Antony Blinken a propulsé la diplomatie américaine dans le XXIe siècle. Lui-même est surpris par les résultats
Deux guerres majeures. Une Chine en pleine ascension. Des pirates informatiques partout. Il est le secrétaire d'État américain et il dit qu'il est là pour aider.
Un nouveau foyer dangereux pour l'extrémisme en ligne
Les organisations autonomes décentralisées, ou DAO, offrent aux utilisateurs d'Internet indépendants un refuge sûr, mais elles constituent également une aubaine pour ceux qui ont un objectif plus sombre.
Qu’est-ce qu’on peut bien foutre à Paris toute une nuit ?
« Mais bien sûr qu’il y a toujours quelque chose d’ouvert dans la capitale » répondront forcément des Parisiens en parlant de leur ville préférée. Lieu de la culture et de la teuf, Paris a pourtant pris un petit coup derrière la tête depuis la pandémie de Covid. Sa vie nocturne s’est amoindrie et de nombreux lieux de fêtes sont restés portes closes. À la manière de nos collègues britanniques à Londres, on s’est mis au défi de passer une nuit entière à vadrouiller dans la capitale pour vérifier s’il y avait autre chose que des McDo ouverts passé minuit. Et pour pimenter un peu tout ça, on a choisi un mercredi. 21:00 – DRAG SHOW J’ai déniché un spectacle de drag show en plein quartier de Château d’Eau. Personne ne soupçonnerait que des stars internationale se produiraient ce soir-là dans un minuscule théâtre mise à part la petite centaine de personnes qui assistent, extatiques au spectacle. Le public est clairement initié, les trois quarts parlent anglais et hurlent à l’apparition de leur drag queen favorite. 21:30 – KFC Il y a quelque chose de très stressant à l’idée de savoir à l’avance qu’on va passer une nuit blanche en hiver sans plan. En temps normal, on termine la soirée chez quelqu’un mais là nos besoins primaires se réveillent. De peur, de mourir de faim et de froid, j’échoue dans un KFC, pas n’importe lequel : celui où Kim Kardashian et Kanye West ont mangé. Mais la plaque commémorative des deux stars a déjà disparu. « Trop de gens venaient pour la prendre en photo sans pour autant commander, il y avait une foule pour rien », raconte un employé. Après quelques tenders enfournés, je pars pour une institution de Belleville : le karaoké du China Town. 22:00 – KARAOKÉ…
Dana Montana face aux autres Montana
Je porte un nom qui pourrait très bien aller à monsieur Tout-le-monde ; du fonctionnaire dispensable qui occupe un poste au sein d’un ministère, au YouTuber qui fait des revues culinaires des meilleures pains saucisses de Verviers. À l’inverse, y’a tout un tas de personnes qui ont des noms qui claquent, qui suscitent spontanément l’émotion, voire l’émerveillement. La question de la semaine est la suivante : « Montana » est-il le nom le plus frappant du milieu culturel ? Dana, DJ queer ukrainienne (basée en Belgique depuis sa tendre enfance), a en tout cas fait le choix de l’adopter. Je l’ai rencontrée avant le festival Celebration of Life, qui se tient à Anvers le 2 et 3 décembre prochain, pour passer en revue avec elle les Montana les plus célèbres et comprendre un peu mieux ce qui l’a poussée à adopter ce nom de scène. Joey Montana VICE : Avoue que t’attendais pas à celui-là en premier.Dana Montana : Wow, non, pas du tout. La façon dont le gars arrive de nulle part. Oh my god, le latin lover… ce clip c’est vraiment quelque chose. C’est un Panaméen.C’est typiquement le morceau que mes potes latinos connaissent par cœur ou, tu sais, le truc que t’entends en boucle dans n’importe quel bar du coin. Le clip est vraiment drôle, c’est bien mieux que ceux qui se la jouent gros molosses pleins de testostérone. C’est plein de couleurs, un peu comme sur ton Insta.Quand t’es DJ, t’es un peu un·e artiste multidisciplinaire. Personnellement, j’ai toujours été intéressée par la mode, les beaux vêtements, j’ai étudié les arts visuels, j’ai toujours été une personne tournée vers ces médiums. J’ai commencé à sortir dans des soirées où tout le monde venait fringué·e. Les DJs sont des personnages très publics. Que l’on soit sur les…
Longue vie aux flyers de teuf des années 1980-1990
Je suis beaucoup trop jeune pour me targuer d’appartenir à la culture des années 1990. Cependant, j’ai baigné dedans dès mon plus jeune âge en la voyant, de mes yeux innocents d’enfant d’adeptes de teufs, se propager dans les différentes strates de la société (je me rappelle très bien de la première fois que j’ai vu des films comme Matrix ou encore Blade, avec ces scènes sombres et noires de rave party à l’aube du nouveau millénaire). Des années plus tard, la fatalité de reproduire le chemin que mes parents avaient emprunté me gagne. À mon tour, je me suis passionné pour cet univers qui rassemble les foules en faisant un gros fuck à l’ordre établi. Sauf que mes premières soirées étaient loin de ressembler à celles que mes parents m’avaient raconté. J’avais l’impression que tout était devenu plus lisse, plus commercial, trop propre ; bien loin de ces teufs parquées dans les oubliettes de la culture, comme des reliques d’antan, dont on pourrait s’inspirer… mais qui avaient perdu de leur saveur. Cette saveur-là, beaucoup cherchent à la remettre au goût du jour en se réappropriant les codes du passé, et en y puisant pour redynamiser une industrie qui n’est jamais à l’abri d’un effondrement soudain et dévastateur. Et ça passe notamment par la recherche esthétique. Parmi ces défenseurs du passé, on retrouve Otis Verhove, Victor Luyckx et Michiel Claus. Respectivement graphiste, promoteur et DJ, ils ont décidé de remettre au premier plan la culture iconographique de la teuf en puisant dans les archives pour créer Epoque, une plateforme qui recense les meilleurs flyers de l’époque, concevoir du merchandising inspiré des plus beaux logos et vous replonger dans une ère que vous avez soit connu, soit fantasmé. Je les ai rencontrés pour qu’ils ressassent l’historique des plus belles identités visuelles…
Organiser une fête en appart qui ne soit pas rincée, mode d’emploi
Toutes les images sont d’Izzy Copestake Organisée dans les règles de l’art, la fête en appart est potentiellement une des plus belles expériences collectives de la planète. C’est une zone de non-droit que même le plus hédoniste des clubs ne peut concurrencer. Non seulement vous évitez de passer par la case videur au bord du burn-out qui aurait besoin de neuf mois de thérapie intensive, mais vous manipulez le marché de la tise en remplaçant une vodka-coca diluée à 12 balles par une humble cannette de Maximator. La fête en appart, c’est le pays des radins, un éden sauvage et une terre de liberté à la fois. Pourquoi faire des crises de paranoïa au-dessus de chiottes bouchées après 20 minutes de queue quand vous pouvez les faire dans le luxe cossu du canapé d’un pote ? Publicité Cela dit, organiser une house party est une autre paire de manches. Même si vous voulez être la personne qui a planifié la fête dont tout le monde parle encore cinq ans après, vous ne voulez pas qu’on s’en souvienne uniquement parce que les cendres de votre grand-mère ont fini dans le bol à punch ou que vous avez dû nettoyer le vomi d’un invité dans votre tiroir à fringues. Pas de panique. Il existe un moyen infaillible de passer la frontière de la fin du bail pour tapage nocturne pour entrer dans la soirée de légende. Suivez le guide. Mentir sur l’heure de début de la soirée « La grande fête que j’organise et qui va inévitablement durer jusqu’à cinq heures du mat’ commence à 20 h 30 pétantes » – Répétez ce mensonge assez de fois pour le faire avaler sans flancher ensuite à tous les invités. C’est super important si vous ne voulez pas piquer une crise d’angoisse à 22 h 30 parce que personne n’a…
Les discothèques italiennes se cachent aussi pour mourir
ULTIMA IMPERO, TURIN. OUVERTURE : DÉCEMBRE 1992. FERMETURE : 2010. APRÈS TROIS ANNÉES DE CONSTRUCTION, LE CLUB A ÉTÉ INAUGURÉ AVEC UN DJ SET RÉUNISSANT LES ARTISTES ITALIENS LES PLUS EN VOGUE DE L’ÉPOQUE, DONT PIETRO VILLA, CLAUDIO COCCOLUTO, CLAUDIO DIVA, STEFANO SECCHI ET MANUEL BAGNOLI. PHOTO : ELSA MANCINI Source
Des habitué·es du Petrol nous racontent leurs meilleurs souvenirs
Fermés définitivement ou temporairement à cause du Covid, ces légendaires clubs belges et leurs soirées sans fin nous manquent terriblement. La série NIGHTS TO REMEMBER nous en rappelle de bons souvenirs, principalement flous. Il y a fort, fort longtemps, l’ASBL derrière Petrol, 5 voor 12, se résumait en un concept itinérant. Jusqu’à ce que ses fondateurs Eric Smout et Philip Liser tombent sur un ancien site d’élimination des déchets. Ça faisait un moment qu’ils cherchaient un endroit pour organiser des teufs solides, et ce lieu s’est avéré être parfait. En 2004, le Club Petrol ouvre donc ses portes et pour respecter l’intégrité du lieu, Eric et Philip choisissent de conserver le style un peu lugubre et industriel, de sorte à ce que dès l’arrivée sur le parking, les gens soient complètement immergés dans l’ambiance glauque et dark. Concerts live, drum & bass percutante ou reggae : au Petrol, on y passait de tout, et à fond. Lors de l’âge d’or du Petrol, ça arrivait souvent qu’on ne puisse même pas à se frayer un chemin pour se commander une pinte. Le succès était principalement dû à l’originalité de cet endroit. On pouvait assister à un concert de rock en début de soirée puis enchaîner dans la foulée en s’éclatant sur des sets de DJs alors inconnu·es, des noms insignifiants dans le passé qui sont devenus beaucoup plus lourds entre-temps : Monica Electronica, Daan, Felix da Housecat, Fredo & Thang, Romy de The XX, etc. VICE a parlé avec des habitué·es du Petrol et son personnel à propos de leurs meilleurs souvenirs de ce club excentrique et légendaire. Celine (32 ans), barmaid « Quand j’avais 20 ans, je travaillais au bar tous les week-ends. Et si je devais pas bosser un week-end, j’y allais quand même en tant que cliente. Ce…
Vice présente : l’âge d’or de la house italienne
Compilation House of Riviera sortie chez Mona Musique. Tous les deuxièmes mercredis du mois, de 12h à 14h sur Rinse France, Marc-Aurèle Baly de VICE tente avec ses invités de remonter le fil rouge de la musique à l’aide de théories plus ou moins fumeuses. Pour cette nouvelle émission, Marc-Aurèle Baly invite les Djs Nick V et Ed Isar, pour nous parler de la compilation House of Riviera parue en 2019 sur le label de Nick V Mona Musique. De la musique électronique italienne, on connait surtout l’italo disco, ou encore l’italo house, mais moins la house italienne au sens originel du terme, dont les figures les plus éclatantes s’appelaient Don Carlos, Sueño Latino, Ricky Montanari ou encore Ivan Iacobucci. Une scène qui a été un petit peu oubliée depuis, à tort, alors qu’au même moment, les clubs d’Ibiza et d’Angleterre explosaient à la face de l’Europe. Dans cette émission, nous tentons de circonscrire cette musique qui s’est produite et s’est diffusée dans les clubs de la côte adriatique au début des années 90 en Italie, pays qui bénéficiait alors d’une industrie et d’un réseau musical et de distribution assez florissants. Nous tenterons également de définir les contours d’une musique et d’une scène qui ont pu développer leur propre son, assez chaud, très mélodique et vaporeux à la fois, avec beaucoup de pianos, des durées qui s’étirent un peu, et qu’on a rapidement regroupé sous le nom de « italian dream house » – même si nos deux invités nous expliquent pourquoi cette appellation est assez réductrice. Publicité La première partie de l’émission est à réécouter ci-dessous, avec une présentation de nouvelles sorties dans le dernier quart d’heure : Morceaux joués : Don Carlos – Alone (Paradise Version)Korda – Move Your Body (Club Mix)Optik – Music Harmony and Rhythm Nouveautés avril : DJ F16 Falcon…
Please active sidebar widget or disable it from theme option.