage un secteur industriel en plein essor. Les quantités recyclées augmentent en effet de manière continue et alimentent une industrie en expansion.
L’entreprise américaine Eastman développe en Normandie ce qu’elle appelle « la plus grande usine de recyclage de plastique au monde », capable de traiter 160 000 tonnes de déchets polyester chaque année. Située au bord de la Seine à quelques dizaines de kilomètres du Havre, à proximité d’importants axes de transport, elle pourra recevoir les déchets des grandes métropoles européennes.
Ce projet, qui s’élève à 2 milliards d’euros, attire l’attention de LVMH, Estée Lauder, L’Oréal ou Danone, qui cherchent à se procurer du plastique recyclé. TotalEnergies a, de son côté, investi 500 millions d’euros dans la transformation de sa raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) pour produire du biocarburant et du plastique recyclé en collaboration avec Paprec et l’espagnol Plastic Energy.
Suez est également de la partie, s’associant avec le canadien Loop Industries pour investir 250 millions d’euros dans une usine de recyclage de polytéréphtalate d’éthylène (PET) en Moselle. Ce plastique, l’un des plus courants, est fabriqué à partir de pétrole et fait l’objet d’investissements visant à améliorer ses capacités de recyclage.
On peut également mentionner la société française Axens et le japonais Toray, qui ont pour projet de construire une usine dans l’Ain pour recycler 30 000 tonnes de PET par an. Quel est donc ce secteur, présenté comme respectueux de l’environnement, vers lequel se dirigent nos déchets ?
Ce secteur économique a acquis une certaine ampleur. L’industrie du recyclage emploie 34 400 personnes en France et a généré en 2022 un chiffre d’affaires de 11,6 milliards d’euros, soit une augmentation de 7,7 % par rapport à l’année précédente, grâce à la vente de 39,8 millions de tonnes de matières premières issues du recyclage.
La Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec) regroupe 1 200 membres, dont deux tiers sont des PME et TPE. S’ajoutent à cela des start-up et des bureaux d’études.
« Les entreprises de ce secteur sont généralement des PME dispersées sur tout le territoire, précise Raphaël Guastavi, directeur adjoint à la direction économie circulaire de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Lorsqu’elles croissent, elles sont souvent acquises par de grands groupes comme Veolia ou Suez, qui les transforment en filiales. »
Ce développement est principalement dû aux objectifs publics d’augmentation du recyclage. Sur le plan national, l’État a mis en place une stratégie de réduction, de recyclage et de réutilisation des déchets à travers la loi AGEC et la loi Climat-résilience.
Celles-ci prévoient notamment une réduction de 20 % des emballages plastiques à usage unique d’ici 2025 et un taux de collecte de 90 % pour les bouteilles plastiques destinées aux boissons d’ici 2029. Pour accompagner le déchet dans sa transformation en ressource, l’Union européenne a également établi des objectifs de taux de recyclage.
Pour concrétiser ces ambitions, l’État impose aux producteurs de mettre en place des filières REP – pour responsabilité élargie des producteurs – et définit des objectifs à respecter.
Ce système repose sur le principe du pollueur-payeur. En pratique, les producteurs de déchets versent une contribution financière à des entités appelées éco-organismes qui organisent le tri, la collecte et le traitement en collaboration avec les collectivités locales ou des entreprises privées. En d’autres termes : les producteurs doivent gérer la fin de vie de leurs matériaux.
C’est par exemple le cas de Citeo, l’éco-organisme chargé des déchets de papier et des emballages ménagers, dont le conseil d’administration comprend des dirigeants de Carrefour, Heineken, Danone, Henkel, etc. Alimenté chaque année à hauteur de 800 millions d’euros par des industriels, Citeo « finance 73 % des coûts bruts de référence associés aux opérations de collecte, tri et traitement des emballages ménagers ».
À l’heure actuelle, 23 filières REP existent en France et constituent donc cette industrie du recyclage. Les entreprises sont tenues par la loi de verser une contribution à une REP dès qu’elles fabriquent ou distribuent un produit concerné.
En plus du tri des déchets, la seconde source de revenu et d’activité est la transformation d’une partie des volumes récupérés en matière première de recyclage (MPR), qui sera ensuite réutilisée dans la fabrication d’un objet.
L’enjeu réside dans l’augmentation du taux d’incorporation, c’est-à-dire la proportion de MPR dans la matière totale utilisée par les industriels. En France, selon les flux, ce taux varie considérablement, principalement en raison des fluctuations de la demande pour ces MPR par rapport aux matières vierges.
La faible incorporation peut également être attribuée à la qualité du tri ou aux difficultés à séparer les flux de déchets. C’est particulièrement vrai pour les papiers graphiques, utilisés pour les prospectus, la presse ou l’édition, pour lesquels les centres de tri ont du mal à atteindre des normes de qualité.
Le plastique illustre bien les diverses difficultés auxquelles sont confrontées les filières de recyclage. Bien que son taux d’incorporation ait doublé entre 2018 et 2020, il demeure faible, en grande partie en raison de la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine : cela a forcé les industriels à répercuter les coûts de collecte et de traitement sur les prix des MPR.
« Le coût de la résine de plastique recyclé a doublé en un an en 2021 à cause de l’augmentation des prix de l’énergie, perdant ainsi sa compétitivité par rapport aux résines vierges », constate Christophe Viant, président de Federec Plastiques.
Au premier semestre 2023, c’est l’effondrement du prix du baril de pétrole qui a réduit la demande en MPR car, mécaniquement, les matières vierges deviennent moins chères. « Sans débouchés fiables et constants, les opérateurs sont incapables d’écouler leurs stocks de matières et doivent ralentir la collecte des déchets en amont ainsi que leur valorisation », ajoute Christophe Viant.
Enfin, le cadre réglementaire concernant les plastiques destinés à l’usage alimentaire est très strict et renforce les exigences des industriels sur la qualité de la MPR. Par exemple, le polystyrène provenant des pots de yaourt n’est pas autorisé à revenir dans le circuit des emballages alimentaires et est désormais transformé en pots de fleurs ou en cintres.
Cependant, cette situation pourrait évoluer grâce aux innovations technologiques et à une réglementation imposant aux industriels des taux minimums d’incorporation. Les premières obligations à cet égard devraient entrer en vigueur le 1er janvier prochain.
Actuellement, seules les résines de PET transparent utilisées pour les bouteilles d’eau peuvent être réintégrées dans le circuit alimentaire. « Certaines résines n’ont pas encore de filière de recyclage pour usage alimentaire comme le polystyrène des pots de yaourt, les emballages composites ou le PET opaque contenant des additifs », rappelle Raphaël Guastavi.
Entre 2020 et 2022, l’État a ainsi affecté 226 millions d’euros de subventions dans le cadre de France Relance à de nouvelles solutions technologiques. Parmi celles-ci, le recyclage chimique se révèle particulièrement prometteur. Son principe consiste à modifier la structure des matériaux par des réactions qui séparent tous ses composants.
Désormais prête pour l’industrialisation, cette solution propose une alternative au recyclage mécanique, lequel ne peut que broyer certains types de plastique déjà purifiés. L’organisation Plastic Europe estime que 7,2 milliards d’euros d’investissements sont annoncés en Europe d’ici 2030 dans cette technologie.
Cependant, cette technologie fait débat. Au-delà des préoccupations soulevées par l’Agence européenne des produits chimiques concernant la fiabilité sanitaire, Polyvia (Union des transformateurs de polymères) soulève aussi des interrogations :
« Si ces technologies sont à présent développées pour traiter des déchets plastiques difficiles ou impossibles à recycler par une méthode mécanique, quel sera le véritable avenir de leurs approvisionnements ? Les réglementations adoptées ou envisagées aux quatre coins du monde visent en effet à éliminer de tels déchets. Vers quelles destinations – et surtout vers quels types de déchets plastiques – les acteurs du recyclage chimique se tourneront-ils à l’avenir ? »
Le développement de cette industrie fait face à un dilemme persistant : pour construire d’importantes capacités de recyclage, il faut continuer à générer un volume de déchets… « Y aura-t-il suffisamment de déchets plastiques pour alimenter toute la chaîne de recyclage, qu’elle soit mécanique ou chimique, dans quelques décennies ? », s’interroge Polyvia.
Cependant, cette inquiétude doit être nuancée, car selon les prévisions de Plastic Europe, la production de plastique devrait tripler d’ici 2050. Mais Christophe Viant estime que si toutes les mesures de prévention sont appliquées, ce volume ne sera « que » doublé :
« Il reste encore des gisements à exploiter. La question pour les entreprises est de savoir s’il est économiquement viable de collecter tous ces volumes supplémentaires. Le recyclage chimique ne pourra véritablement se développer que si les entreprises sécurisent leurs stocks et que le marché offre des débouchés pour les matériaux recyclés. »
En réalité, les industriels ainsi que les pouvoirs publics investissent massivement dans le recyclage, et la valeur des déchets est en constante progression. En 2021, la balance commerciale française du secteur, c’est-à-dire la différence entre les exportations et importations de déchets et de MPR, a enregistré un excédent de 4,9 milliards d’euros.
Alors que le volume des exportations doublait entre 1999 et 2021, leur valeur marchande a été multipliée par 5, indiquant qu’un même déchet a désormais plus de valeur. 84 % de ces échanges se font entre pays européens, et devraient encore augmenter avec la création de nouvelles capacités de recyclage et le refus de certains pays asiatiques de recevoir des déchets plastiques.
Au-delà de leur valeur économique, certains déchets sont devenus de véritables ressources stratégiques. Le Plan de relance prévoit ainsi, concernant les métaux critiques, un volet sur le recyclage des batteries au lithium et des déchets électroniques.
Avec ses nombreux projets industriels, le recyclage pourrait incarner l’exemple parfait de la « croissance verte » prônée par le président Emmanuel Macron.
« Le problème de la réindustrialisation réside dans le fait que l’industrie manufacturière n’existe plus en France, tempère toutefois Manuel Burnand, directeur général de la Federec. Le prix de l’énergie, le coût de la main-d’œuvre, ainsi que les contraintes réglementaires et environnementales demeurent des obstacles à la relocalisation des industries. »
« Le monde du recyclage est en équilibre entre l’amont qui permet de capter un déchet correctement trié et un marché en aval qui le réintègre », conclut Jean-Marc Boursier. Extraire et fabriquer en France en assumant les coûts sociaux et environnementaux, voilà un enjeu qui dépasse le simple cadre de l’industrie du recyclage.
BernardBernard Bajolet a dépassé les limites. C’est en tout cas le résultat de l’investigation menée par les magistrats de Bobigny Claire Thépaut et Ana Ferreira, qui ont récemment décidé de le renvoyer devant le tribunal correctionnel. Il est accusé de « complicité dans une tentative d’extorsion » et « atteinte illégale à la liberté individuelle par une personne en position d’autorité », dans le cadre de l’affaire du « trésor de guerre » de la DGSE, un ensemble de biens investis dans des entreprises privées, échappant à toute supervision.
Lors d’un rassemblement dont l’emplacement évoquait le 6 janvier, Harris a tiré la sonnette d’alarme sur les tendances autoritaires de Trump mais a refusé de s’attarder sur le spirale de honte nationale qui s’est formée autour de lui.
Les ambitions européennes de freiner les géants de la technologie américains dépendent du résultat de l’élection—et du sort de la militante antitrust Lina Khan.
MercrediMercredi 30 octobre, lors du procès des assistants parlementaires du Rassemblement national (RN), l’un des proches collaborateurs de Marine Le Pen sera sous le feu des projecteurs. Mis en cause pour complicité dans des détournements de fonds publics, l’expert-comptable Nicolas Crochet, considéré comme un élément clé de ce potentiel réseau de détournement d’argent public, devra s’expliquer devant le tribunal sur sa part d’implication.
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