Le prix que le Liban paie pour la guerre Hezbollah-Israël
Les partisans du groupe restent fermes face au déplacement généralisé et aux milliers de décès.
Les partisans du groupe restent fermes face au déplacement généralisé et aux milliers de décès.
C’estC’est un leader peu flamboyant, réservé, dépourvu de charisme, et sans expérience militaire, qui a pris le relais mardi 29 octobre à la tête du Hezbollah libanais. Secrétaire général adjoint du mouvement, poste qu’il a occupé durant sept mandats successifs depuis son élection, le 22 mai 1991, Naïm Kassem semble être un choix de dernier recours, suite à l’élimination par Israël de ceux qui étaient pressentis pour lui succéder, après la mort de leader du parti islamiste chiite, survenue le 27 septembre lors d’une attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.
Depuis le début de la guerre entre le Hezbollah et Israël, et surtout l’intensification des bombardements israéliens depuis la fin septembre, les Libanais payent un lourd tribut, notamment dans le Sud agricole.
BASSORA, Irak — Dans une salle de la taille d’un court de tennis, des dizaines de jeunes hommes remuent au rythme d’un chantre chiite. Ni l’éclairage rouge et bleu qui baigne leurs torses nus, ni les fresques violettes de l’Imam Hussain qui les entourent, ni les ventilateurs de plafond ne parviennent à endiguer la chaleur de la nuit. À l’intérieur, il fait quelque chose comme 45 °C et l’atmosphère y est suffocante. Sous Saddam Hussein, ce rituel communautaire de deuil chiite était interdit. Mais ces séances d’autoflagellation de plusieurs heures durant lesquelles les musulmans chiites se frappent le dos, la poitrine et la tête dans un état de transe font désormais partie du quotidien nocturne de Bassora. Cette pratique (qui ressemblerait presque à une rave) commémore le petit-fils du prophète Mahomet, Hussain, dont la mort a galvanisé l’émergence de l’islam chiite. Ceux qui assistent à cette Hussainiya sont totalement sobres, mais tous les habitants de Bassora ne peuvent pas se dire aussi pieux. Pour Ibrahim, le rituel sacré est une façon d’échapper à l’écrasante réalité de cette ville étouffante et dangereuse, tout en restant éloigné de la méthamphétamine, son ancien moyen d’émancipation. Ibrahim travaillait sur un chantier de construction lorsque son calvaire avec la méthamphétamine a commencé. Un périple de cinq ans au cours duquel il a constaté par lui-même comment le commerce de la drogue avait saccagé sa ville natale. VICE ne divulgue pas le nom complet d’Ibrahim par crainte de représailles. « Il y avait un type qui tirait une bouffée sur sa pipe et travaillait toute la journée sans se plaindre de la chaleur », nous a-t-il raconté assis en tailleur sur le sol de son salon, dans l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville portuaire. « Il nous faudrait un ministère entier pour s’occuper des problèmes liés…
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