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Donner des droits aux océans pour mieux les protéger

Selon un nouvel article rédigé par une équipe de chercheurs interdisciplinaire, l’océan devrait être considéré comme une entité vivante dotée d’un ensemble de droits et de protections. Un changement de paradigme qui s’inspire des visions du monde autochtones et de la tradition émergente du droit de la Terre.  Cette nouvelle vision est nécessaire pour faire face aux pressions dévastatrices que l’homme a imposées aux mers et aux océans du globe, notamment le changement climatique, la surpêche, la destruction des habitats et la pollution, affirme l’équipe. L’article répond aux objectifs fixés par les Nations unies dans le cadre de la Décennie pour les sciences océaniques, un effort qui vise à ré-imaginer et à transformer la relation de l’homme à l’océan au cours des dix prochaines années. Publicité On ne saurait trop insister sur le rôle de l’océan – qui couvre plus de 70 % de la surface de notre planète – dans l’histoire de la vie sur Terre, le seul endroit de l’univers où nous connaissons des organismes vivants. Les mers anciennes ont servi de foyer aux premières formes de vie il y a des milliards d’années, et les environnements marins modernes abritent un éventail impressionnant d’espèces, des minuscules micro-organismes aux gargantuesques baleines bleues. Même les espèces qui vivent sur terre, comme l’homme, dépendent des océans pour leur subsistance et leur stabilité. Mais malgré le rôle central de l’océan dans notre existence, aux yeux de la loi, il s’agit d’un domaine inanimé contenant un trésor à extraire, qui doit être réparti entre les nations. Dans un article publié lundi dans la revue PLOS Biology, des chercheurs dirigés par Michelle Bender, directrice des campagnes océaniques au Earth Law Center, une organisation à but non-lucratif qui se consacre à attribuer des droits aux entités naturelles, ont défini un nouveau cadre qui évoque «…

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Climat, Covid, injures… Trump signe son retour lors d’un meeting en Alaska

Justin Sullivan / Getty ImagesSamedi 9 juillet, à l’occasion d’un meeting organisé à Anchorage, en Alaska, pour soutenir Sarah Palin, Donald Trump a fait du Trump, multipliant les exagérations, les moqueries et les sorties tendancieuses. ÉTATS-UNIS – Une grande réunion de famille. Samedi 9 juillet, l’ancien président américain Donald Trump donnait un meeting à Anchorage, en Alaska, pour soutenir Sarah Palin, peut-être celle qui a impulsé le grand virage réactionnaire et populiste du parti républicain aux États-Unis. Une réunion publique qui a vu Trump… faire du Trump.  Face à un public conquis et au côté de celle qui avait été choisie pour être vice-présidente par John McCain lors de l’élection de 2008 finalement perdue contre Barack Obama (et un certain Joe Biden), le 45e président des États-Unis a effectivement passé tous ses sujets phares en revue: la pandémie de Covid et les vaccins, le réchauffement climatique, ses adversaires démocrates (ou républicains), le paysage médiatique ou encore le système électoral… “Je suis pour les armes, Dieu et le pétrole” Et confirmant à demi-mot qu’il sera bien candidat à la prochaine présidentielle, en 2024, sans pour autant faire de déclaration officielle, il a ainsi résumé son projet pour les États-Unis: “Je suis pour les armes, Dieu et le pétrole.” Le tout sous un tonnerre d’applaudissements. “We may have to do it again.” Donald Trump hints at a 2024 run for President during a #SaveAmerica rally in Anchorage, Alaska. #TrumpRallypic.twitter.com/LH7mBbS5i6 — Newsmax (@newsmax) July 10, 2022 “Virus chinois” et montée des eaux Car le public a bien eu ce qu’il était venu chercher: un ancien chef de l’État convaincu de la victoire à venir de ses idées, prêt à toutes les outrances (y compris en prononçant le mot “fuck”, grand tabou de la vie publique américaine) et martelant le discours qu’il aura tenu…

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Canicule: 12 départements en vigilance rouge, Météo France attend des records

Alain Pitton / NurPhoto / Getty ImagesÀ Toulouse, les températures ont déjà dépassé les 40°C ces derniers jours avec la canicule. Et le pic de la vague de chaleur n’est même pas encore atteint. MÉTÉO – Un tiers du pays en vigilance rouge ou orange et un thermomètre qui va souvent dépasser les 40°C: la canicule d’une précocité inédite s’amplifie ce vendredi 17 juin en France, avec des records de température attendus jusqu’à samedi. Au total, 37 départements, soit 18 millions de personnes, sont concernés par les différentes vigilances annoncées par Météo-France. Dès vendredi,les 40°C seront fréquemment atteints voire dépassés sur un grand quart sud-ouest, selon Météo-France. Jeudi dans l’Hérault, à Saint-Jean-de-Minervois, le thermomètre a déjà grimpé à 40°C: un record de précocité pour la France métropolitaine hors Corse, selon Météo-France. Samedi, des records absolus pourraient tomber sur l’axe Landes, Poitou-Charentes, Vendée. Le ministère de la Santé a activé un numéro gratuit Canicule info service (08.00.06.66.66) afin de répondre aux interrogations et donner des conseils et celui de l’Éducation a annoncé que les écoliers et collégiens des 12 départements en rouge pourront rester chez eux vendredi. Une vague de chaleur qui remonte depuis le Maghreb et le sud de l’Europe La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, sera dans la Vienne, placée en vigilance rouge, à partir de 9h30 pour “faire un point de situation sur la mobilisation des services de l’État” face aux “risque liés à la canicule”, d’abord à la préfecture puis dans un Ehpad de Poitiers, avant de se rendre dans la commune voisine de Smarves où elle tiendra un point presse en fin de matinée. La vigilance rouge, niveau le plus élevé du “plan national canicule”, commencera vendredi à partir de 14 heures dans 12 départements situés dans le sud-ouest et la façade Atlantique: Charente, Charente-Maritime, Haute-Garonne,…

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Margaret Atwood et Thomas Piketty dans le livre de Greta Thunberg

Christopher Furlong via Getty ImagesGreta Thunberg prend la parole à Glasgow, en Ecosse, lors d’un rassemblement à l’occasion de la COP26, le 5 novembre 2021. ENVIRONNEMENT – Greta Thunberg s’apprête à publier un livre sur la crise climatique, en collaboration avec une centaine de personnalités engagées dans la cause environnementale. La maison d’édition britannique Penguin Random House a annoncé jeudi 31 mars que The Climate Book sortira en octobre 2022 en Grande-Bretagne. Margaret Atwood, Thomas Piketty, Katharine Hayhoe… Ils seront nombreux à figurer dans le livre, selon une information de The Guardian. “J’ai invité près de 100 personnalités du monde entier – scientifiques, experts, activistes et auteurs pour créer un lire qui couvre la crise climatique et écologique d’un point de vue holistique”, a également twitté la principale intéressée le jeudi 31 mars.  I’ve invited over 100 leading voices from around the world – scientists, experts, activists and authors to create a book that covers the climate- and ecological crisis from a holistic perspective. The Climate Book will be released in October.https://t.co/Q3r5zEThBNpic.twitter.com/dnIONDeRcX — Greta Thunberg (@GretaThunberg) March 31, 2022 “Le changement climatique n’est qu’un symptôme d’une crise bien plus durable. J’espère que ce livre pourra être une ouverture pour comprendre ces crises étroitement connectées entre elles”, a déclaré Greta Thunberg dans une déclaration relayée par The Guardian. La militante partagera également sa propre expérience d’activisme environnemental, abordant notamment la question du Greenwashing. Cette méthode de marketing, utilisant l’argument écologique auprès des consommateurs, est considérée par la jeune activiste comme un de nos plus gros problèmes. Mais elle le perçoit également comme notre plus grande source d’espoir. Selon elle, une fois que nous aurons toutes les informations en tête, nous serons alors capables d’agir.  A seulement 19 ans, Greta Thunberg a déjà publié trois livres: Scènes du cœur, Notre maison est en feu, et Rejoignez-nous,…

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Climat: Refroidir la Terre en reflétant les rayons du Soleil, ces scientifiques sont contre

via Associated PressRefléter les rayons du Soleil pour limiter la hausse des températures à l’échelle du globe présente des risques, selon ces chercheurs (photo d’illustration) CHANGEMENT CLIMATIQUE – Refléter les rayons du Soleil pour refroidir la surface de la Terre et limiter le réchauffement climatique? Une fausse bonne idée pour 60 experts et scientifiques. Dans une lettre publiée ce lundi 17 janvier, ils estiment que les projets de géo-ingénierie solaire sont potentiellement dangereux et devraient être bloqués par les gouvernements. Il s’agit de l’un des projets les plus controversés de modification intentionnelle des rayonnements solaires. Injecter des milliards de particules de soufre dans la couche supérieure de l’atmosphère pourrait renvoyer une partie des rayons du soleil, mais les effets secondaires risquent de dépasser les bénéfices, insiste cette lettre ouverte accompagnée d’un texte dans la revue WIREs Climate Change. Échec à réduire les émissions de CO2 Pour les signataires, “le déploiement de la géo-ingénierie solaire ne peut pas être géré au niveau mondial de manière juste, inclusive et efficace”. Ils appellent “donc les gouvernements, l’ONU et autres acteurs à prendre des mesures politiques immédiates pour empêcher la normalisation de la gé-oingénierie solaire en tant qu’option contre le réchauffement”. La planète a gagné environ +1,1°C depuis l’ère pré-industrielle, entraînant déjà une multiplication des canicules, inondations ou tempêtes. Le monde s’est engagé à limiter ce réchauffement bien en deçà de +2°C, +1,5°C si possible, mais les experts climat de l’ONU (Giec) estiment que le seuil de +1,5°C pourrait déjà être atteint autour de 2030. En novembre, les représentants mondiaux se sont mis d’accord sur un texte dont la portée a été jugée restreinte à l’issue de la Cop26. Et face à l’échec à réduire les émissions de CO2 responsables du réchauffement, certains responsables politiques soutiennent désormais la géo-ingénierie, pour gagner du temps. L’exemple…

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15 photos de 2021 qui résument la crise climatique mondiale

En 2021, le monde a connu une multitude de phénomènes météorologiques extrêmes, allant des inondations sans précédent à des incendies de forêt terrifiants. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a établi un lien entre le nombre et l’intensité croissants de ces événements et le réchauffement climatique, avertissant que l’augmentation des émissions de CO2 ne fera qu’accroître le nombre de catastrophes naturelles à l’avenir. Si ces événements provoquent des dégâts et souvent des décès, ils entraînent également un mouvement massif de personnes qui fuient vers des lieux plus sûrs.  Publicité Lors de la COP26, le sommet des Nations unies sur le climat, les pays ont convenu de limiter les émissions de gaz à effet de serre, afin de ne pas laisser les températures mondiales augmenter de plus de 1,5 degré. Les pays ont également convenu d’une « disparition progressive » de l’énergie au charbon, bien que de nombreux militants aient été déçus que le terme « disparition progressive » ait été remplacé par celui de « diminution progressive » dans l’accord final. Les feux de forêt en Grèce  La Grèce a été en proie aux pires feux de forêt qu’elle ait connu depuis 2007, après que des températures record et des vents violents ont provoqué des incendies qui ont détruit des maisons et des cultures, faisant trois morts au total. L’Organisation météorologique mondiale a établi un lien direct entre ces incendies et le réchauffement climatique.  Un homme regarde les incendies qui s’approchent du village de Pefki, sur l’île d’Evia, en août. Photo : Angelos Tzortzinis/AFP via Getty Images Les sécheresses en Turquie  Cette année, le manque de précipitations en Turquie a entraîné des sécheresses extrêmes qui ont menacé les moyens de subsistance des agriculteurs sur l’ensemble des terres agricoles, notamment dans le sud-est de l’Anatolie.  Un berger conduit son troupeau à travers des plaines…

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À la Cop26, une délai supplémentaire nécessaire pour trouver un accord

Yves Herman / ReutersAlok Sharma, le président britannique de la Cop26, et l’ensemble des négociateurs risquent de devoir jouer les prolongations pour s’accorder sur une déclaration finale. ENVIRONNEMENT – Il va falloir jouer les prolongations à Glasgow. Alors que la Cop26 était censée s’achever ce vendredi 12 novembre à 19 heures, heure de Paris, le compromis n’a pas été atteint concernant la déclaration finale qui résumera les avancées du sommet et fixera des objectifs pour les prochaines années de la lutte mondiale contre le changement climatique.  Pour l’heure, un nouveau projet de texte a été présenté par la présidence britannique de la Conférence, mais sans encore avoir convaincu l’intégralité des participants. Ainsi, des négociations vont se poursuivre au-delà de l’heure prévue pour clôturer le sommet, au moins jusqu’à samedi a annoncé la présidence britannique dans la soirée.  Voici pour l’heure, et à partir du dernier projet de déclaration finale, les principales avancées et les principaux points d’achoppement du texte.  La réduction des émissions de gaz à effet de serre Cette réduction est considérée comme une priorité absolue par les participants alors que le monde se dirige toujours vers un réchauffement “catastrophique” de +2,7°C, selon les estimations de l’ONU, et ce en dépit des nouveaux engagements à l’échéance 2030 annoncés juste avant et depuis le début de la COP. À l’heure actuelle, la référence est l’accord de Paris, signé en décembre 2015 lors de la Cop21. Il fixe l’objectif de contenir la hausse de la température “bien en deçà” de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5°C. La présidence britannique a d’ailleurs fait du slogan “Maintenir 1,5 en vie” son mantra à la Cop26, alors que se multiplient les signe des effets du changement climatique, sécheresses, inondations, canicules, avec leur cortège de dégâts et de victimes. Le dernier projet…

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Ce ministre de Tuvalu s’adresse à la Cop26 les pieds dans l’eau et ça n’a rien d’anodin

Ministère/FacebookLe ministre Simon Kofe COP26 – C’est une image très symbolique. Simon Kofe, le ministre des Affaires étrangères de Tuvalu, a enregistré une déclaration vidéo pour le sommet de la Cop26 les pieds dans l’eau. Le but: souligner l’impact du changement climatique sur ce petit Etat archipel menacé par la montée des eaux. Dans cette déclaration, diffusée jeudi 4 novembre, Simon Kofe assure que “la déclaration juxtapose le cadre de la Cop26 avec les situations réelles rencontrées aux Tuvalu en raison des impacts du changement climatique et de l’élévation du niveau de la mer”. Comme le souligne franceinfo, l’archipel polynésien de 26 kilomètres carrés, divisé en neuf atolls, est menacé par la montée des océans. Pire: si le changement climatique se poursuit à son rythme actuel, les Tuvalu pourraient même avoir disparu dans moins de 50 ans, a alerté Géopolis. C’est le cas de nombreux autres archipels, îles et régions côtières, particulièrement vulnérables face à la montée des eaux. “Si nous n’agissons pas efficacement pour lutter contre les changements climatiques, l’existence même de certains petits États insulaires comme les Maldives dans l’océan Indien ou les Tuvalu dans le Pacifique est sérieusement compromise par la hausse du niveau des mers”, alertait déjà en octobre 2015 l’ex-ministre des Outre-mer, Annick Girardin, dans une tribune publiée dans Le HuffPost. “Justice climatique” Depuis une semaine, et jusqu’au 12 novembre, se déroule à Glasgow la grande conférence Cop26 de l’Onu sur le climat, considérée comme capitale pour l’avenir de l’humanité. Ce samedi 6 novembre se sont déroulées de grandes manifestations en marge de cet événement pour exiger “la justice climatique” et des mesures immédiates pour les communautés déjà affectées par le dérèglement climatique, surtout dans les pays les plus pauvres du Sud. De Sydney à Paris en passant par Londres, Nairobi ou Mexico, plus de 200 rassemblements…