Halloween 2024 costumes embrassent les mèmes, le bricolage et l’obscurité
Alors que les gens se donnent à fond dans leurs meilleurs costumes d’Halloween référentiels, des questions sur le racisme et la misogynie refont surface.
Alors que les gens se donnent à fond dans leurs meilleurs costumes d’Halloween référentiels, des questions sur le racisme et la misogynie refont surface.
Ça fait un bail que certaines personnes dénoncent l’appropriation culturelle, ou du moins s’en plaignent. On utilise ce terme pour dénoncer la façon dont un groupe dominant de la société emprunte certains éléments culturels à des groupes opprimés sans tenir compte de leur contexte ou même le connaître, et surtout, sans leur en donner le crédit — au sens propre ou figuré – tout en gagnant de l'argent là-dessus et en se faisant passer pour woke. D’autres boudent en revanche le fait que la discussion revienne toujours sur la table, principalement parce que ça les emmerde qu’on les traite de racistes juste parce qu’elles ont acheté une nappe « avec un imprimé exotique ». Et puis, il y en a aussi qui s’en tapent complet, mais si c’est votre cas, ce n'est probablement pas votre culture que les autres s’approprient. En mars 2021, on avait organisé une discussion sur l'appropriation culturelle des esthétiques noires dans le monde de la musique et la mode en collaboration avec le Beursschouwburg à Bruxelles et Black History Month Belgium. Début mai, on a remis ça avec le Beursschouwburg, cette fois avec la Belgian Pride, au sujet de l'appropriation culturelle des esthétiques queer. L'artiste pop Bryn (il/lui) et la performeuse drag et fondatrice de Bénédiction Juriji Der Klee (elle) sont venu·es au studio. Le mannequin, DJ et fondateur de ROYALE Amari Bouzin (il/lui) et moi-même (il/lui) avons rejoint en visio la conversation animée par Rachael Moore (elle). Rachael est elle-même activiste queer et travaille à la Belgian Pride. Elle est également la cofondatrice de Rainbow Nation, une organisation qui a pour but de créer un espace safe pour les personnes queer de couleur, de Bruxelles et d’ailleurs. Visionnez la conversation ici : Au fait, qu’est-ce qu’on entend par culture queer ? La signification du terme «…
Environ un an avant la fin de son amitié avec Jessica Krug, l’auteur Hari Ziyad l’a invitée à une fête dans son appartement de Crown Heights, à New York. Les choses étaient souvent tendues entre Krug, alors professeure d’histoire africaine à l’université George Washington, et les amis de Ziyad, dont beaucoup ne croyaient pas qu’elle était noire (des doutes qui se sont avérés fondés). Selon Ziyad, Krug, qui se positionnait comme une abolitionniste de la police et disait être originaire du Bronx, se plaignait souvent que ses amis noirs étaient des embourgeoisés et que leurs convictions politiques n’étaient pas aussi absolues que les siennes. Alors qu’une chanson d’Ariana Grande passait lors de la fête, un invité a plaisanté : « C’est ma blanche de couleur préférée », un clin d’œil à la chanteuse qui laisse planer le doute sur ses origines à grands renforts d’autobronzant. Krug n’a pas aimé la remarque. « Elle a dit : “Tu ne peux pas dire ça. Elle vole les Noirs et tu ne devrais pas encourager ça” », se souvient Ziyad. Le 3 septembre 2020, Krug a appelé Ziyad dans la panique pour lui révéler la vérité : elle n’est pas une Afro-Américaine du Bronx. Ses parents ne sont pas de Porto Rico, mais du Kansas. « Je crois qu’à aucun moment elle n’a dit “Je suis blanche” », poursuit Ziyad. Dans un article publié le même jour sur Medium, Krug a dévoilé sa supercherie, qui, selon ses dires, a duré pendant la majeure partie de sa vie d’adulte. Bien qu’elle n’ait pas expliqué pourquoi elle avait choisi de faire son coming-out à ce moment précis, Yomaira C. Figueroa, professeure d’études sur la diaspora mondiale à l’université d’État du Michigan, a tweeté que Krug était sur le point d’être démasquée par des universitaires noirs….
Photos : Coely à gauche, Miss Angel à droite En tant que partenaire de Black History Month Belgium, VICE vous propose une série d’articles en accord avec les thématiques mises en avant cette année : le passé et le futur des cultures noires. L’industrie musicale n’échappe ni aux préjugés, ni au racisme ou à l’appropriation culturelle. Les personnes racisées sont sous-représentées et moins visibles dans l’industrie musicale : selon une étude réalisée sur 34 festivals dans le monde, 76% des artistes sur les line-ups sont blanc·hes. Ces chiffres sont violents, car ils indiquent non seulement le manque de reconnaissance, mais aussi l’exploitation commerciale des artistes noir·es. Les racines du jazz, du blues, de la techno ou la drum’n’bass sont noires, or l’industrie profite largement aux Blanc·hes, et en tant qu’artiste noir·e, on te colle facilement l’étiquette musique du monde ou hip hop sur le front. Ce manque de reconnaissance se fait entendre. Des mouvements comme Black Lives Matter y sont pour beaucoup et viennent souligner l’importance de ces combats. On les a vu, les carrés noirs en abondance l’été dernier. Mais, concrètement, qu’est-ce qui a changé ? En février, Black History Month Belgium proposait de voter pour vos morceaux préférés interprétés par des artistes belges noir·es et métisses. VICE vous commente les dix premiers choix des 300 votant·es. Publicité 1. 911 de Damso (2020) QALF est un peu plus sage que les projets précédents, et vire même à l’émotion pure d’un papa aimant – mais pas que – sur Deux toiles de mer, l’un des sons les plus streamés du projet. Amour toujours, 911 est un morceau apaisé, qui se démarque aussi de la patte sombre qu’on connaît de Damso par une touche synthwave inédite chez lui. Pour pousser le truc plus loin, le « Merde, j’me ramollis, j’suis tombé…
En tant que partenaire de Black History Month Belgium, VICE vous propose une série d’articles en accord avec les thématiques mises en avant cette année : le passé et le futur des cultures noires. Sous-représentées et mises au ban des sphères décisionnelles, les personnes noires sont tout de même parvenues à se faire une place dans certains domaines, notamment la musique et la mode. Mais même dans ce contexte, un jeu de pouvoir s’exerce et laisse place à des inégalités, qui résultent notamment sur ce qu’on appelle l’appropriation culturelle. Rien de bien nouveau ; ça fait maintenant quelques années que le sujet fait débat et divise. Comment la définir, y faire face et se réapproprier ses esthétiques ? Dans le cadre de Black History Month Belgium, VICE et Beursschouwburg ont invité Selene Alexa (PR, A&R, photographe) Eric Cyuzuzo (organisateur socioculturel), Jonathan Zegbe (Creative Marketer) et Akua Naru (artiste hip-hop et fondatrice de TheKeepers) à discuter de la (ré)appropriation des esthétiques noires dans la musique et la mode. Visionnez le talk modéré par Rachael Moore : Zone grise La notion d’« appropriation culturelle » est apparue dans les années 1990 pour caractériser l’usage irrespectueux des cultures autochtones par les Blanc·hes en Amérique du Nord. Aujourd’hui, il n’existe toujours pas de consensus clair et univoque sur la définition de l’appropriation culturelle – on n’est jamais d’accord, même au sein des communautés concernées. Ceci dit, certains éléments sont à prendre en compte lorsqu’il s’agit de déterminer s’il s’agit d’appropriation, dont notamment : Le rapport historique entre cultures dominantes et dominées : l’histoire est pavée d’injustices causées par la discrimination et l’oppression, et aujourd’hui encore, elle est inéluctablement présente dans l’héritage socio-culturel des Noir·es et se réitère. Le passé et le présent sont donc chargés de l’oppression imposée par les cultures dominantes sur les dominées. On y…
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