Le Nouveau Manuel Pro-Vie
Sous Trump, une nouvelle vision de la politique familiale conservatrice est en pleine ascension.
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Les campagnes de Trump et de Harris ont présenté l’élection présidentielle comme un concours entre hommes et femmes. Les résultats leur ont-ils donné raison ?
L’ancien président reviendra à la Maison Blanche plus vieux, moins inhibé et de loin plus dangereux que jamais.
J’ai entendu parler pour la première fois de contraception masculine pendant mes études à l’Université de Bordeaux. Lors d’un cours de sociologie de la santé, l’enseignante mentionnait les inégalités de genre dans le rapport à la contraception. Contrairement à la fertilité qui fluctue selon l’âge et les étapes du cycle menstruel si on a un utérus, on est fertile en permanence et toute notre vie si on a des testicules. De ce point de vue, les spermatozoïdes présentent donc un plus grand « risque », et le contrôle de la contraception masculine semblerait plutôt logique. Toutefois, la question est peu abordée et on reste principalement bloqué à une énième charge mentale pesant sur les épaules des femmes. D’une part, dans l’opinion publique, la contraception masculine est souvent considérée comme castratrice et dangereuse pour le rôle social masculin et la virilité. D’autre part, au sein-même de la science, les recherches sur des possibilités de contraception masculine sont assez minoritaires et peu mises en avant. Quelques années plus tard, mon amie et collègue de master à l’Université libre de Bruxelles Margot Thuy écrivait son mémoire sur la question de la contraception masculine. En lisant son travail, je découvrais les alternatives au préservatif, aux injections hormonales ou à la vasectomie avec notamment la contraception thermique et l’exemple du « remonte-couilles toulousain », développé par le CHU de Toulouse dans les années 1980. Malgré un nom évoquant un hybride entre une prise de judo et un accident de rugby, celui-ci n’est ni plus ni moins qu’un slip muni d’un anneau. L’intérêt de celui-ci est de plaquer les testicules contre le corps pour les réchauffer, ce qui rend les spermatozoïdes inactifs sans pour autant stopper leur production. À la fin de l’été 2022, alors que je marchais avec mon meilleur ami le long de la plage de Biarritz à…
Deux noix dans leur capsule. Getty Images. « Les hommes sont fertiles 365 jours par an contre quelques jours par mois seulement pour leurs partenaires féminines – c’est pourtant à ces dernières que revient majoritairement la responsabilité de la contraception dans notre société ». Cette phrase entendue dans une yourte au fin fond de la Corrèze dans le cadre d’un festival sur le féminisme et les sexualités m’a mis face à mon détachement de la question de l’équité contraceptive et ouvert les yeux sur mon ignorance des dispositifs de contraception masculin que le préservatif. Publicité Sans parler de vasectomie (une opération qui consiste à sectionner ou bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes), la méthode de contraception masculine la plus répandue dans le monde qui a pourtant tendance à faire frissonner dans notre pays (1 % des Français y ont recours contre 19 % de la population masculine en Nouvelle-Zélande et 16 % au Royaume-Uni), il existe aujourd’hui tout un panel de méthodes contraceptives réversibles qui n’impliquent aucune prise d’hormones ni d’intervention chirurgicale. Anneau en silicone, slip chauffant, jockstrap, remonte-couilles toulousain… Autant de jolis noms synonymes de contraception thermique via remontée testiculaire. Le principe ? Rentrer les testicules vers le bas ventre afin d’augmenter leur température des quelques degrés nécessaires pour empêcher la production de spermatozoïdes. Au bout de 2 à 5 mois de port de l’un de ces dispositifs à raison de quinze heures par jour, le nombre de spermatozoïdes par millilitre de sperme passe en dessous du million – le seuil à partir duquel l’homme est considéré infertile. Boudée par les pouvoirs publics malgré d’encourageants essais cliniques (tel que le slip chauffant ou « remonte-couilles-toulousain » du Dr Mieusset), la contraception thermique est aujourd’hui portée dans plusieurs grandes villes du pays par des collectifs comme zéromillion, GARCON, les amourettes ou treizeticules….
IVG – Quelques semaines après la décision de la Cour suprême de révoquer le droit à l’avortement aux États-Unis, le laboratoire Perrigo a annoncé le lundi 11 juillet avoir demandé le feu vert aux autorités américaines pour vendre librement sa pilule Opill. Si le laboratoire l’obtient, ce serait la première pilule contraceptive disponible en vente libre aux États-Unis. C’est plus précisément HRA Pharma, une filiale française du groupe pharmaceutique, qui a déposé un dossier auprès de l’agence américaine du médicament (FDA). La pilule Opill, à base d’un progestatif de synthèse, sans œstrogène, est disponible sur ordonnance depuis 1973 dans le pays. Publicité “Cette procédure historique marque un tournant dans l’accès aux contraceptifs et pour l’équité en matière de procréation aux États-Unis″, a souligné Frédérique Welgryn, directrice des opérations stratégiques et de l’innovation chez HRA Pharma, dans le communiqué de l’entreprise, indique l’AFP. Soutien des obstétriciens et des gynécologues Plusieurs grandes organisations médicales américaines, dont le Conseil des obstétriciens et gynécologues (ACOG), ont déjà exprimé leur soutien aux pilules en vente libre. “Les données confirment que les méthodes hormonales progestatives sont généralement sûres et ne présentent aucun risque ou un risque minime de thromboembolie veineuse”, affirme en effet l’ACOG dans un message sur son site. “Plusieurs études ont démontré que les femmes sont capables d’utiliser des outils d’auto-dépistage pour déterminer leur éligibilité à l’utilisation de contraceptifs hormonaux”, ajoute l’organisation. Cela “aidera encore plus de femmes et de personnes à accéder à la contraception sans faire face à des obstacles inutiles”, a complété Frédérique Welgryn. Le lancement du processus réglementaire peu après la décision de la Cour suprême sur le droit à l’avortement est “une coïncidence”, assure par ailleurs l’entreprise en soulignant que HRA travaillait sur le dossier depuis sept ans. Publicité À noter que les pilules contraceptives sont disponibles en vente…
AP/Montage HuffpostLe juge Clarence Thomas, nommé en 1991 par George Bush père, veut aller plus loin après la fin du droit à l’avortement aux Etats-Unis. ÉTATS-UNIS – La fin de la protection du droit à l’avortement aux États-Unis, décidé ce vendredi 24 juin par la Cour suprême, ouvre-t-elle une boîte de pandore? L’arrêt historique Roe v. Wade a été annulé à 5 voix contre 4 et l’un des 9 juges a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait aller encore plus loin. La Cour suprême n’a pas annulé le droit à l’avortement, mais a renvoyé aux États la charge de légiférer sur le sujet. Certains d’entre eux, comme le Missouri, ont d’ailleurs annoncé quelques minutes après l’arrêt de la Cour suprême l’interdiction des interruptions volontaires de grossesse. “La Constitution ne fait aucune référence à l’avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit”, justifie le juge Samuel Alito, qui a écrit l’arrêt. Dans un avis concurrent de celui de la majorité -ce qui signifie qu’il soutient le verdict mais souhaite ajouter un commentaire- le conservateur Clarence Thomas estime qu’il faut examiner d’autres jurisprudences qui concernent la vie privée des Américains et qui s’appuient sur le même argumentaire que Roe v. Wade. Selon lui, une “myriade de droits” ont été accordés et la Cour a “le devoir de corriger l’erreur” qu’elle a instaurée, écrit-il. Évidemment, dans une opinion concurrente, le juge Clarence Thomas appelle d’ores et déjà à revenir sur toutes les jurisprudences qui concernent la Subtantive Due Process : droit à la contraception, relations et mariages entre personnes de même sexe… https://t.co/ccEq0ZO0BQ — Sébastien Natroll (@Natroll__) June 24, 2022 Une dérive conservatrice Le juge Clarence Thomas cite trois autres arrêts dans son viseur: – “Griswold v. Connecticut” de 1965 qui autorise la contraception – “Lawrence v. Texas” de 2003 qui…
Capture d’écran France 2Sur le plateau des “4 Vérités” de France 2, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé la gratuité, à compter du 1er janvier, de la contraception pour les femmes jusqu’à 25 ans. SANTÉ – “Je peux vous annoncer que la contraception sera désormais gratuite pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans.” Voici ce qu’a fait savoir ce jeudi 9 septembre sur France 2 le ministre de la Santé et des Solidarités Olivier Véran, dans le cadre de l’interview politique “Les 4 Vérités”. Se présentant comme “le ministre des nouveaux droits de la sécurité sociale”, il a détaillé ce que cela signifiait, à savoir la prise en charge par la Sécu “de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription et de tous les soins liés à cette contraception.” En outre et comme l’ont ensuite confirmé plusieurs spécialistes du sujet auprès du ministère de la Santé, à commencer par le podcast “La Menstruelle”, l’annonce d’Olivier Véran -même si le ministre ne l’a pas dit clairement durant l’entretien- porte sur toutes les contraceptions féminines sans distinction et pas seulement les moyens hormonaux. Comme l’a détaillé auprès du HuffPost le ministère, cela signifie que les pilules et les implants seront pris en charge, mais aussi les stérilets ou les diaphragmes. Lutter contre une situation “insupportable” Pour justifier sa décision, le ministre de la Santé a expliqué constater “un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes”, et ce pour des raisons financières. Une situation “insupportable” pour Olivier Véran. “C’est un effort de 21 millions d’euros qui sera effectué dès cette année, et qui permettra à compter du 1er janvier de renforcer cela.” Quant à l’âge limite de 25 ans, le ministre a précisé que “c’est un âge qui correspond…
Quand on parle des hommes et de l’avortement, c’est normalement pour souligner qu’ils ne devraient pas légiférer sur des corps qui ne sont pas les leurs. Mais bien sûr, des millions d’hommes à travers le monde sont concernés par le sujet, et beaucoup d’entre eux éprouvent les sentiments de chagrin, de culpabilité et de honte qui accompagnent cette expérience et la stigmatisation qui l’entoure. Nous avons contacté des hommes dont la partenaire a subi un avortement pour savoir comment ils avaient vécu la situation. Rik, 25 ans Nous avons appris que ma copine était enceinte au printemps 2018, alors que nous utilisions un moyen de contraception. Un mois auparavant, nous avions eu une conversation sur ce que nous ferions si cette situation se présentait. J’étais sûr de ne pas vouloir qu’elle avorte, mais elle ne savait pas quoi en penser. Après le test de grossesse, les choses ont changé. Elle a tout de suite su qu’elle ne voulait absolument pas de bébé. J’étais encore à l’université – ce n’était pas la meilleure situation pour élever un enfant. J’avais encore des doutes, car j’ai toujours su que je voulais être père jeune. En grandissant, mon père était malade en phase terminale, et j’ai donc manqué une figure paternelle active. Je n’arrêtais pas de changer d’avis. Parfois, j’avais l’impression que c’était le moment idéal pour fonder une famille, mais d’un autre côté, je savais que ce n’était pas possible. Finalement, ma copine a mis le holà. Avant la procédure, nous avons eu un rendez-vous chez le médecin généraliste, qui s’est très mal passé. Le médecin a insinué qu’elle ne voulait pas vraiment avorter et que j’étais le méchant dans l’histoire. Nous avons quitté son cabinet en colère et déçus, ce qui n’a fait qu’empirer la situation. Nous avions rendez-vous à 8 heures du…
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