Palestine : ne pas laisser la colère, l’énergie et la mobilisation retomber
Ça fait maintenant plus d’un mois (et 75 longues années) qu’un nombre considérable de civil·es palestinien·nes sont victimes des crimes de guerre de l’armée israélienne, à tel point que même en ayant été dans le déni début octobre 2023, très peu de choses (pour ne pas dire rien) peuvent encore faire tenir l’argument de la légitime défense d’Israël suite aux crimes dramatiques du 7 octobre dernier. Plusieurs semaines plus tard, les intentions d’Israël sont claires, et ce genre de « justification » ne peut plus tenir de façon légitime. L’UNICEF dénombre plus de 4 500 enfants tué·es dans la bande de Gaza à la date du 10 novembre – une trentaine en Israël parmi les victimes identifiées, une quarantaine en Cisjordanie. À moins que les combattants de la branche armée du Hamas aient 5 ans, c’est bien une énorme quantité d’enfants civils qui meurent tous les jours sous les bombardements israéliens. Des journalistes et des travailleur·ses humanitaires continuent aussi de mourir dans la bande de Gaza, toujours sous les bombes israéliennes, tandis que les hôpitaux sont obligés de procéder à l’arrêt forcé des soins intensifs néonataux, faute d’électricité, comme à l’hôpital al-Chifa, pris pour cible par l’armée israélienne. Dans cet hôpital, et dans d’autres, on continue d’opérer « à la bougie », à même le sol. Les esprits animés par leur plus mauvaise foi continuent à vomir l’argument des « chiffres du Hamas », mais les images de routes jonchées de cadavres palestiniens qui nous viennent des journalistes locaux et d’autres citoyen·nes sont bien réels. Malgré l’évidence de la catastrophe humanitaire, certain·es font le choix de ne toujours pas les considérer, de refuser de voir ces victimes – enfants ou pas – comme des égaux, et maintiennent leur soutien à la politique sioniste, coloniale et génocidaire d’Israël, tout comme le…