Malgré l’interdiction des terrasses chauffées, le plaid n’est pas la solution
ÉCOLOGIE – Fini les terrasses chauffées à la fin de l’hiver prochain. C’est ce qu’a annoncé Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ce lundi 27 juillet dans la foulée d’un Conseil de défense écologique. Une initiative pour l’environnement, mais qui pose question pour les restaurateurs dont le chiffre d’affaires hivernal dépend grandement du taux d’occupation de leurs terrasses: par quoi remplacer le chauffage? Pour l’heure, la seule alternative possible et peu coûteuse serait de proposer des couvertures ou des plaids au client, comme à Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, ou encore au Danemark, en Allemagne ou en Suède. Une option envisagée par Emmanuelle Wargon, ministre déléguée au Logement, sur la matinale de Cnews ce mardi 28 juillet. “Il faut qu’on trouve d’autres modes de vie, on peut rester en terrasse avec des plaids, des couvertures, en étant un peu mieux couverts. On n’est pas contre les terrasses”, a-t-elle affirmé. Oui mais voilà, avec la crise du coronavirus, cette solution n’est pas envisageable. Pour Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Louis à Paris, “si la transmission du virus par des objets inertes est plus rare que celle par voie respiratoire, elle reste difficile à chiffrer”. “Mais, si quelqu’un crache ou tousse sur la couverture, le virus pourrait rester pendant plusieurs heures en fonction du niveau de contamination de la personne et du plaid”, confie-t-elle au HuffPost. La sécurité sanitaire avant tout Dans tous les cas, les mesures d’hygiène de base doivent être appliquées, à savoir se laver les mains régulièrement, porter un masque, et ne pas prêter le plaid entre clients. Des conditions difficiles à remplir, car cela nécessiterait de les laver à 60 degrés pendant au moins 30 minutes. “C’est difficilement faisable”, reconnaît Anne-Claude Crémieux. “En résumé, il faudrait tout simplement que les gens viennent plus habillés s’ils veulent…