Les risques de submersion marine ont augmenté de 50 % en plus de vingt ans
Vue aérienne de maisons entre La Rochelle et L’Aiguillon-sur-mer après le passage de la tempête Xynthia en 2010. FRANK PERRY / POOL / AFP Non, le pays bigouden ne sera pas englouti en quelques heures par une vague scélérate similaire à celle du Jour d’après, film catastrophe de Roland Emmerich dans lequel la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique avale façon tsunami les grandes métropoles de l’hémisphère nord avant d’installer une période glaciaire faite de gel, de loups en CGI et d’exode vers le Mexique. Par contre, on peut décemment tabler sur une lente érosion du littoral, une montée des eaux régulières et surtout, une multiplication des submersions marines. Une étude coordonnée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) avec des membres du Centre national d’études spatiales (CNES) et de Mercator Océan, publiée le 18 juin dernier dans la revue Nature Communications, montre que la fréquence de ces inondations temporaires de zone côtière – provoquées par un événement météorologique ou océanographique d’ampleur inhabituelle selon Wikipédia – n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Grâce à une combinaison de données satellitaires et de modèles numériques permettant d’identifier le nombre d’heures de franchissement des protections littorales, les chercheurs soulignent qu’entre 1993 et 2015, la durée annuelle des épisodes de submersion marine qui frappent les côtes à l’échelle mondiale s’est globalement accrue de 50 % passant de 10 000 heures par an à plus de 15 000. Pire, la durée des débordements épisodiques pourrait être 50 fois plus élevée à la fin du siècle. Publicité L’étude prévient également que la zone de convergence intertropicale serait la plus touchée par ce phénomène et que les régions concernées par la submersion marine sont surtout celles situées à faible altitude – les côtes d’Afrique de l’Ouest, d’Asie du Sud-Est ou les rives du Gange. La ville de Miami…