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Nos rédacteurs et critiques examinent de nouvelles fictions, des œuvres de non-fiction et de la poésie remarquables.
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VIOLENCES SEXUELLES – Neuf femmes autistes sur dix ont déjà été victimes d’une agression sexuelle, d’un viol ou d’une tentative de viol. C’est le résultat sidérant d’une étude de chercheurs français publiée le 26 avril dernier dans la revue scientifique Frontiers. L’étude, co-réalisée par Fabienne Cazalis, chercheuse au CNRS, Élisabeth Reyes, consultante à Auticonsult, ainsi que par les cliniciens Séverine Leduc et David Gourion, porte sur un échantillon de 225 femmes françaises diagnostiquées autistes. Si des précédents travaux ont pu être effectués sur le sujet, c’est la première fois qu’une étude comprend un échantillon aussi large. “L’idée était d’aller plus loin dans l’analyse, dans le type de violences sexuelles, ainsi que d’aller plus loin dans les stratégies mises en œuvre par les agresseurs et dans les informations concernant l’âge de la première agression, si c’était arrivé une ou plusieurs fois”, explique au HuffPost Fabienne Cazalis. 88% des participantes victimes Pour évaluer la prévalence des violences sexuelles subies par les femmes autistes, deux questions distinctes ont été posées dans cette enquête diffusée en ligne. La première demandait aux participantes si elles avaient été victimes d’une agression sexuelle, d’une tentative de viol ou d’un viol. La seconde était un questionnaire décrivant des situations de violences sexuelles. À ces deux questions, le pourcentage de femmes autistes victimes de violences sexuelles diffère. Si 69% des participantes ont déclaré avoir été victimes d’une forme de violence sexuelle dans le premier questionnaire, 88,4% ont en réalité rapporté des faits s’apparentant à une agression sexuelle, à une tentative de viol ou à un viol dans le second. Publicité Fabienne Cazalis éclaire: “Pour nos deux cliniciens, demander simplement à quelqu’un s’il a subi une agression sexuelle ou non, ça ne reflète pas la réalité parce qu’il y a beaucoup de gens qui n’identifient pas que c’est une agression…
AUTISME – On a de la chance, à 18 mois tu as pu avoir une évaluation dans un centre de référence. Si tôt certains diront. Mais le TSA (Trouble du Spectre Autistique, NDLR) touchant tes parents comme tous tes frères, on devait savoir pour intervenir au plus tôt. Lire aussi le témoignage de Daisy sur l’autisme de son fils: On le voit avec Samuel (notre fils), la prise en charge précoce peut faire toute la différence, ouvrir les portes de l’école ordinaire, une meilleure intégration dans la cour de recré. Une amélioration de la qualité de vie à défaut de mots plus forts pour décrire ça. Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide! Des particularités significatives Avec l’œil aiguisé, on voyait bien tes particularités. Mais tu comprends très vite, tu restes concentrée très longtemps. Alors tu compenses déjà très bien. Tu agis comme une adulte avec les autres. Publicité «Je te vois, et j’ai l’impression d’être face à un miroir.» Tu veux lire, écrire, faire la lessive, consoler les autres enfants, donner les tétines et doudous aux bébés de la crèche, leur donner à manger. Les jeux d’enfants avec les enfants de ton âge sont bien trop compliqués pour toi. Il y a aussi ces rituels du soir si marqués. Entrer dans le bain. Dire “c’est chaud”. Ouvrir le robinet pour que tu passes tes doigts sous l’eau. Peu importe la température. Et puis les 3 pompes de savon pour te laver. Les pleurs si un détail change. L’effet miroir Je te vois, et j’ai l’impression d’être face…
AUTISME – Par définition, accepter signifie “prendre volontiers ce qui est offert”. Si accepter est en effet la première étape essentielle vers une vie en harmonie, ce n’est en rien suffisant. Car accepter ne veut pas dire agir, encore moins inclure. Le témoignage de Daisy sur les difficultés du quotidien: Quand le diagnostic d’autisme de mon petit garçon a été posé, je l’ai bien sûr accepté tel quel. Cependant, j’ai très vite pris conscience que cette acceptation ne m’empêchait pas de faire des erreurs. J’ai bien trop longtemps usé toute mon énergie (et la sienne) à tenter de lui faire découvrir notre monde, à ma manière. Ce faisant, je m’épuisais et lui aussi dans des luttes permanentes où ni lui ni moi ne trouvions de socle commun. Et puis un jour, j’ai pris conscience que malgré toute ma bonne volonté, je faisais fausse route. C’était bien à moi d’aller à sa rencontre. Je me suis assise, je l’ai regardé, observé. Et c’est alors que sous mes yeux, un nouveau monde s’est ouvert. Le sien. Et celui de milliers de personnes autistes. Publicité «En m’ouvrant à sa vision des choses, j’ai compris que c’était à moi d’adapter mon quotidien, mon univers pour lui rendre la vie plus facile.» À travers nos illustrations que je partage sur mon compte Instagram, je dessine sa diversité et la beauté des mille et une choses que jamais je n’avais réellement observées. Dans son monde, la simple vision d’un bout de papier peut devenir urticante. Dans son monde, le soleil est partout. Dans son monde, les bruits et les lumières peuvent surcharger tous ses canaux sensoriels et le figer sur place. Publicité Dans son monde, un pain au lait est aussi doux qu’une peau de bébé. Dans son monde, les regards en coin, les sourires, les…
Tyler Huang. Photo : Alexandria Neoh, Picspirations Photography À l’âge où la plupart des gens s’échangent encore des cartes à collectionner, Tyler Huang achetait un club de football britannique avec son père. Tyler lui-même a les moyens de manger du caviar à chaque repas. Si vous ne l’aviez pas encore compris, il est incroyablement riche. Tyler Huang mène ce qui semble être une existence de rêve, mais il a l’impression d’avancer comme un somnambule dans la vie. « Ce n’est pas aussi agréable que ça en a l’air, dit-il. L’argent résout beaucoup de problèmes externes, mais il n’aide en rien les problèmes internes. Les gens disent que j’ai de la chance d’être riche, et c’est le cas. Je sais que j’ai une vie dont la plupart des gens rêvent, mais on ne peut pas juger la valeur d’une personne uniquement par l’argent qu’elle possède. » Publicité En 2021, à l’âge de 23 ans, Huang a hérité de milliards de dollars à la mort de ses parents. Mais si vous le croisiez dans la rue, vous verriez un jeune homme comme tant d’autres, avec des Crocs aux pieds et la tête baissée, occupé à envoyer des textos et à tweeter en marchant. Huang a grandi à Knightsbridge, à Londres, dans une maison donnant sur Hyde Park. « J’ai été élevé par du personnel employé : des serveurs, des majordomes, des nounous », dit-il. Il a passé une grande partie de son enfance dans une bulle, protégé du monde extérieur par des jets privés et des maisons de luxe. « Enfant, je ne jouais jamais avec des jouets. Papa collectionnait les voitures, donc je passais beaucoup de temps à faire des tours en voitures anciennes. » Huang a grandi avec non pas une mais deux cartes de crédit AMEX Centurion, qui comptent parmi les plus exclusives au monde. « Ma mère m’en…
AUTISME – J’ai expérimenté le monde de l’université tardivement, dans le cadre de ma reconversion professionnelle post-diagnostic d’autisme Asperger. En l’occurrence, j’ai intégré un Master 2 adapté aux étudiants autistes Asperger et effectué à distance et en alternance. J’ai découvert à cette occasion un monde qui a mis mon anxiété et ma résistance au changement à rude épreuve, mais qui m’a aussi permis d’en apprendre beaucoup sur mon fonctionnement autistique/cognitif. Ainsi que sur celui de mes camarades autistes. Alors, kess’ke j’ai appris? Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide! Mon mode d’apprentissage Je savais déjà que j’apprends lentement, car je fais des liens et retiens difficilement une information isolée de son contexte. Je connaissais aussi mes difficultés pour retenir les informations lorsqu’elles me sont communiquées à l’oral. Ou encore mes difficultés pour solliciter simultanément deux canaux sensoriels, par exemple la vue et l’ouïe. Publicité Ainsi, rien de surprenant à ce que les cours en vidéo m’aient mis dans l’embarras. C’est un euphémisme. J’ai donc transposé leur contenu par écrit. J’ai noté, j’ai consigné, y compris les vidéos long format. Cette pratique est chronophage, mais pendant que je retranscris, je visualise et je mémorise. Et puis vient ensuite le moment de relâche cognitive, celui où je formate et harmonise le document produit (lequel n’aura d’utilité que pour moi): vérification de l’orthographe, suppression des virgules et points redondants, justification du texte, etc. Travail mécanique et répétitif que j’effectue en pilotage automatique. En revanche, je n’ai pas trouvé la solution à mes soucis d’attention. Même en respectant mon rythme chronobiologique, c’est-à-dire…
AUTISME -Il était environ vingt heures trente. Nous venions de finir de manger, je débarrassais la table, en commençant comme chaque soir par ce qui se jette, puis ce qui retourne dans le frigo, puis ce qui se lave. Je venais de clipser le compartiment de la pastille de lavage lorsqu’il m’a dit: ″- Maman, il me faut mon carnet de santé pour demain.” J’ai senti le petit pincement au plexus alors que je rabattais la porte du lave-vaisselle: la panique. Il n’y a encore pas si longtemps, cette demande soudaine m’aurait collé des sueurs froides. J’aurais retourné la maison, vidé les tiroirs, regardé sous les lits. Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide! Mais pas cette fois. Sur l’étagère du bureau, j’ai pris la boîte posée exactement à l’angle droit qu’elle forme avec le mur, j’ai récupéré ledit carnet, et l’ai tendu triomphalement. Publicité Mon fils, je l’ai trouvé en moins de 4 minutes, presque sans ulcère. Tu ne sais pas ce qu’il m’en a coûté d’années de lutte contre mon double maléfique, bordélique, procrastinateur (il y a un monstre qui se cache tout au fond de moi, je le sais). Bordélique? Le bazar que je laisse derrière moi et que je peine à contenir, est devenu une légende (“Range ta chambre”). De même que ma maladresse (“Mais fais un peu attention!”), ils constituent mes principaux défauts, plus ou moins tolérés par mes proches. Selon, je suis paresseuse, bordélique, distraite, étourdie… Je laisse derrière moi de petites pyramides d’objets hétéroclites superposés en un équilibre précaire, prêtes à…
HAUT POTENTIEL – Autiste haut potentiel, hikikomori, asperger, zèbre, HPI, TDAH, enfant indigo, syndrome de l’imposteur. Autant de termes qui me désignent, presque comme venu d’une autre planète, pour aider une société totalement perdue qui a besoin d’étiquettes juste pour me comprendre et qui malheureusement éprouve un mal fou à me venir en aide. Je ne parlerai pas de spiritualité ici, car la psychologie restant un domaine déjà très difficilement appréhendable, aborder la spiritualité serait carrément inutile. J’invite néanmoins toute personne qui cherche certaines réponses à s’y intéresser, en faisant attention de garder l’un des deux pieds sur terre. La souffrance psychique est encore un tabou De nos jours, la souffrance psychologique reste encore un tabou ou une incompréhension pour la plupart des gens et pour la société en général. Les personnes atteintes de ces troubles qui réussissent à vivre parmi les gens “normaux” sont de vrais survivants à mes yeux. Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide! À force de voir tous ces articles dans les médias à propos de ces personnes qui sortent totalement de l’ordinaire, je me dis qu’il est important d’en parler. De nombreuses personnes dans cette situation en arrivent à penser que le seul moyen d’échapper à cette lutte sans fin est d’en finir. Je le comprends, car moi aussi il m’est arrivé de penser cela, et dans cet état d’esprit la journée parait très longue. Il existe bien évidemment des aides psychologiques, des tests, des papiers qui justifient ces états, mais encore faut-il les trouver en espérant qu’ils soient disponibles. Les refus…
AUTISME – J’ai commencé à me dire autiste pendant la pandémie. Être isolée pendant si longtemps m’a fait comprendre que j’avais dissimulé mon handicap toute ma vie en me comportant en société d’une façon considérée comme neurotypique. Moins je me cachais, mieux je me sentais. J’ai une théorie selon laquelle les autistes savent qu’ils le sont, tout comme les personnes homosexuelles savent qu’elles le sont. En tant que bisexuelle, je n’ai pas eu à me rendre chez un psychologue pour passer un test et entendre un Blanc d’âge mûr me dire si oui ou non j’étais attirée par les femmes. Mais pour je ne sais quelle raison, c’est ce que la société exige des personnes autistes. Sans diagnostic écrit noir sur blanc, nous ne sommes pas reconnus (bien que ce diagnostic nous aide rarement à nous intégrer socialement). Pendant presque toute de ma vie, j’ai su que j’étais différente, même si j’ignorais pourquoi. Après des heures passées à raconter ma vie à mon psy, faire des QCM de personnalité et lui envoyer par email les caractéristiques de l’autisme auxquelles je m’identifiais, j’ai été dévastée quand il m’a dit qu’il ne pensait pas que je l’étais. J’ai essayé de continuer à le regarder dans les yeux et de rester calme, alors que j’entrais en état de dissociation. Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide! Certitude du diagnostic Je lui ai demandé pourquoi il ne me croyait pas, moi qui étais si certaine de l’être. J’étais restée debout jusqu’à 3 heures du matin à regarder des vidéos TikTok de gens…
AUTISME — Je suis restée quasiment cinq décennies avant d’apprendre que j’étais autiste asperger. Jusqu’alors invisible, je ne comprenais ni ma vie chaotique ni mon sentiment de différence et de défiance envers les autres. En 2019, ma fille aînée, Jeanne, a été diagnostiquée avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) non déficient à treize ans. Puis, en 2020, le TSA fut confirmé pour moi et ma cadette, Flora, dix ans. J’ai vécu ce diagnostic avec un grand soulagement après tant d’errance médicale, située entre bipolaire et borderline, mais hors tableau clinique précis. Pour mes filles, le centre médico-psychopédagogique de secteur, bastion désuet de la psychanalyse, a évoqué une “dysharmonie évolutive”, terme médicalement dépassé. En 2021, les médecins connaissent encore mal l’autisme de haut niveau de fonctionnement. Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide! On naît autiste, on meurt autiste, on n’en guérit pas L’autisme n’est pas une maladie, mais un trouble neurodéveloppemental, principalement d’origine génétique. L’autisme c’est un cerveau différent! Une pensée, une façon de voir, de sentir, de ressentir différentes. Je bulle beaucoup chez moi, entourée de mes animaux adorés ou dans la nature et son calme si bénéfique. Je ne réponds pas toujours quand on me parle, car absorbée par mes pensées. Je vais directement à l’essentiel. Au lieu d’être dans les soirées entre copines, je me consacre à mes “intérêts restreints” ou passions dévorantes en oubliant le monde, car cela me fait un bien intense. Chez moi certains ne durent pas, d’autres restent. Le dessin et les animaux sont des constantes dans ma petite…
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