Arrêts de travail : le resserrement du gouvernement pourrait aggraver les inégalités

ECONOMIE

Arrêts de travail : le resserrement du gouvernement pourrait aggraver les inégalités

Dans sa quête incessante d’économies, le gouvernement Barnier – suivant les traces de son prédécesseur – s’attaque aux arrêts maladie. En d’autres termes, à « l’absentéisme » au sein des entreprises et des administrations, pour reprendre le jargon des ministres.

Les sommes reversées par l’Etat au titre des indemnités journalières (IJ) perçues par les personnes absentes pour des motifs de santé ont atteint 15,8 milliards d’euros en 2023. Ce qui représente une hausse de 5,4 milliards d’euros par rapport à 2015.

C’est bien trop pour le gouvernement, qui refuse d’admettre les facteurs structurels derrière l’augmentation des arrêts maladie et le coût associé pour les finances publiques. La liste est cependant longue : le vieillissement de la population, la dégradation des conditions de travail et l’allongement de la durée de travail entraînent des arrêts, mais l’augmentation du Smic, qui sert de base au calcul des indemnités journalières, ainsi que l’intégration des travailleurs indépendants et des professions libérales au régime général contribuent également à alourdir la note.

Une étude de la Dares met d’ailleurs en avant l’un de ces éléments. Elle souligne le lien entre une exposition accrue aux risques physiques et psychosociaux (RPS) et les absences pour maladie. Entre 2013 et 2016, le nombre de jours d’arrêt maladie pour une personne soumise à toujours plus de RPS a par exemple triplé.

Mais pour l’exécutif, l’augmentation des arrêts maladie est forcément due à des abus. Du moins en grande partie.

C’est pourquoi pour mettre un terme à cette « dérive », exprimée par Guillaume Kasbarian, le ministre de la Fonction publique, plusieurs options sont envisagées dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), débattu cette semaine au Parlement. Et il n’est pas question de faire de jaloux, les propositions de l’exécutif concernent aussi bien les agents du secteur public que les employés du privé.

Augmentation des jours de carence

La première mesure défendue par le gouvernement consiste à étendre le délai de carence en cas d’arrêt maladie des fonctionnaires à trois jours, contre un seul jour actuellement. Comme nous l’évoquions déjà dans cet article, cet allongement repose sur une comparaison entre le public et le privé qui ne prend pas en compte les spécificités des fonctionnaires, qui comptent plus de femmes et de seniors et qui sont davantage exposés aux métiers difficiles. A caractéristiques équivalentes, cet écart entre le taux d’absentéisme du privé et celui du public se réduit quasiment à néant.

Malheureusement pour le gouvernement, le rapport sur la fonction publique, publié la semaine dernière, révèle que le nombre d’absences pour raison de santé en 2023 chez les agents… est en baisse (12 jours en moyenne en 2023, contre 14,5 en 2022).

Cependant, ces résultats ne ralentissent pas l’exécutif, qui souhaite mener son projet à terme. Même si cette mesure pourrait se révéler contre-productive et coûter plus cher à la Sécurité sociale. Les recherches menées par divers experts (comme nous l’expliquions ici) montrent que l’ajout de jours de carence peut certes réduire le nombre d’arrêts de courte durée, mais accroître ceux de longue durée. Ces derniers étant les plus coûteux pour l’assurance maladie.

« De plus, une telle mesure pourrait encourager le présentéisme, soit le fait de travailler tout en étant malade, met en garde Thomas Coutrot, économiste du travail. Cela aurait des effets négatifs sur la santé à long terme. »

Diminution des rémunérations

Du côté du secteur public, le gouvernement ne prévoit pas de s’arrêter là. Guillaume Kasbarian a également annoncé son intention de diminuer la rémunération versée aux agents en cas d’arrêt de travail : « Aujourd’hui, dans le public, cela est pris en charge à 100 %. Cela passera à 90 %.  »

Comme pour le délai de carence, établi à trois jours dans le secteur privé, le ministre justifie son assertion en comparant les règles du secteur public à celles du secteur privé, plaidant pour un alignement. Toutefois, il omet certains détails : près de 70 % des salariés du privé ont accès à un accord de branche ou d’entreprise qui maintient leur salaire à 100 % dès le premier jour d’arrêt maladie.

Ces deux mesures entraîneraient également une perte de pouvoir d’achat significative pour les agents publics. En tenant compte de l’augmentation du nombre de jours de carence et de la réduction à 90 % du taux de remplacement, le think tank Sens public a calculé qu’un arrêt maladie de 5 jours, par exemple pour une grippe, engendrerait une perte de 215 euros (pour un agent de catégorie C) et de 320 euros (pour un agent de catégorie A).

Ces deux changements affecteraient en particulier les femmes, qui représentent 63 % des effectifs de la fonction publique, ainsi que les seniors, 36 % étant âgés de plus de 50 ans. De plus, cela réduirait l’attractivité de la fonction publique, déjà compromise ces dernières années.

Pourtant, le gouvernement espère économiser 1,2 milliard d’euros (289 millions d’euros pour les jours de carence et 900 millions pour la diminution de la prise en charge). Cette décision est inacceptable pour les syndicats (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFE-CGC, FA-FP), qui ont appelé à une grève le 5 décembre.

Le secteur privé aussi affecté

Les employés du privé peuvent se « rassurer », le gouvernement Barnier ne les oublie pas. Dans sa lutte contre les arrêts maladie, l’exécutif a annoncé vouloir réduire le plafond des indemnités journalières. Ce dernier devrait passer de 1,8 Smic (3 180 euros bruts mensuels) à 1,4 Smic (2 473 euros bruts mensuels) en 2025.

Pour rappel, actuellement, la Sécu couvre 50 % de la rémunération d’un individu arrêté pour des raisons de santé, dans la limite de 1,8 fois le Smic mensuel. Son employeur complète alors pour un maintien de salaire d’au moins 90 %. Souvent, la prise en charge est même plus élevée, grâce à des accords internes ou des conventions collectives.

Cependant, réduire le plafond des IJ versées par la Sécu pénalisera ceux qui ne bénéficient pas de cette couverture.

« Cette mesure pourrait donc exacerber les inégalités, reprend Thomas Coutrot. Les personnes avec une santé plus fragile et celles travaillant dans des conditions plus difficiles seraient les plus affectées. »

Ce point est également dénoncé par la CGT, qui détaille dans un communiqué :

« Une telle réforme affectera de manière significative les salarié·es des TPE-PME qui ne sont que très rarement protégés par des accords, de même que les salarié·es de particuliers employeurs tels que les aides à domicile et les assistantes maternelles, certains intérimaires, les intermittents ou encore les demandeurs d’emploi. »

Cependant, cette proposition ferait principalement économiser 600 millions d’euros à la branche maladie. Mais ce qui est le plus choquant, selon Thomas Coutrot :

« C’est que toutes ces initiatives sont une façon de refuser d’aborder les conditions de travail et de s’attaquer aux véritables causes des arrêts maladie. On impose aux individus ce qui relève de la responsabilité des dirigeants tout en restant à la surface des choses. C’est un peu comme administrer de l’aspirine à un patient atteint d’un cancer. »

La vérité sur le viol facilité par des drogues : « Quand je me suis réveillée, mon corps était meurtri »

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La vérité sur le viol facilité par des drogues : « Quand je me suis réveillée, mon corps était meurtri »

Gisèle Pelicot a renoncé à son anonymat pour mettre le viol facilité par des drogues sous les projecteurs, et ses expériences de violence sexuelle ont choqué le monde. Que savons-nous d’autre sur ce crime des plus cachés ?Magistrate et cadre des ressources humaines dans la cinquantaine avancée, stable, célibataire, sans fréquentations ni activité sexuelle, Jo sentait que son risque de devenir victime de viol était passé, ou était certainement faible – et que le viol facilité par des drogues, en particulier, était quelque chose qui arrivait aux jeunes, dans les clubs, lors de fêtes, « sur les applis ». Lorsqu’il lui est arrivé il y a deux ans, c’est son fils adulte qui a dû en faire le sens, et expliquer pourquoi elle s’était réveillée nue à côté d’un homme pour lequel elle n’avait aucun sentiment, du sang sur le lit, une douleur entre les jambes, sa mémoire de cette nuit étant un espace vide.Son violeur était quelqu’un qu’elle connaissait depuis le secondaire, un ancien camarade de classe qu’elle n’avait pas vu depuis leur dernier A-level, jusqu’à cette semaine de novembre 2022. À un moment donné, il avait émigré et s’était ensuite reconnecté avec Jo (ce n’est pas son vrai nom) via Friends Reunited. Ils échangeaient des messages une fois par an autour de leurs anniversaires, qui sont proches l’un de l’autre. C’était le seul contact qu’ils avaient jusqu’à ce qu’il prenne contact pour dire qu’il était de retour pour rendre visite à sa famille, et que dirait-elle d’un café ? Continue reading…

L’acteur Paul Teal, aperçu dans les séries « Les Frères Scott » et « Outer Banks », est décédé à l'âge de 35 ans.

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Composite AI : l'intelligence artificielle intégrée

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Composite AI : l’intelligence artificielle intégrée

La Composite AI représente une méthodologie conçue pour maximiser les bénéfices tirés de l’intelligence artificielle. Ce n’est pas une invention technologique récente, mais plutôt une idée qui combine des techniques préexistantes afin d’atteindre des résultats supérieurs.

À l’heure actuelle, une grande partie des entreprises intègre l’intelligence artificielle de diverses manières pour accroître leur efficacité ou demeurer compétitives. Il existe un éventail de techniques destinées à répondre à divers enjeux. Le principe de Composite AI désigne leur intégration dans le but de maximiser les résultats.

Qu’est-ce que la Composite AI ?

La Composite AI a été incluse dans les innovations du Hype Cycle for Emerging Technologies de Gartner en 2020. En termes simples, cela se définit comme une « assemblage de différentes techniques d’IA » visant à offrir le meilleur résultat. 

Cependant, commençons doucement par le terme « intelligence artificielle » qui peut prêter à confusion. Souvent, le public évoque l’IA lorsqu’il parle de machine learning ou de réseaux de neurones artificiels, qui ne sont que des sous-ensembles de l’IA englobant un concept beaucoup plus vaste.

Les entreprises modernes déploient des solutions d’intelligence artificielle pour transformer leur structure organisationnelle. La question centrale reste de déterminer quelle technique est la mieux placée pour résoudre chaque problème spécifique. La Composite AI consiste à fusionner plusieurs approches pour aborder les défis les plus complexes.

Aperçu des différentes techniques d’IA

Pour mieux appréhender le concept de Composite AI, faisons d’abord un rappel des diverses techniques d’intelligence artificielle susceptibles de contribuer à cette approche.

Machine Learning

Cette première catégorie d’IA se concentre sur le développement de logiciels capables d’exploiter des ensembles de données afin d’apprendre de manière autonome. Le but du machine learning est de permettre aux ordinateurs d’apprendre sans intervention humaine et d’adapter leurs actions d’eux-mêmes. En fait, on l’appelle aussi apprentissage automatique. Contrairement aux analystes humains, le machine learning a la capacité d’analyser d’énormes volumes de données plus rapidement et de produire des résultats plus précis.

Deep Learning

 Il s’agit d’une spécificité du machine learning. Cette méthode se penche davantage sur le principe fondamental de l’IA, qui est d’imiter le fonctionnement du cerveau humain. Le deep learning est utilisé pour analyser des données et élaborer des modèles qui améliorent les décisions. Les algorithmes de deep learning peuvent également apprendre sans supervision en exploitant des données organisées ou non, afin de résoudre des problèmes complexes.

Graphes de connaissances

Un graphe de connaissance est une collection de représentations d’entités interconnectées. Cela peut inclure des objets, des événements ou des idées. En d’autres termes, il s’agit d’une base de connaissance sous forme de graphe de données. Les graphes de connaissances contextualisent l’information par le biais de métadonnées sémantiques et de relations. Ils offrent un socle pour l’intégration, l’analyse, le partage et l’unification des données.

NLP ou traitement du langage naturel

 Ce volet de l’intelligence artificielle fait référence à l’aptitude des machines à comprendre le langage humain, qu’il soit oral ou écrit. Le processus lié au NLP comprend le prétraitement des données et l’élaboration d’algorithmes. Pour simplifier, le traitement du langage naturel prépare les données en les traduisant en codes exploitables par les machines grâce aux algorithmes de machine learning.

Intelligence artificielle conversationnelle

Une intelligence artificielle conversationnelle établit un lien de communication naturel entre les humains et les ordinateurs. Cela peut inclure, entre autres, des systèmes de messagerie automatique (comme des chatbots alimentés par l’IA) et des applications vocales (assistants vocaux). Une IA conversationnelle peut donc interpréter des textes ou des commandes vocales et répondre dans la même langue.

Pour concevoir un système de Composite AI, il est nécessaire de disposer d’une « architecture composite », qui est un cadre adapté à l’entreprise fonctionnant sur un tissu de données flexible permettant aux utilisateurs de s’ajuster aux systèmes et aux exigences changeants.

Le premier pas consiste à identifier le défi à relever. Ensuite, les scientifiques des données et les experts en IA doivent déterminer quels ensembles de données sont nécessaires pour appuyer la résolution de ce défi. Ils pourront ainsi choisir et appliquer une combinaison des techniques d’IA les plus adéquates en fonction des types de données.

Composite AI à travers divers secteurs

 Pour un commerce de détail, le problème à résoudre peut être l’optimisation des stratégies de tarification et de promotion. Les données pertinentes pour apporter une solution incluent les transactions, les prix en place et ceux des concurrents, le niveau des stocks ainsi que les caractéristiques des clients. Ici, l’utilisation simultanée de plusieurs techniques de machine learning peut aider à évaluer l’impact des modifications de prix. En outre, cela permettrait de tester et d’ajuster selon les réactions clients.

Dans le domaine de la médecine, des technologies telles que la computer vision, la visualisation de données et le machine learning peuvent se révéler déterminantes. Elles sont capables d’évaluer l’efficacité des traitements médicaux pour des maladies telles que le cancer. Cette synthèse offre aux médecins l’aptitude de visualiser la réponse à un traitement face à l’évolution d’une maladie qui peut être difficile à percevoir visuellement dans certains cas.

La Composite AI peut également soutenir le secteur financier dans la réalisation des contrôles de conformité, en utilisant le NLP pour extraire des informations des documents commerciaux.

Après avoir choisi les meilleures techniques d’IA, on peut exploiter des pipelines de machine learning pour élaborer des modèles. Les principes d’une entreprise qualifiée de composable incluent l’amélioration continue, l’efficacité, la modularité et l’adoption d’innovations. 

Au final, l’essence de la Composite AI réside dans une approche interdisciplinaire de l’intelligence artificielle. Plutôt que de se concentrer sur une seule méthode, cette stratégie s’adapte aux problèmes à résoudre. En d’autres termes, cette approche permet de répondre à une vaste gamme de problèmes complexes.

Les bénéfices de l’IA composite pour les entreprises contemporaines

L’IA composite propose aux entreprises une vision complète pour aborder des problématiques complexes. Cette synergie favorise une analyse approfondie des données, menant à des décisions plus éclairées et à une personnalisation accrue des services. Par exemple, dans le secteur santé, l’IA composite peut améliorer le diagnostic en intégrant des images médicales avec des dossiers patients, offrant ainsi une perception plus intégrale de la santé des individus. 

En outre, cette méthodologie encourage l’innovation en permettant aux entreprises d’élaborer des solutions sur mesure pour des défis spécifiques, renforçant ainsi leur position compétitive sur le marché. En résumé, l’IA composite constitue un levier stratégique pour les entreprises cherchant à tirer pleinement parti des capacités de l’intelligence artificielle.

Défis et enjeux lors de l’implémentation de l’IA composite

Le déploiement de l’IA composite implique divers défis pour les entreprises. La complexité technique est évidente, nécessitant une intégration fluide de plusieurs technologies d’IA, ce qui peut requérir des compétences spécialisées et des ressources considérables.

La qualité et la diversité des données sont d’une importance capitale ; des données incomplètes ou biaisées peuvent affecter l’efficacité des modèles. De plus, des enjeux éthiques et réglementaires émergent, notamment concernant la confidentialité et la transparence des algorithmes. 

Ainsi, les entreprises doivent établir des cadres de gouvernance solides pour garantir une utilisation responsable de l’IA composite. Enfin, la résistance au changement au sein des organisations peut entraver leur adoption, soulignant la nécessité de former et de sensibiliser les équipes aux avantages et aux implications de cette technologie.

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L’intelligence artificielle sauve la vie d’une femme et lui évite le cancer du sein.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

L’intelligence artificielle sauve la vie d’une femme et lui évite le cancer du sein.

Récemment, l’intelligence artificielle a fait preuve de son efficacité en matière de dépistage du cancer du sein chez une patiente. Alors que les examens réalisés par des radiologues humains n’avaient pas réussi à déceler la maladie, l’IA, en revanche, s’est avérée être d’une aide inestimable. Sheila Tooth, une infirmière à la retraite provenant du Sussex en Angleterre, avait passé une mammographie de routine, dont le rapport établi par deux radiologues expérimentés semblait normal. Toutefois, les hôpitaux universitaires où elle avait été suivie participaient à une étude visant à évaluer l’intérêt potentiel de l’IA pour optimiser la détection précoce du cancer du sein.

Grâce à cette technologie, des cellules cancéreuses qui étaient indétectables à l’œil nu ont pu être mises en évidence

Cette avancée a permis à Sheila, qui avait déjà été soignée pour un cancer du sein il y a 15 ans, de recevoir rapidement un traitement minimal.

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Le récit de Sheila Tooth, une patiente ayant vaincu un cancer du sein grâce à l’IA

« C’est incroyable, je suis émerveillée », a déclaré cette infirmière de 68 ans. « Je me doutais que ce qui avait été observé sur mon scanner devait être d’une extrême discrétion. D’autant plus que cela a échappé à la détection lors de la première analyse », a-t-elle poursuivi.

Suite au diagnostic, les résultats ont révélé un cancer du sein précoce et non invasif. Grâce à cette détection anticipée, Sheila a pu ne subir qu’une tumorectomie, évitant ainsi d’autres traitements.

Actuellement, Sheila est en convalescence après l’opération. Elle exprime une profonde gratitude envers lIA qui a réussi à déceler ce que l’œil humain avait omis.

« Mammography Intelligent Assessment », un système d’IA pour des dépistages fiables

Ce système d’IA a été conçu par Kheiron Medical Technologies et s’intitule « Mammography Intelligent Assessment ».

Ce projet a reçu des financements du NIHR (National Institute for Health Research) et du NHS England.

Durant cette étude de deux mois, plus de 12 000 mammographies qui avaient initialement été jugées normales par des radiologues ont été examinées par ce système d’IA.

Cela a conduit à la conclusion qu’environ 10 % de ces examens devaient être réévalués par un comité clinique afin de détecter d’éventuels cancers non identifiés lors du premier dépistage.

À l’issue de cette évaluation, 11 femmes ont été rappelées pour des tests supplémentaires. Parmi elles, 5 ont finalement reçu un diagnostic de cancer du sein.

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Bien que ces résultats soient préliminaires, ils montrent le potentiel de l’intelligence artificielle pour optimiser la détection précoce du cancer du sein dans les programmes de dépistage.

Quand aurons-nous les essais nationaux contrôlés ?

La détection rapide et précise des cancers est essentielle pour améliorer les chances de succès pour les patients.

Des systèmes d’IA comme le Mammography Intelligent Assessment permettent ainsi aux services de dépistage du cancer du sein d’offrir des résultats fiables, précis et rapides.

Néanmoins, il est primordial que cette technologie opère en partenariat avec l’expertise des radiologues. Cela afin de garantir un haut standard de soins.

D’après Steve Dixon, responsable du projet, l’intégration de l’IA à l’expertise clinique devrait renforcer l’efficacité et la qualité des soins.

Fort de ces résultats prometteurs, les hôpitaux universitaires du Sussex envisagent de participer à un essai national contrôlé randomisé.

Selon eux, c’est une étape cruciale pour une introduction à plus grande échelle du programme Mammography Intelligent Assessment, particulièrement dans les initiatives de dépistage du cancer du sein.

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VIDÉO - 1.400 participants prennent part à la "Courstache", dans l'Écusson de Montpellier pour lutter contre les cancers masculins

HERAULT NEWS

VIDÉO – 1.400 participants prennent part à la “Courstache”, dans l’Écusson de Montpellier...

Plus de 1.400 participants ont envahi les rues de l’écusson ce dimanche matin pour la 3e édition de la “Courstache”. Un nouveau record, avec 300 participants de plus qu’en 2023 ! Les coureurs ont choisi de parcourir 4 ou 8 km afin de sensibiliser aux cancers masculins et de récolter des fonds pour la recherche. Cette année, les fonds seront destinés à l’institut des biomolécules Max-Mousseron à Montpellier, qui développe actuellement un traitement contre le cancer de la prostate. C’est le cancer le plus fréquent chez les hommes, entraînant 8.000 décès annuels en France.

Personne n’a manqué l’échauffement collectif sur le parvis de l’opéra, musicalement accompagné, sur la place de la Comédie. On a pu voir toutes sortes de moustaches : fines, épaisses, réelles ou factices, bleues ou vertes. Même ceux sans moustache étaient présents ! Certains couraient seuls, d’autres formaient des équipes. Le mantra demeure : allier soutien et plaisir. On pouvait voir le plaisir sur les visages des 160 bénévoles qui encadraient l’événement.

Les photos s'enchaînent avec la mascotte.
Les photos s’enchaînent avec la mascotte. © Radio France
Thomas Pinaroli

Les 160 bénévoles devant l'opéra Comédie.
Les 160 bénévoles devant l’opéra Comédie. © Radio France
Thomas Pinaroli

Le maire de Montpellier Michaël Delafosse était aussi de la partie, avec le vice-président de la métropole aux sports Christian Assaf.
Le maire de Montpellier Michaël Delafosse était aussi de la partie, avec le vice-président de la métropole aux sports Christian Assaf. © Radio France
Thomas Pinaroli

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