Plongée dans les « villes hybrides » du continent africain
Pour son édition 2021, VICE est partenaire des Rencontres de la photographie d’Arles. Chaque semaine, nous vous présentons une exposition. Aujourd’hui, Villes Hybrides – Etat d’esprit africain, présentée par le commissaire de l’exposition, l’auteur britannique Ekow Eshun. Sur le continent africain, trois villes – Le Caire, Lagos et Kinshasa – sont déjà à ranger dans la catégorie des « mégavilles », soit des villes qui comptent plus de 10 millions d’habitants. Et d’ici une décennie, ce nombre est amené à doubler, alors que Lagos sera sans doute la ville la plus peuplée du monde d’ici 2050. Or, dans le travail photographique choisi par Ekow Eshun – auteur d’Africa 21e siècle, Photographie contemporaine africaine (Textuel), socle de cette exposition – ces villes ne sont pas seulement regardées comme des sites de développement rapide, mais aussi comme des lieux de changements culturels et sociaux. « Ces villes hybrides sont des lieux d’accélération, de fluidité, où des personnes, des cultures, des langages, des esthétiques se rencontrent et se mélangent, » explique Eshun. « Et il s’agit aussi de territoires où différentes strates de l’histoire deviennent visibles de manière simultanée. » Comme dans les photos de Guillaume Bonn, qui s’est intéressé aux villes de la côte Est du continent, comme Maputo au Mozambique. « On peut y voir des structures d’immeubles, dans différents états, parfois un peu délabrés. Ainsi, ces lieux sont à la fois des sites où des guerres civiles ou des révoltes sociales ont eu lieu, mais ils sont aussi d’une beauté surprenante. » Ces villes, qu’Eshun voit comme des entités-multiples, sont saisies sur papier glacé par cinq photographes. « Certains sont installés sur le continent africain, d’autres non, mais tous ont une connexion directe à l’Afrique », embraye le commissaire de l’exposition. Pour faire le choix des photographes, Eshun ne s’est pas tourné vers des spécialistes de la photographie dite « documentaire », mais…
La Tour Luma à Arles, un étonnant bâtiment qui domine la ville
ARCHITECTURE – Connue pour ses arènes romaines classées au patrimoine mondial, la ville d’Arles s’enrichit ce samedi 26 juin d’un nouveau monument, une tour aux reflets métalliques de 56 mètres de haut conçue par l’architecte Frank Gehry, phare du vaste “campus créatif” de la Fondation Luma. Concepteur du musée Guggenheim de Bilbao enrobé de titane ou du Walt Disney Concert Hall à Los Angeles, Frank Gehry, 92 ans, a enveloppé de 11.000 panneaux d’inox cette tour ceinte à sa base d’une vaste rotonde en verre, le “drum”. Elle abrite des expositions d’art contemporain, une bibliothèque, des bureaux… De loin, l’édifice torsadé reflète les lumières changeantes de cette ville qui inspira le peintre Van Gogh et prend les teintes calcaires du massif des Alpilles, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Sa structure, rappelant un amas de bloc rocheux, s’embrase d’orangé au soleil couchant. “Monumentalité architecturale” “C’est une ville qui connaît la monumentalité architecturale depuis qu’elle a été fondée”, rappelle le directeur de Luma Arles Mustapha Bouhayati en évoquant les arènes et le théâtre antique romains. La tour Luma est “une continuité de cette monumentalité architecturale (…) on construit ici un peu le patrimoine de demain”. Comme souvent, lorsque l’architecture moderne rencontre le patrimoine ancien, les discussions sont allées bon train entre partisans et détracteurs de la tour, même si après des années de construction, elle semble désormais “entrée dans le paysage” arlésien. “Le désir est que les gens viennent s’emparer de ce lieu et que les récalcitrants puissent venir voir aussi ce qui s’y passe”, déclare à l’AFP Maja Hoffmann, mécène suisse, qui voit l’édifice comme un “phare” de son complexe Luma Arles qu’elle inaugure samedi sur onze hectares d’une friche industrielle située sur les anciens ateliers SNCF du XIXe siècle. “On franchit une étape importante dans ce projet…
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