Quelle est la différence entre une foule enragée et un mouvement de protestation légitime ?
De la Révolution française au 6 janvier, les foules ont été héroïsées et vilipendées. Maintenant, elles constituent un champ d’étude.
De la Révolution française au 6 janvier, les foules ont été héroïsées et vilipendées. Maintenant, elles constituent un champ d’étude.
Gilles Perret et François Ruffin prennent Sarah Saldmann en tournée. La juriste et éditocrate bling-bling a accepté l’invitation de Ruffin pour partager une journée de travail avec ceux qu’elle dénigre continuellement dans ses émissions, notamment sur RMC, les qualifiant d’assistés, de glandus et de feignasses. Cela lui permettra de se rendre compte de l’exagération de ses propos. Ce qu’il en ressortira in fine, reste un mystère. Mais peut-être qu’elle pensera désormais à deux fois avant de s’exprimer… (Cela dit, il est peu probable qu’elle change. Saldmann a utilisé la même méthode d’ignorance et de diffamation sur un autre sujet – le génocide à Gaza. Une rééducation ne semble cependant pas être à l’ordre du jour cette fois-ci). Telle est la thématique d’Au boulot !, dans un double sens à la fois promotionnel et narratif. Une thématique difficile à éviter cette semaine, à l’instar de la réélection de Donald Trump. Dans les premiers instants, alors qu’il attend sa cobaye dans un salon du Plazza Athénée, Ruffin le présente à son co-réalisateur, bien qu’il y ait toutes les raisons de croire qu’il en soit déjà au courant. Ce même point sera rappelé par Ruffin à intervalles réguliers. Environ toutes les cinq minutes. Parfois pour éclairer le public qui pourrait être lent à saisir, parfois pour s’assurer que Saldmann comprenne à quel jeu elle est mêlée, qu’elle en perçoive le sens, et idéalement, qu’elle ait déjà digéré la leçon. Une riche effectue une brève immersion dans le monde du peuple. Ce n’est pas seulement un résumé du film. C’est le film en lui-même qui, à peu de choses près, se résume à cela : à cette formule qui agit comme un effet d’annonce, un slogan et un message. Au boulot ! est le quatrième long-métrage de Ruffin, le troisième réalisé en collaboration avec Perret. Les…
Nous sommes au mois de septembre et je suis à la recherche d’un appartement en région parisienne. Je n’en suis pas à ma première recherche d’appartement au cœur de la ville Lumière, connue dans le monde entier pour ses ponts Instagrammables, moins pour son marché immobilier ultra-concurrentiel, hors de prix, et passablement humainement dégradant pour quiconque n’a pas trois garants capables de s’acheter cash une villa au Touquet. Commençant à sonder tous les sites immobiliers et de mise en location de la toile, j’apprends par une amie bien informée, qu’il existe un site — une sorte de LeBonCoin — qui me permettrait potentiellement d’obtenir un coupe-fil lorsque viendra le temps de déposer mon dossier auprès d’un propriétaire, et qui pourrait même me permettre d’accéder à des appartements listés nulle part ailleurs. Et mon amie d’ajouter « Constance a trouvé son appartement à Montmartre comme ça, en même pas deux semaines ». Ce site ? “Gens de confiance”. Un site où se retrouvent les bourgeois de Paris, Toulouse, Nantes, Pau, Nice et j’en passe, pour échanger leurs biens (immobiliers ou pas) en toute confidentialité. D’aucuns diraient “loin de la populace”. Après tout, qui a envie que sa commode Louis XVI, léguée par grand-père Eunice, se retrouve entre les mains d’un Qatari nouvellement installé dans le XVIe, ou pire, que son écran plat acheté il y a deux ans finisse dans un HLM de banlieue ? Mais surtout, le nom du site suggère autre chose : la peur de l’arnaque, parée par un fonctionnement bien particulier. Première étape : l’inscription Être une “Personne de Confiance” inscrite sur le site n’est pas donné à tout le monde. Je ne parle évidemment pas de mes qualités morales — qui sont, il me semble, dans la moyenne — mais bien des conditions d’accès à cette communauté…
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