Airbnb est une fenêtre ouverte sur l’Enfer
Vous voilà aux lueurs d’un nouveau printemps fait d’allergies au pollen et de manifestations hebdomadaires. Enfermés dans votre deux pièces ou maison pavillonnaire mitoyenne à attendre votre prochaine coloscopie, vous commencez à prévoir vos vacances. Et après avoir décidé de rejoindre la team juilletiste et d’abandonner celle des aoûtiens, vous vous mettez en chasse de votre prochaine destination. Une maison avec piscine dans le Luberon ? Un appartement sur la côte portugaise ou un loft d’artiste à Berlin ? Vous vous connectez à votre compte Airbnb, marquant ainsi le début de votre chemin de croix qui vous mènera inexorablement vers le divorce. Si la plateforme américaine nous promettait d’être chez nous partout dans le monde, elle s’est depuis transformée en machine à sous de couples baby boomers qui palpent une retraite à 5000 balles par mois après avoir transformé nos villes en showroom IKEA en aménageant des caves en « perle rare cosy deux pièces au frais avec esprit village ». Mais bon, c’est le capitalisme après tout. Ce qui n’est vraiment plus supportable par contre, c’est l’expérience traumatique qu’elle représente pour chacun de nous. Publicité Un magnifique Airbnb à Paris. En 2023, séjourner dans un Airbnb c’est faire face à ses pires cauchemars, notamment en matière de décoration. Si de nombreuses annonces expliquent que « l’intérieur a été refait avec soin par un décorateur intérieur », il semble plus probable que ce dernier soit l’œuvre de Jean-Michel, l’un des propriétaires retraité. Cuisine rouge Ferrari, clic-clac IKEA (celui avec la housse à motifs moche par-dessus pour ne pas le salir) et bien sûr la toile “taxi jaune à New-York” trônant fièrement au-dessus de la table du salon. Suivant les goûts, il se peut aussi que ce soit une cabine téléphonique londonienne. Viendront ensuite finir de vous crucifier les grosses lettres…