La faculté de pharmacie de Montpellier inaugure une initiative pour “réduire le tabagisme” sur son
Un programme destiné à soutenir les étudiants dans leur démarche d’arrêt du tabac à la faculté de pharmacie de Montpellier vient d’être lancé, marquant une première en Occitanie. Une dizaine d’établissements en France (Strasbourg, Angers, Lille) disposent déjà de “campus sans tabac”, mais à Montpellier, l’approche diffère en refusant l’interdiction totale. Tout est dans le nom du programme : “et si on fumait moins ?” plutôt que “campus sans tabac”. L’objectif est véritablement d’accompagner les étudiants pour qu’ils cessent de fumer ou pour éviter qu’ils commencent. “C’est vraiment super, se réjouit Safia, étudiante sur le campus. Même en médecine, certains fument encore, surtout avec le stress.”Former des professionnels de santé sensibilisés à l’arrêt du tabacDes étudiants-relais et du personnel vont être formés. Leur mission consistera à inciter leurs collègues fumeurs à envisager l’arrêt. La faculté proposera également des consultations gratuites avec un tabacologue, ainsi que des ateliers sur la gestion du stress et la nutrition. Des zones où fumer sera prohibé seront instaurées pour limiter le tabagisme passif.”C’est un peu dommage pour cette mesure”, déplore Clarisse, qui fume avec son ami Yliasse. Lui estime que c’est “une bonne manière de m’aider à arrêter, même si c’est un peu radical”. Cependant, tous deux valorisent ce programme comme un avantage dans leur cursus. “C’est un plus surtout qu’on travaille sur la prévention en entreprise, on pourra l’appliquer plus tard”, affirme Clarisse. L’une des ambitions de ce programme “Et si on fumait moins ?” est justement de former des professionnels de santé capables d’aider des patients fumeurs tout au long de leur carrière, le programme étant en partie financé par l’ARS Occitanie, à hauteur de 160.000 euros.