N'importe qui peut vous transformer en chatbot IA. Vous ne pouvez pas faire grand-chose pour les arrêter
Character.AI permet aux utilisateurs de créer des robots à l'image de n'importe quelle personne, sans avoir besoin de leur consentement.
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Le professeur au Collège de France étudie, dans son nouveau livre, les ressorts du consentement à l’anéantissement du territoire palestinien. Selon lui, «l’abîme moral le plus profond dans lequel le monde occidental soit tombé depuis la Seconde Guerre mondiale».
« Je veux être maltraitée et plaquée au sol, mais pas étranglée jusqu’à ce que ma vie soit mise en danger. Je désire être maintenue de force dans une position, mais pas frappée jusqu’au sang. Je veux être violée… de manière consensuelle », déclare Mae, une utilisatrice de Reddit âgée de 23 ans, dans son post sur le subreddit r/CNC_Connect. Mae, qui s’exprime sous couvert d’anonymat pour protéger son identité, fait partie d’une communauté de plus de 50 000 personnes qui sont à la recherche de partenaires avec lesquels pratiquer le non-consentement consensuel (consensual non-consent en anglais, soit CNC). Le kink CNC, aussi connu sous le nom de rape play (littéralement « jeu du viol ») est exactement ce que ces termes laissent entendre — une pratique où deux personnes ou plus consentent à une rencontre sexuelle qui imite un viol. Publicité Il est évidemment compréhensible que le CNC suscite une réaction viscérale chez celles et ceux qui n’apprécient pas cette pratique ou ne la connaissent pas suffisamment. D’après ses adeptes, ce rejet est souvent dû à des préjugés ou de la désinformation. Une scène de CNC est quelque chose de très planifié. D’une certaine manière, on peut considérer les participants comme des acteurs jouant un rôle et explorant un désir qui n’est pas vraiment acceptable en dehors du domaine des fantasmes. Ceux qui pratiquent le CNC en apprécient différents aspects et savent qu’il ne s’agit pas seulement de violence physique — même si celle-ci joue un rôle important dans le plaisir qu’on en retire. Pour le partenaire soumis, il s’agit d’abandonner le contrôle. Pour le dominant, de l’exercer. Les deux parties s’accordent sur un point : elles n’accepteraient jamais de se livrer à cette pratique ou d’être impliquées dans ce genre d’activité si elles n’avaient pas leur mot à dire. Mae veut un CNC…
À DES FINS ILLUSTRATIVES UNIQUEMENT. PHOTO : MEMITINA, GETTY IMAGES Pendant les trois premiers mois de la pandémie, la vie d’Iffah Meirizka était loin d’être joyeuse. Son père, soutien financier de la famille, a fait partie des millions d’Indonésiens ayant perdu leur emploi. Retrouver du travail n’était pas simple. Cela a passablement bouleversé le quotidien de la famille d’Iffah, qui a alors pris les choses en main. Étudiante en pharmacie, elle a transformé ses connaissances en source de revenus : elle a commencé à fabriquer des gommages pour le corps et à vendre des masques et des savons pour le visage. À 20 ans, elle travaillait dur pour joindre les deux bouts, mais ce n’était pas encore suffisant pour permettre à sa famille de se remettre de cette situation financière difficile. Publicité Plusieurs mois plus tard, en août 2020, Iffah est tombée sur une formation en ligne qui traitait de l’effacement des empreintes numériques. Intriguée, elle a décidé de consacrer son temps libre à l’apprentissage de cette nouvelle compétence. À l’époque en Indonésie, de nombreux adolescents et jeunes adultes recherchaient un revenu supplémentaire. Comme Iffah, ils ont commencé à offrir leurs services pour effacer le contenu de comptes inactifs, faisant leur publicité via les réseaux sociaux. Le principe est assez simple : si vous souhaitez supprimer une photo qui vous fout la honte mais que vous avez oublié les informations de connexion de votre ancien compte Facebook, Iffah peut vous aider. Contre une modique somme, elle peut faire disparaitre votre passé digital pour toujours. Grâce au cours en ligne qu’elle a suivi pour une dizaine d’euros, elle est maintenant capable de supprimer des comptes sur 26 plateformes différentes, dont Facebook, Instagram, Twitter, YouTube et TikTok. Pour demander la suppression des comptes et contenus de ses clients aux plateformes, elle dit…
Une étude de 2015 indique que sept victimes de viol sur dix aux Philippines sont des enfants. Photo par Ted ALJIBE / AFP Jusqu’à la semaine dernière, il était possible pour un enfant de 12 ans aux Philippines de consentir à un rapport sexuel avec un adulte. Mais vendredi, le gouvernement philippin a porté l’âge du consentement sexuel à 16 ans, le président Rodrigo Duterte ayant signé un nouveau projet de loi dans ce que les Nations unies ont qualifié de “jalon législatif” dans la lutte contre les abus et l’exploitation sexuelle des enfants dans ce pays d’Asie du Sud-Est. Les rapports sexuels avec une personne âgée de 13 à 16 ans restent toutefois légaux si la deuxième partie n’a pas plus de trois ans de plus. Publicité Auparavant, en vertu de la loi anti-viol de 1997, 12 ans était l’âge auquel une personne était considérée comme légalement assez âgée pour consentir à participer à une relation sexuelle. L’Angola est donc le seul pays où l’âge du consentement est de 12 ans, le plus bas au monde. C’est au Japon que l’âge du consentement est le plus bas parmi les nations hautement développées, à 13 ans, un chiffre qui n’a pas changé depuis 1907 et qui correspond à celui du Niger, des Comores et du Burkina Faso. Il est souvent indiqué, à tort, que l’âge du consentement au Nigeria est de 11 ans, alors qu’il est en réalité de 18 ans. Les groupes de défense des droits de l’homme et les organisations caritatives ont salué les nouvelles lois des Philippines, qui s’appliquent à tous les sexes. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a qualifié l’adoption de la législation d’« étape essentielle vers la réalisation des droits des enfants à la protection contre la violence, les abus et l’exploitation…
Dans les années 2000, à l'époque où la presse masculine régnait en maître et où les filles étaient taxées soit de « salopes » soit de « frigides », le sexe semblait être au cœur de toutes les préoccupations. Si vous n'aviez pas perdu votre virginité à un certain âge, vous étiez considéré comme un perdant, indépendamment du fait que la virginité est en grande partie une construction sociale. La qualité ne comptait pas, seulement la quantité. Aujourd’hui, les attitudes et les comportements en matière de sexualité semblent avoir évolué, notamment au sein de la génération Z. Selon une étude publiée en janvier, des chercheurs de l'université Rutgers et de l'université d'Albany ont constaté que les jeunes Américains âgés de 18 à 23 ans avaient 14 % moins de « rapports sexuels occasionnels » que les jeunes du même âge dix ans plus tôt. En Australie, en 2019, l'enquête nationale Australia Talks d'ABC a révélé que 40 % des 18-24 ans n’avaient jamais eu de relations sexuelles (jamais !). Au Royaume-Uni, toujours en 2019, une recherche menée par l'UCL a révélé que moins d'un jeune de 14 ans sur 30 a déjà eu des rapports sexuels (y compris oraux) – un chiffre nettement inférieur à celui des personnes nées dans les années 80 et 90, dont 30 % affirmaient avoir eu des rapports sexuels avant l'âge de 16 ans. Malgré ces informations – et la vague d’articles incendiaires sur la récession sexuelle de la génération Z qui s'en est suivie –, nous savons que de nombreux jeunes continuent d'avoir des relations sexuelles. La recherche ne nous dit souvent que ce que les gens sont prêts à partager, et non ce qui se passe réellement. Mais qu'en est-il de ceux qui n'ont pas de relations sexuelles du tout ? Beaucoup de…
ASSEMBLÉE NATIONALE – “On ne touche pas aux enfants”: l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité dans la nuit de lundi à mardi, en première lecture, un texte renforçant la protection des mineurs face aux violences sexuelles. Les députés ont notamment fixé à 15 ans l’âge en dessous duquel un enfant est considéré non-consentant pour un acte sexuel avec un adulte, un seuil porté à 18 ans en cas d’inceste. Le vote a été acquis peu après minuit par 67 voix pour et aucune contre. Malgré quelque 300 amendements, l’adoption de ce texte, dont l’objectif était largement partagé sur tous les bancs, a été plus rapide que prévu par l’agenda de l’Assemblée, qui l’avait à son ordre du jour jusqu’à mercredi. La proposition de loi, largement réécrite par voie d’amendements du gouvernement et de sa majorité au Palais-Bourbon, va maintenant repasser au Sénat, dont elle émane à l’origine. “Ainsi aucun adulte ne pourra se prévaloir du consentement d’un mineur” en dessous de cet âge de non-consentement, a déclaré le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti. Selon lui le message est “clair”: “on ne touche pas aux enfants”. La peine prévue est de 20 ans de réclusion criminelle pour les viols, incestueux ou non. Tous les groupes politiques avaient à l’avance exprimé leur volonté d’avancer sur ce sujet sensible, déjà abordé dans la loi “Schiappa” de 2018. Emmanuel Macron avait déjà promis en début d’année “d’agir”, dans un contexte de fort retentissement dans l’opinion d’affaires d’abus ou viols sur des mineurs. Les témoignages qui affluent sous le mot-dièse ”#Metooinceste” traduisent la libération de la parole sur un sujet longtemps considéré comme tabou. Des actes aussi dénoncés par Camille Kouchner dans son livre “La familia grande”, mettant en cause son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, pour des agressions sexuelles sur son jumeau, “Victor”. Outre…
Illustration : Nanna de Jong Si tout va bien, vous avez une bonne opinion de vos amis. Après tout, vous êtes ami avec eux pour une raison. Mais que faire si vous voyez l’un d’eux avoir des comportements inappropriés avec les femmes ? Certaines personnes évitent le sujet pour préserver la relation, mais parfois, il est nécessaire d’avoir une conversation désagréable à ce sujet, voire de couper les ponts. J’ai parlé à quatre personnes qui ont décidé de confronter un ami qui a dépassé les limites. Esther, 27 ans Je fais partie d’un cercle d’amis très soudé depuis une dizaine d’années et je suis l’une des deux seules femmes du groupe. Quand on sortait ensemble, je remarquais souvent que nos amis [masculins] essayaient de toucher des femmes qu’ils ne connaissaient pas. À en juger par leurs réactions, je voyais bien qu’elles n’aimaient pas ça. Un mec en particulier faisait ça tout le temps. Je le voyais souvent pousser les femmes dans un coin. Il est grand et costaud, donc il peut être assez intimidant. Je l’ai confronté à ce sujet à plusieurs reprises pendant des soirées. Il ne savait pas de quoi je parlais. Il était bourré, mais il semblait aussi incapable de réfléchir à son propre comportement. J’ai cessé de traîner avec lui pendant un certain temps ; je n’aimais pas avoir l’impression de devoir le surveiller. Ce mec dort souvent chez des amis après être sorti. Il y a deux ans, on a appris qu’il lui arrivait d’ouvrir secrètement la porte des autres chambres pour regarder ses potes faire l’amour tout en se branlant. Une fois, une fille l’a vu faire et a pété un câble. Je la connaissais par des amis d’amis. Dans notre discussion de groupe, il a admis que ce n’était pas la première fois qu’il faisait…
CONSENTEMENT – C’est un texte de loi voté au Sénat en première lecture le jeudi 21 janvier qui a mis le feu aux poudres. Depuis, quelques jours, de nombreuses personnalités et anonymes partagent sur les réseaux sociaux des photos d’elles et eux lorsqu’ils avaient 13 ans. Tous soulignent qu’ils n’auraient pas à cet âge été en mesure de “consentir” à un rapport sexuel et ajoutent notamment le hashtag “Avant 15 ans, c’est non”. ou “Avant 15 ans, pas de consentement”. C’est notamment le cas d’Alexandra Lamy, d’Helena Noguerra, d’Enora Malagré ou encore Flavie Flament. Cette dernière évoque notamment son viol par le photographe David Hamilton alors qu’elle avait 13 ans. Si dans leurs messages certaines personnalités interpellent simplement l’exécutif sur l’instauration d’un âge de consentement à 15 ans, d’autres font directement référence au texte porté par la sénatrice Annick Billon, présidente centriste de la délégation aux Droits des femmes, et qui a été adopté à la chambre haute jeudi. Ce texte vise à créer un nouveau crime sexuel pour protéger les mineurs de moins de 13 ans. Pour l’auteure de la proposition, il s’agit de poser dans le droit “un nouvel interdit: celui de tout rapport sexuel avec un mineur de 13 ans”, sans que soit interrogée la question du consentement. La nouvelle infraction serait constituée en cas de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’elle soit, dès lors que l’auteur des faits connaissait ou ne pouvait ignorer l’âge de la victime. En dessous de 13 ans, il ne pourra plus être demandé à l’enfant de prouver son non-consentement. La peine encourue serait identique à celle actuellement prévue en cas de viol commis sur mineur de quinze ans, soit vingt ans de réclusion criminelle. Mais pour les associations comme Innocence en danger, qui avait lancé en 2017 la campagne autour du…
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