Se lever contre Trump
Jeff Bezos a soutenu un slogan de l’ère Trump—“La démocratie meurt dans l’obscurité”—pour son journal, le Washington Post. Pourquoi ne voudrait-il pas le laisser soutenir un candidat ?
Jeff Bezos a soutenu un slogan de l’ère Trump—“La démocratie meurt dans l’obscurité”—pour son journal, le Washington Post. Pourquoi ne voudrait-il pas le laisser soutenir un candidat ?
RUSSIE – Vers un nouveau succès pour l’homme fort du Kremlin. Le parti Russie Unie de Vladimir Poutine s’orientait dimanche 19 septembre au soir vers une majorité claire au Parlement, à l’issue de législatives marquée par la répression et l’exclusion de presque toute opposition anti-Kremlin. Après le décompte de 85% des bureaux de vote, le parti de Vladimir Poutine était à 49,76%, devant les communistes (19,61%). Ce résultat non définitif est en recul par rapport à 2016, lorsque Russie unie s’était assuré 54% des suffrages. Le parti s’était alors arrogé 334 élus. De son côté, le parti a affirmé avoir remporté plus des deux-tiers des sièges de députés à l’issue des législatives en Russie, conservant ainsi la super-majorité nécessaire pour modifier la Constitution sans l’appui d’autres formations. Un haut responsable de Russie unie, Andreï Tourtchak, a estimé que sa formation avait remporté au moins 315 mandats sur les 450 en jeu “Je vous félicite tous pour cette victoire propre et honnête”, a-t-il lancé face à des partisans. Falsifications massives, selon les opposants La moitié des 450 sièges de députés sont attribués à la proportionnelle. Les autres le sont au scrutin majoritaire et Russie Unie était en tête dans 193 de ces circonscriptions, selon la Commission électorale. Compte-tenu du résultat préliminaire des communistes, les partisans de l’opposant emprisonné Alexeï Navalny, revendiquaient eux le succès de leur stratégie du “vote intelligent”, consistant à appeler à voter pour les candidats les mieux placés pour gêner ceux de Russie Unie, faute d’avoir pu participer aux élections. Ils accusaient également les autorités de falsification massives lors du décompte nocturne des voix, dénonçant la “faillite morale” du pouvoir. La participation était aux alentours de 45% des 108 millions d’électeurs vers 18h heure de Moscou, soit trois heures avant la fin de ce vote qui s’est déroulé sur…
RUSSIE – Ce mercredi 21 avril devait être le VP-Day, le jour de Vladimir Poutine. Devant le Parlement, le président russe tiendra son discours annuel à la Nation – l’équivalent du “discours sur l’État de l’union” à l’américaine. Mais le chef d’État risque bien de se faire voler la vedette par son ennemi numéro 1 Alexeï Navalny, dont les soutiens appellent à manifester dans tout le pays le même jour. Ces derniers temps, le nom d’Alexeï Navalny est sur toutes les lèvres en Occident. À l’unisson, les pays de l’UE et les États-Unis ont fait part de leurs vives inquiétudes sur l’état de santé du principal opposant au Kremlin, incarcéré depuis fin février en Russie. C’est pour “défendre Alexeï et le droit à la liberté et au bonheur”, mais aussi “contre la corruption, la répression et les assassinats politiques” que le Fonds de lutte contre la corruption (FBK) créé par Navalny a appelé à se réunir de nouveau, quelques mois après les manifestations d’envergure de janvier qui se sont soldées par des arrestations massives. À l’origine, aucune date n’avait été annoncée. Mais plusieurs éléments ont poussé les organisateurs à choisir le 21 avril. Et si officiellement rien ne permet d’affirmer que la date a été choisie pour faire un pied de nez au président russe, le symbole n’en est pas moins très fort. Le jour de Vladimir Poutine Installé depuis deux fois huit ans (1999-2008 et depuis 2012) à la tête de la Russie, Vladimir Poutine est bien parti pour y rester. Au moins jusqu’à 2036 s’il y parvient, puisque la Constitution russe tout juste réformée l’y autorise désormais. Il est donc rompu à l’exercice qu’il s’apprête à réitérer ce 21 avril: son discours sur l’État de la nation prononcé chaque début d’année devant les deux chambres du Parlement, suivant une tradition…
HANDOUT via AFPLes organisations de Navalny interdites en Russie car “extrémistes” (photo du 12 février 2021 pendant une audience à Moscou) INTERNATIONAL – La Russie a lancé ce vendredi 16 avril une procédure visant à interdire les organisations de l’opposant incarcéré Alexeï Navalny en les qualifiant “d’extrémistes”, une mesure radicale qui peut se traduire par de lourdes peines de prison pour ses partisans. Dans un communiqué, le bureau du procureur de Moscou a expliqué avoir demandé à la justice que le Fonds de lutte contre la corruption (FBK) créé par l’avocat de 44 ans ainsi que ses bureaux régionaux soient ajoutés sur la liste des organisations “terroristes et extrémistes” tenue par le Comité national antiterroriste. “Sous couvert de slogans libéraux, ces organisations s’emploient à créer les conditions de la déstabilisation de la situation sociale et sociopolitique” en Russie, a expliqué le parquet moscovite pour justifier sa décision. “Les objectifs réels de leurs activités sont de créer les conditions pour changer les fondements de l’ordre constitutionnel, y compris en utilisant le scénario de la ‘révolution de couleur’”, a ajouté le Parquet. Au même niveau que Daech Dans cette liste contenant pour l’instant 33 organisations, le FBK et les bureaux régionaux de l’opposant côtoieraient par exemple l’organisation jihadiste État islamique (EI) ou les Témoins de Jéhovah. L’inclusion dans cette liste pourrait se traduire par de lourdes peines de prison pour les partisans d’Alexeï Navalny, lui-même condamné en mars à deux ans et demi de prison pour une affaire de fraude remontant à 2014, largement vue comme un prétexte pour l’emprisonner. L’opposant est en grève de la faim depuis plus de deux semaines, accusant les autorités de lui refuser des traitements médicaux adéquats pour des problèmes de dos dans sa prison. En 2017, les Témoins de Jéhovah avaient été déclarés extrémistes par la…
Photo by Beata Zawrzel/NurPhoto via Getty ImagesDes manifestants sont venus soutenir l’opposant russe Alexei Navalny emprisonné et brandissent une caricature où Vladimir Poutine lui demande: “Vous êtes là pour votre deuxième dose, M. Navalny?”, en référence non pas au vaccin contre le covid-19 mais à son empoisonnement. A Cracovie, en Pologne, le 31 janvier 2021. Le 22 février, les ministres des affaires étrangères de l’Union Européenne ont décidé de nouvelles sanctions contre la Russie et une discussion sur les relations entre l’UE et la Russie est prévue lors du prochain sommet européen de mars. Réfléchir à une stratégie européenne pour la Russie nécessite de s’interroger sur l’efficacité en général des sanctions contre le Kremlin. En 2014, suite à l’annexion de la Crimée, l’intervention militaire en Ukraine et l’abattage de l’avion malais MH-17, l’UE et les États-Unis ont imposé des sanctions économiques d’ampleur contre la Russie. Les exportations de matériel militaire et certains équipements techniques pour la production pétrolière ont été interdits; les grandes banques et sociétés pétrolières et gazières russes ont été soumises à des restrictions de prêts et plusieurs personnes liées à l’annexion de la Crimée et à l’intervention en Ukraine ont été interdites d’entrée dans l’UE. Ces sanctions ont-elles réellement touché l’économie russe? Le pays est certes en récession depuis 2014 et les investissements étrangers en Russie sont presque gelés. Mais la croissance économique était atone même avant les sanctions. Les fluctuations du prix du pétrole, la corruption et le sous-investissement dans l´innovation ont eu sans doute un impact bien plus important sur le PIB que les sanctions étrangères. Maintenir la pression sur la question des droits de l´homme et de la démocratie nécessite des sanctions ciblées plus dures, en s´attaquant notamment à l’argent du pouvoir. Les sanctions économiques n’ont pas non plus empêché Vladimir Poutine d’imposer un certain…
INTERNATIONAL – Russie, Birmanie, Venezuela, Hong Kong, Bélarus: les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ont tenté de peser ce lundi 22 février contre les violations des droits fondamentaux dans ces pays, mais les sanctions ciblées européennes ont peu d’effet, déplorent les partisans d’actions plus résolues. Interrogé par Le HuffPost, Charles Tenenbaum, maître de conférence à Sciences Po Lille et chercheur au CERAPS (Centre d’Études et de Recherches Administratives Politiques et Sociales) a détaillé le fonctionnement et le véritable rôle de ces sanctions dans notre vidéo en tête de cet article. Cette “stratégie de stigmatisation des mauvais élèves du jeu international” n’est pas toujours bien perçue. Ainsi, les proches de l’opposant russe Alexeï Navalny se sont dits déçus de l’accord de l’UE qui ne vise que quatre hauts fonctionnaires russes impliqués dans les procédures judiciaires engagées contre l’opposant et dans la répression menée contre ses partisans. En décidant de telles sanctions, l’UE ne veut pas couper les ponts avec Moscou et cherche une riposte adaptée à la dérive autoritaire de la Russie. “Nous devons être capables de la contrer lorsqu’elle franchit les lignes rouges sur les droits de l’homme, de réagir quand elle nous menace et de nous engager avec elle sur les sujets pour lesquels nous avons des intérêts à défendre”, a expliqué Josep Borrell. “Les sanctions visent les personnes qui sont responsables de l’arrestation d’Alexeï Navalny, de ses condamnations et de ses persécutions”, a-t-il souligné. Distribution de sanctions “Il n’est guère possible de sanctionner les oligarques. Nous ne pouvons agir que contre des fonctionnaires, et cela uniquement si nous avons des preuves”, avait expliqué le chef de la diplomatie du Luxembourg Jean Asselborn avant la réunion. Les sanctions européennes consistent en une interdiction de visa et un gel des avoirs dans l’UE pour les personnes ou entités concernées. Les…
RUSSIE – Que fait la Russie de ses manifestants pro-Navalny? Alors que l’opposant russe Alexeï Navalny doit se rendre ce vendredi 12 février à une nouvelle audience dans le cadre d’un procès en diffamation, qu’en est-il de ses milliers de partisans incarcérés depuis plusieurs semaines? Les 23 et 31 janvier et le 2 février, des manifestations, issues d’un mouvement de protestation d’une ampleur inédite depuis plusieurs années, ont éclaté en Russie. Des milliers de personnes ont envahi les rues pour protester contre l’incarcération et le jugement d’Alexeï Navalny à son retour au pays, après cinq mois de convalescence en Allemagne où il se remettait d’un empoisonnement dont il accuse Vladimir Poutine. Dans la foulée de ces arrestations, des images diffusées par des détenus ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux, dévoilant des conditions de détentions déplorables, qualifiées de “torture” par certains d’entre eux. Ces images et témoignages datent du début du mois, mais que sont devenus ces manifestants incarcérés? Interrogée par Le HuffPost, Galia Ackerman, journaliste, auteure et spécialiste de la Russie, nous a éclairés sur la situation. “Il y a eu près de 11.000 manifestants pro-Navalny arrêtés pendant les manifestations, il y en a eu tellement que les prisons ont été saturées et les conditions de détention horribles”, nous explique la spécialiste. Après ces interpellations massives, l’organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, s’était en effet alarmée de traitements dégradants infligés aux manifestants. Pour preuves, des témoignages de personnes enfermées des heures dans des fourgons cellulaires et les images d’actions policières brutales ont fleuri après la manifestation du 2 décembre. Задержанные в ЦВСИГ в деревне Сахарово жалуются на условия содержания: рассказывают о железных кроватях без матрасов и грязных туалетах, которые практически не огорожены от остальной части камеры. Некоторые камеры переполненыhttps://t.co/VCZyzhBQfRpic.twitter.com/ISQ4s4CWRc — ОВД-Инфо (@OvdInfo) February 4, 2021 “Des détenus du centre…
APCe dimanche 31 janvier, au moins 500 personnes ont été arrêtées en Russie dans le cadre de manifestation pour réclamer la libération d’lexei Navalny, premier opposant à Vladimir Poutine. RUSSIE – La police a interpellé dimanche 31 janvier au moins 519 personnes en Russie lors d’une nouvelle journée de manifestations en cours pour exiger la libération de l’opposant Alexeï Navalny, selon le décompte de l’ONG OVD-Info. Selon cette organisation spécialisée dans le suivi des manifestations, des arrestations ont eu lieu dans au moins 35 cités russes, alors que les forces de l’ordre ont bloqué l’accès de plusieurs centres-ville pour empêcher les protestataires de se réunir lors de ces meetings non autorisés. En Extrême-Orient et en Sibérie, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Omsk, Vladivostok, Khabarosvk, Novossibirsk et Tomsk. “Ma Russie est en prison!”, ont scandé une petite dizaine de manifestants réunis à Vladivostok, selon des images publiées par l’antenne locale de l’organisation de l’opposant russe. Ces rassemblements interviennent après une première journée de manifestations samedi dernier, qui a réuni des dizaines de milliers de Russes dans tout le pays et qui s’était soldée par plus de 4000 interpellations et l’ouverture d’une vingtaine d’affaires pénales. Ils se dérouleront avec pour toile de fond la comparution d’Alexeï Navalny devant des juges, prévue la semaine prochaine. L’opposant est visé par de multiples procédures judiciaires depuis son retour en Russie le 17 janvier, qu’il considère comme politiquement motivées. Selon son avocate, il risque notamment “environ deux ans et demi” de prison ferme pour la violation des conditions d’une condamnation à trois ans et demi de prison avec sursis, qu’il s’était vu infliger en 2014. La plupart de ses proches alliés ont été assignés à résidence vendredi par la justice russe, deux jours après une série de perquisitions ayant notamment visé le domicile…
RUSSIE – En prison depuis le 17 janvier, privé de téléphone depuis le 22, on pourrait penser qu’Alexeï Navalny n’a plus voix au chapitre en Russie. Pourtant, il n’a jamais été aussi audible, notamment grâce aux réseaux sociaux. L’opposant russe de 44 ans a soigneusement préparé son retour en Russie, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Après cinq mois de convalescence passés en Allemagne suite à un empoisonnement présumé (affaire dans laquelle il accuse directement le Kremlin), Alexeï Navalny a pris le chemin de la Russie, car pour lui, il ne peut lutter efficacement depuis l’étranger. Le 17 janvier, il est accueilli dès sa sortie de l’avion par la police, qui l’emmène immédiatement en détention pour avoir violé son contrôle judiciaire en se faisant soigner à l’étranger. Toujours muni de son téléphone, l’opposant communique sur Instagram depuis la salle d’audience où il est entendu par la justice russe, appelant à résister et à manifester. Quelques jours plus tard, il met le feu aux poudres avec une enquête accablante dans laquelle il accuse Vladimir Poutine d’avoir acquis un immense palais grâce à de l’argent détourné pour plus d’un milliard d’euros, au bord de la mer Noire. La vidéo anti-corruption fait le tour des réseaux sociaux et récolte, en une semaine seulement, près de 100 millions de vues. La jeunesse fortement mobilisée Mais le tour de force de Navalny et son équipe, c’est l’organisation de manifestations contre le régime russe dans 65 villes du pays. Des dizaines de milliers de Russes y ont participé et ce, malgré les températures glaciales et l’interdiction des autorités. La jeunesse s’est fortement mobilisée, notamment sur les réseaux sociaux VKontakte (le Facebook russe) et Tik Tok. De nombreux mèmes ainsi que des symboles anti-Poutine ou des ruses en cas d’arrestation y ont été partagés…
INTERNATIONAL – Incarcéré depuis son retour rocambolesque en Russie, l’opposant Alexeï Navalny a contre-attaqué ce mardi 19 janvier avec la diffusion d’une vaste enquête anti-corruption visant le président Vladimir Poutine et le véritable “palais” dont il se serait doté sur les bords de la mer Noire, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. Illustré d’une vidéo de près de deux heures qui affiche déjà près de 500.000 vues sur YouTube, ce sujet est accompagné d’un appel aux Russes à manifester samedi contre le pouvoir, réitérant l’invitation à “descendre dans la rue” faite la veille par Navalny et son équipe. 100 milliards de roubles Navalny, qui a enregistré cette vidéo avant son retour en Russie dimanche, assure que Vladimir Poutine est le bénéficiaire d’une vaste propriété et d’un immense palais près de la ville russe de Guélendjik, sur les rives de la mer Noire. Cet ensemble très luxueux compterait en outre des vignobles, une enceinte de hockey sur glace ou encore un casino. Il a été financé, selon l’opposant, par des proches du président russe, comme le patron du géant pétrolier Rosneft, Igor Setchine, et l’homme d’affaires Guennadi Timtchenko. “C’est un Etat au sein de la Russie. Et, dans cet Etat, il n’y a qu’un tsar inamovible. Poutine”, estime M. Navalny, accusant aussi le président russe d’être “obsédé par les richesses et le luxe”. Selon l’opposant, 100 milliards de roubles (1,12 milliard d’euros) ont été dépensés pour bâtir ce complexe, dont la superficie totale est de 7.000 hectares, soit “39 fois la taille de Monaco”. Il est officiellement la propriété du FSB, les services de sécurité russes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a immédiatement rejeté ces accusations, affirmant à l’agence de presse Ria Novosti que “ce n’est pas vrai”, tout en disant ne pas avoir encore pris…
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